un code "de bonne conduite" contre la corruption dans la presse
YAOUNDE, 04 déc 2012
© AFP
Les journalistes camerounais ont adopté mardi à Yaoundé un "code de bonne conduite" pour lutter contre la corruption qui prend de l'ampleur dans la presse, a appris l'AFP auprès d'un responsable syndical.
"Nous avons adopté ce jour (mardi) un code de bonne conduite qui vise à réguler le comportement des journalistes vis-à-vis de la corruption", a affirmé Norbass Tchana Nganté, président du Syndicat national des journalistes employés du Cameroun (Sjec), à l'origine de cette initiative.
"Un journaliste doit s'interdire toute forme de gratification ou de rémunération en échange de services qui pourraient mettre en cause son impartialité", indique cette charte intitulée "code de bonne conduite pour la lutte contre la corruption dans les médias au Cameroun".
"Les cadeaux, les faveurs, le +gombo (désignation locale de l'argent versé aux journalistes)+, les voyages gratuits, les traitements spéciaux et les privilèges compromettent l'intégrité du journaliste et de son employé. Il ne faut rien accepter qui ait quelque valeur", souligne le document.
"Nous avons adopté ce code parce que nous avons constaté que la presse était l'un des secteurs les plus corrompus" du pays, a justifié M. Tchana Nganté, ajoutant : "si l'expansion de la corruption n'est pas freinée, (...), nous courrons droit vers la disparition du journalisme au profit de la communication et c'est ce qui est entrain de se passer au Cameroun".
Dénonçant une certaine "presse à gage (...) manipulée par les politiques qui leur donnent de l'argent pour écrire contre leurs rivaux", M. Tchana a notamment critiqué un "autre visage de la corruption qui veut que l'auteur procède par le chantage". "Lorsqu'il a une information qu'il estime compromettante pour vous, il vous appelle avec insistance en vous menaçant de la publier +si vous ne faites rien+", a-t-il poursuivi.
© AFP
Les journalistes camerounais ont adopté mardi à Yaoundé un "code de bonne conduite" pour lutter contre la corruption qui prend de l'ampleur dans la presse, a appris l'AFP auprès d'un responsable syndical.
"Nous avons adopté ce jour (mardi) un code de bonne conduite qui vise à réguler le comportement des journalistes vis-à-vis de la corruption", a affirmé Norbass Tchana Nganté, président du Syndicat national des journalistes employés du Cameroun (Sjec), à l'origine de cette initiative.
"Un journaliste doit s'interdire toute forme de gratification ou de rémunération en échange de services qui pourraient mettre en cause son impartialité", indique cette charte intitulée "code de bonne conduite pour la lutte contre la corruption dans les médias au Cameroun".
"Les cadeaux, les faveurs, le +gombo (désignation locale de l'argent versé aux journalistes)+, les voyages gratuits, les traitements spéciaux et les privilèges compromettent l'intégrité du journaliste et de son employé. Il ne faut rien accepter qui ait quelque valeur", souligne le document.
"Nous avons adopté ce code parce que nous avons constaté que la presse était l'un des secteurs les plus corrompus" du pays, a justifié M. Tchana Nganté, ajoutant : "si l'expansion de la corruption n'est pas freinée, (...), nous courrons droit vers la disparition du journalisme au profit de la communication et c'est ce qui est entrain de se passer au Cameroun".
Dénonçant une certaine "presse à gage (...) manipulée par les politiques qui leur donnent de l'argent pour écrire contre leurs rivaux", M. Tchana a notamment critiqué un "autre visage de la corruption qui veut que l'auteur procède par le chantage". "Lorsqu'il a une information qu'il estime compromettante pour vous, il vous appelle avec insistance en vous menaçant de la publier +si vous ne faites rien+", a-t-il poursuivi.