Un camerounais dresse le bilan de Biya
Voici comment se présente le bilan de biya après 30 ans à la tête du pays.
-La
corruption a projeté le Cameroun au rang de porteur du flambeau de tous
les pays du monde,éloignant de lui tous lesinvestisseurs étrangers
créateurs d’emplois. Paul biya a réussi de la sorte à faire du Cameroun
un pays humilié, discrédité et ridiculisé.
- Les écoles et
universités, délabrées, abandonnées à elles-mêmes et dont les
équipements vétustes ne répondant plus aux normes logiques dispensent un
enseignement d’une autre époque qui ne prépare plus les jeunes à être
compétitifs sur le plan international ou à être utilisables localement.
Les recommandations des Etats Généraux de l’Education sur la révision et
la réfonte des programmes, remis au Gouvernement depuis 1995 ont été
classées sans suite. Ainsi par exemple, le retrait de l’examen du
Probatoire n’a jamais été fait et le Cameroun est le seul pays au monde
où il existe encore et ne correspond plus à rien sur le plan
international.
Les éminents enseignants de ce Comité
prosposaient la professionnalisation de l’éducation qu’exige le contexte
économique actuel en spécifiant que le système éducatif camerounais
est resté tributaire des orientations de l’époque coloniale qui formait
des clercs pour les besoins de l’administration et des sociétés privées
existantes. Et qu’aujourd’hui, il forme en grande partie des
consommateurs, des demandeurs et non des créateurs d’emplois.
Ils ont insisté sur le fait qu’Il s’agisait, à travers les programmes
scolaires d’assurer une pré-préparation à l’insertion socio-économique
des produits de l’école. 17 ans après, rien n’a encore été fait dans ce
sens et les écoles et universités continuent à donner un enseignement
déconnecté de toute réalité sur le terrain.C’est sans surprise qu’aucune
université du Cameroun ne figure parmi les 500 meilleures du monde ni
les 100 d’Afrique.Une vraie honte.
Fallait-il s’attendre à autre chose avec des universités qui aceuillent des étudiants ayant obtenu une moyenne de 6/20
au Baccalauréat et dont les derniers approvisionnements en livres dans
les bibliothèques datent de la période d’Ahidjo.Des universités qui ne
connaissent pas d’internet, cet instrument de travail qui est devenu
incontournabletant pour les étudiants que pour les enseignants.Des
universités qui ne disposent pas de laboratoires équipés en appareils et
en produits permettant aux étudiants des facultés scientifiques qui les
ignorent complètement et aux professeurs de faire des experiences.
Des universités où les enseignants, totalement démoralisés et
démobilisés depuis la réduction drastique de leurs salaires ont vu en
plus leurs primes de recherches supprimées. Ce qui ne leur permet plus,
comme par le passé de se documenter ou de faire des missions d’études
dans de grandes universités occidentales pour une mise à jour de leurs
connaissances et de leurs enseignements. Ainsi,ils ont continué depuis
plusieurs annéesà répéter les mêmes cours déjà dépassés et non
actualisés dans un monde qui va déjà à une vitesse d’enfer. Des
universités victimes de l’indiponibilté permanente de leur éternel
ministre qui a déserté ses bureaux pour la politique, les meetings et
les campagnes de maintien de Biya au pouvoir.
-Malgré les
nombreuses ressources naturelles que Dieu a mises à la disposition du
Cameroun pour en faire une des nations les plus riches et des plus
prospères de la planête, ce pays, dévasté comme par un tsunamiet
ruinépar Biya et un groupe de mafieux est devenu un des plus pauvres et
des plus endettés du monde.Ils se sont partagés les terrains et les
immeubles de l’Etat, certains confisquant tout simplement les maisons de
fonction dans lesquelles ils étaient logés par l’Administration.
-Les
détournements de la fortune publique se chiffrent, selon un expert de
l’Administration de Biya à plus de 3000 milliards de Fcfa par mois
depuis qu’il est au pouvoir, étude réalisée sur quelques ministères
seulement.
-L’eau et l’électricité sont inacessibles à la grande majorité des camerounais. Un reportage du journaliste Pierre Léger sous le titre: ‘’Cameroun: Humains et animaux se disputent les sources’’, parrudans le journal Quotidien Mutations du 07 Février 2012 est dramatiquement révélateur de la situation que vivent les camerounais.Il en ressort que dans la partie septentrionale du pays,Régionsdu Nord,Extrême-Nord et Adamaou, seulement 29% de la population de près de 8 millions d’habitants a accès à l’eau potable et que le reste se dispute les points d’eau avec les animaux. Ce qui est à l’origine du choléra et des autres maladies liées à la pollution de l’eau qui déciment les populations depuis des années.
Ce pourcentage est sensiblement le même sur l’ensemble du territoire
national. Il ajoute que dans les villes, même dans la Capitale et dans
les quartiers voisins de la Présidence de la République, les populations
se ravitaillent dans des sources sans tenir compte des latrines
creusées en amont et faute de mieux se contentent de la bouillir ou dans
les puits, sources et marigots, points d’eau dont elles ignorent tout
des techniques de traitement et, lorsqu'une épidémie survient, la
propagation se fait en un temps éclair. C’est le cas de la ville de
Douala où plus de 85.000 cas de choléra ont été recensés avec 2500 décès
en 2011.
Il cite aussi un responsable chargé des problèmes de la
santé publique qui dit qu’Il y a 30 ans, toutes ces villes disposaient
d’un réseau de bornes fontaines publiques. Cette période coincide avec
l’arrivée de Biya où plus rien n’a été fait, laissant le réseau existant
se détériorer dangereusement, exposant ainsi la vie des millions de
personnes.
-La gestion du téléphone et de l’électricité est abandonnée entre les
mains des sociétés étrangères qui arnaquent les populations avec la
complicité des membres de la famille, du parti et de l’administration de
Biyaqui en sont les principaux actionnaires sous des identités de
couverture. AES Sonel, refoulé des autres pays d’Afrique etd’ailleurs à
cause de son incompetence, n’a jamais pu résoudre le problème
descoupures intempestives d’éctricité qui, depuis des années paralysent
des villes entières pendant des mois, portant un coup dur à une économie
déjà comateuse.
-Les grandes banques, pillées, par Biya, sa
famille et les cadres de son parti ont fait banqueroute et ont confisqué
des milliards de Fcfa de dépôts des épargnants, paralysé complètement
l’économie et ont misdans la rue des milliers d’employés.Les promesses
de remboursement de leur argent n’ont jamais été tenues pour la plupart
et beaucoup sont morts de rancoeur et de misère laissant une famille
sans revenus et désemparée.
-Une pléthore de généraux de l’Armée,
séniles comme Biya, affairistes et corrompus, nommés par pour leur
compétence mais pour rétribuer les villages qui font le plus allégeance à
Biya, a pris le pays en otage Une bonne partiede l’émorme budgetdu
Ministère de la Défensesert à leur entretien et paie leurs nombreuses
prétendues évacuations sanitaires et leurs vacances dans les luxueux
hôtels du monde entier avec leurs familles ou leurs maîtresses. Ils sont
à la tête d’une grande arméedont les agents sont payésénormément et
jouissant de gros privilèges pour garantir leur loyauté envers Biya.
-La
criminalité a pris des proportions alarmantes et les gens ne savent
plus à quels saints se confier. Même retranchés chez eux, ils
sontassassinés, dépouillés de leurs biens et leurs femmes et filles
sontviolées devant eux.Cette insécurité est t-elle que le Cameroun est
devenu, sur le plan international une destination à risques que beaucoup
de pays déconseillent à leurs citoyens, éloignant ainsi de nombreux
investisseurs étrangers et ces milliers de touristes qui déferlaient
dans le pays et y laissaient beaucoup de devises. Tout ce drame se joue
face à une Police corrompue, mal préparée, mal équipée et inéfficace. La
priorité de Biya est moins la protection du peuple que la création des
milices suréquipées pour sa sécurité personnelle et dont les agents,
presque tous de sa tribu, jouissent d’énormes privilèges y compris celui
de l’impunité.
-Les frontières du territoire national, mal
sécurisées permettent à des assaillants des pays voisinsde venirprendre
en otage toute une ville, d’opérer toute une nuit en toute quiétude et
de s’en retourner sans la moindre résistance face à une armée
pléthorique,mal utiliséeet reconvertie à toutes sortes d’exactions sur
le peuple et au vol à main armée.
-Les retombées du pétrole qui n’ont pratiquement jamais servi au
développement du pays, permettent àBiya, comme son argent de poche, à
financer des sectes, organiser ses séjours en Europe avec sa famille et
de grandes délégations d’individus qui émargent sans qu’on sache
pourquoi sur le Trésor public, faire ses campagnes électorales et
organiser les fêtes. Rien qu’en 2011, la Fête des Armées et celle des 50
ans d’indépendence ont coûté au cameroun la somme de 500 milliards de
Fcfa chacune. 1000 milliards! de quoi fournir de l’eau potable et de
l’électricité à des milliers de camerounais, équipper les hôpitaux et
sauver des vies humaines, relancer l’économie, construire des écoles et
acheter des bancs pour ces enfants de tout l’arrière pays qui suivent
les cours assis à même le sol qu’ils se partagent avec les chiques, les
scorpions et autres microbes vecteurs de maladies.
- Les
hôpitaux, ainsi queles centres de santé des zones rurales, construits
sousla digeance de l’ancien Président, abandonnés, manquent
d’équipements, de remèdes de première urgenceet de personnel etsont
devenus de vrais mouroirs autour desquels se sont installés des
fabriquants de cerceuils,uneaffaireflorissantedans laquelle les agents
des impôts ont depuis mis l’oeil.
-La misère est devenue le lot
quotidien des camerounais qui, résignés comme des condamnés à mort dans
des cellules obscures et n’ayant plus de larmes pour pleurer, attendent
le moment fatidique qui va les délivrerde l’enfer de ce monde. Les
ressources du paysétantconfisquées par la famille de Biya et une poignée
d’individus et de généraux qui représente moins de 5%de la population
mais qui détient les 80% de la richesse du pays face à une masse pauvre
et totalementdémunie ne pouvant ni se soigner ni payer l’école aux
enfants ni s’offrir plus d’un repas par jour.
Au fait, la famine est devenue un des rudes fléaux auquels les
populations font face depuis l’arrivée de Biya au pouvoir et la montée
vertigineuse des produits de premières nécessités sur le marché est
venue enfoncer le clou. L’abandon des paysans, le manque d’une bonne
politique agricole et le détournement systématique de l’argent destiné
aux projets agricoles a fait que le Cameroun a, depuis perdu cette
autosuffisance alimentaire qui faisait sa force et une des grandes
réalisations de son ancien Président.
-Le Cameroun est devenu
l’un des pays d’Afrique ayant le plus grand nombre d’émigrants dans les
pays du monde entier. Les gens de toutes les conditions,de toutes les
professions et de tous les âges, fuyant la misère, désertent le pays
tous les jours et par tous les moyens.Ilfaudra un jour, sous un autre
régime, penser à déposer des gerbes de fleurs dans la déserts et océans
de l’Afrique du Nord devenus le tombeau de beaucoup de camerounais sur
leurs chemins vers les pays occidentaux pour honorer leurs mémoires.
-La
fuite des cerveaux est telle que la plupart des jeunes formés dans les
grandes écoles du pays désertent dès la première occasion et que ceux
qui font leurs études à l’étranger ou tout simplement bénéficiairesd’un
stage ou d’un séminaire ne reviennent plus.Ils fuyent la
misère,lessalaires minables, l’insécurité, les affectations arbitraires,
les mauvaises conditions de travail et l’extrême tribalisation des
plans de carrières.
Beaucoup de camerounais ont déjà rejoint des
pays comme le Canada qui ont un programme de recrutement des cadres des
autres pays. Avant l’arrivée de Biya, peu de camerounais quittaient le
pays pour s’installer ailleurs et ceux qui faisaient des études à
l’étranger programmaient leur retour le jour même ou les premières
semaines qui suivaient l’obtention de leurs diplômes. Actuellement le
Cameroun est le pays d’Afrique qui compte plus de la moitié de son élite
intellectuelle à l’étranger.
Les
Etats Unis d’Amérique par exemple comptent actuellement près de 1000
médecins camerounais, près de 3000 ingénieurs et des centaines
d’enseignents et chercheurs qualifiés qui ont déjà,par amour pour leur
pays tenté plus d’une fois un retour mais n’ont trouvé que des blocages
et un refus systèmatique de les insérer dans le processus de
dévellopement.
-Une politique de division, et de promotion de la
haine entre les tribus tellement pousséeque n’eût été la maturité des
populations, le pays serait entré depuis dans une guerre civile ou un
génocide.Certaines tribus et groupes sociaux sont marginalisés, humiliés
et écartés de tout dévelopement et de tout avantage. Tel est le cas des
Régions du Nord, Extrême-Nord et Adamaoua qui ont longtemps subi les
effets de la rancune de Biya et des siens à l’encontre de Ahidjo.Les
hauts postes de responsabilité dans le commandement,l’administration,la
sécurité, les missions diplomatiques et les postes de gestion sont
détenus à presque 75 % par les gens de la petite tribu de Biya.Les
entrées dans les grandes écoles et dans les services administratifs sont
dans le même pourcentage qui est un peu plus élevé en ce qui concerne
les services de sécurité.
Biya a fait de la préservation de
l’unité nationale un des thèmes favoris de ses campagnes électorales et
s’en félicite comme s’il n’y croyait plus lui-même après tout ce qu’il a
fait pour la détruire. Mais il faut reconnaître que cet équilibre n’a
jusqu’ici été possible que par la seule volonté du peuple dont la
plupart des tribus ont plus de choses qui les séparent que celles qui
les lient et susceptiples de les conduire à des affrontements en
permanence, ont malgré les frustrations du régime et les provocations,
opté pour la tolérance et la paix. Certains ont encore en mémoire les
périodes tristes du maquis et en ont raconté aux plus jeunes toujours
prêts à en découdre pour les en dissuader. Tous ont suivi à travers les
médias ce qui s’est passé dans des pays voisins et en ont receuilli les
réfugiés avec leurs fardeaux de misères. Personne ne voudrait que
Cameroun bascule dans une telle spirale de violences dont la fin est
incertaine. Biya est malhonnête de voler cette victoire au peuple.
Après
30 ans à ne rien faire sauf à voler l’argent du pays et à concevoir ses
Grandes ambitions qui jusqu’ici sont inconnues des camerounais, quand
finalement il décide depuis quelques mois à les réaliser, il
concentre tous les grands projets dans sa Région natale.
-Une
politique d’intimidation permanente qui a contraint une bonne partie des
Camerounais qui avaient d’abord cru à l’instauration d’une véritable
démocratie et s’étaient inscrits dans un parti politique de leur choix, à
regretter leurs erreurs. Etiquetés “d’opposants” et/ou “d’anglo-bamis’’,
c’est-à-dire d’énnemis au régime, écartés des postes de responsabilités
parce que objets d’une grande méfiance, ils ont malgrè eux déserté les
autres formations politiques pour revenir au Rdpc pour leur sécurité,
celle de leurs familles et pour bénéficier eux-aussi des promotions
sociales.
Les Régions du pays qui ne votent pas pour Biya sont écartées de tout
projets de développement et leurs ressortissants marginalisés dans les
concours administratifs et promotions sociales. Les chefs des autres
partis sont pourchassés, maltraités, détenuset interdits de toutes
manifestations et mobilisations de leurs militants. Certaines Régions
acquises à Biya leurs sont interdites lors des campagnes électorales ou
pour toutes tournées pour rencontrer ceux qui, bravant les répressions
sont restés leurs militants. L’intimidation et les frustrations sont si
grandes que le Cameroun est depuis redevenu presqu’un pays à parti
unique.
-80% des jeunes sont désoeuvrés, désespéréset sans
repèresbien que titulaires, pour beaucoup d’entre eux,dediplômes
universitaires. Après avoir attendu des années que l’Etat leur donne des
opportunités de travail puisqu’il est le seul à en avoir encore, ou
après voir tenté plusieurs concours administratifs aux frais de
participations tres élevés que leurs origines tribales ne leur
permettaient pas de passer ou par manque d’argent pour les acheter car
les places se vendent très cher et qu’il faut aussi connaître le réseau
pour ne pas se faire arnaquer, se sont reconvertis, pour gagner leur
pain quotidien dans lesmétiers de bendskineurs ou decallboxeurs ou de
vendeurs de friperie, nouvelles professions créées sous Biya pour eux.
Aucun projet à long ou à court terme n’est prévu pour préparer leur
insertion sociale etpour leur donner du travail. Une jeunesse totalement
ignorée, à qui le Président s’adresse une fois l’an de la Suite d’un
hôtel en Suisse pour ne pas la rencontrer et affronter ses yeux, livrée
aux sectes et au sein de la quelle la dépravation s’est installée par
manque d’éducation civique et morale.
-L’agriculture,l’élevage et
la pêche artisanale ont été abandonnés, les ingénieurs et autres cadres
d’encadrement des populations rappelés dans les bureaux desministères à
se tourner les pouces, condamnant ces braves gens des zones rurales qui
representent plus de 70% de la population à une vie misérable et
précaire.Cette situation a poussé les plus jeunes de tous les sexes
dans les villes où, désoeuvrés, ils vivent de vol et de prostitution
pour les filles dont certaines ont à peine 12 ans. L’exode rurale qui
n’a jamais été aussi forte, a vidé les villages de leurs forces vives.
En effet, l’arrière pays, totalement ignoré par l’administration de Biya
qui n’y va que pour les campagnes électorales , ne bénéficie d’aucun
plan de développement etne connaît pas d’eau potable, pas d’électricité,
pas de centres de santé, pas de télévision et parfois pas de signal
radio. Rien qui puisse retenir un jeune plein d’énergie et d’aspirations
dans cet enfer.
-Le tissus industriela été totalement détruit
par la pression fiscale et les exactions des agents des impôts qui
découragent toute initiative. Depuis que Biya est au pouvoir, toutes les
grandes sociétés propères, créées par Ahidjo ou par son encouragement
et dont il en était très fier et qui ont fait le bonheur des
camerounaisont fermé leurs portes. Les inverstisseurs expatriés,sont
partis s’installer dans d’autres pays d’Afrique àun plus faible taux de
corruption.Les sociétés parapubliques ont été privatissées et bradées à
vils prix aux proches de Biya et de son épouse, laissant dans la rue des
milliers d’employés sans ressources qui, depuis plus de 20
ans,revendiquent leurs droits sans le moindre espoir de les recevoir un
jour. En plus, aucune entreprise ou usine d’envergure n’a été créée sous
Biya, les opérateurs économiques ayant perdu toute confiance au régime.
-Une
fonction publique pléthorique,indisciplnée, incompétante et corrompue
que constitue une masse d’agents mal payés qui a vu son salaire amputé
de sa moitié et quine survit que par la corruption et autres trafics car
tous les services sont monnayés. Elle est au service de Biya seul et
traite la population avec mépris et arrogance.Ces agents passent plus de
temps dans leurs villages pour les meetings du parti, les campagnes
électorales et les nombreuses fêtes du parti sans la moindre
considération du service public pour lequel ils sont payés. Leur
maintien en fonction et leurs promotions dépendentdu nombre de voix que
Biya obtient dans leurs villages. Ainsiils s’y impliquent sans réserve
et y investissent les moyens financiers et matériels de leurs services.
C’est
le corps de métier où on peut entrer et prendre sa retraite des années
après sans avoir été dans un recyclage ou une formation de mise à
niveau, car aucune rubrique destinée à cet n’est prévu dans le budget
des ministères sauf dans quelques structures telles que les services de
sécurité.
-La création d’une nouvelle classe de riches
constitituéede fonctionnaires qui ont puisé énomément et impunément dans
les caisses de l’Etat et sont devenus très riches et très puissants au
détriment de cette classe traditionnelle d’hommes d’affaires qui,
patiemment et laborieusement s’était constitué unefortune,avait créé des
Entreprises qui offraient de nombreux emplois aux camerounais et qui
ont fait faillite à cause de la pression fiscale et de l’arnaque de ses
agents ou délocalisé leurs affaires pour d’autres pays de la
sous-région. Cette nouvelle classe arrogante et insolente qui n’investit
pas au pays et ne peut être créatrice d’emploisse distingue par des
signes ostentatoires dont ils se targuent: gros cylindrés de luxe,
châteaux au pays comme à l’étranger, comptes banquaires très fournis à
l’étranger et au pays, train de vie démentiel, appartenance à une secte
ou à un ordre ésotérique,perversion avec uneattrirance particulière par
le sexe avec de nombreuses femmes et maîtresses (des 2 sexes!) qu’ils
entretiennent à prix d’or. Mebe Ngo’o l’actuel ministre de la Défense et
son prédecesseur Ze Meka en sont les prototypes.Tout leur est permis
sauf de regarder du côté du pouvoir deBiya .Ceux qui, comme Titus Edzoa
ou ceux qu’on a appelé le G11 ont trahi ce pacte secret et tenté le
diable sont en prison pour le méditer.
Mendo zé Gervais qui a
vidé l’argent du compte public des redevances audio-visuelles dont il
était le seul détenteur et signataire des chèques et qui a mis la CRTV
en faillite et envers qui la Justice a établi un détournement de
plusieurs milliards de Fcfade l’argent du peuple est en liberté et n’a
jamais été inquiété. D’autres hauts cadres de la République à qui il est
repoché moins croupissent dans des prisons. Depuis plusieurs années,
une Justice tatillonne, bouffonne et corrompue dans toute sa structure,
cherche par toutes les accrobaties et incantations occultes des motifs
d’incrimination et usent de tous les dilatoires pour les garder en ces
lieux jusqu’au départ/mort de Biya.
Leur
crime est tout simplement d’avoir pensé qu’il est mortel et d’avoir
envisagé un Cameroun après lui et sans lui etsa Chantoux. C’est cette
Justice qui a toujours trahi le peuple en l’aidant chaque fois à tricher
les élections, détournant ainsi la volonté du peuple qui la paie. Une
Justice inféodée à Biya qui décide des poursuites judiciaires ou pas à
l’encontre des personnes impliquées dans des actes criminels en fonction
de ses humeurs et des services rendus dans le sens de la conservation
son pouvoir. Le ridicule est tel que, pour la mêmeprocédure et à
responsabilités égales, certains sont en prison et d’autres jamais
inquiétés, sont en liberté et/ou en poste au gouvernement.
-Deux
autres classes de riches, créées par Biya sont celles des Marchés
publics et des Gestionnaires de crédits. La première est constituée
d’une bande d’escrocs qui n’ont pas été à l’école pour la plupart et
qui, par la corruption, le trafic d’influence, le faux et les marchés
publics non exécutés ont sérieusement détourné l’argent du Trésor
public.Grands contributeurs du Parti au pouvoir, Ils verseraient, non
seulement leur sang comme le dit Cavaye Yégue Djibril, éternel Président
rdépéciste de l’Assemblée Nationale, s’agissant de l’engagement des
populations des Régions du Nord pour Biya,mais aussi ils y ajouteraient
la tête de leur mère pour qu’il soit éternelau pouvoir.
Cette activité est devenue pratiquement une profession et beaucoup
d’entre euxse sont retrouvés députés à l’Assemblée Nationale à la
recherche d’une immunité parlementaire pour leurs nombreux crimes
économiques contre la Nation et pour jouir de ces importantes sommes qui
leur sont versées chaque année pour des prétendus projets de
développement dans leurs circonscriptions, projets jamais réalisés par
beaucoup.
La deuxième catégorie est celle des Gestionnaires des
crédits dans les diverses administrations publiques et qui, avec la
complicité de leurs ministres avec qui ils se patagent les retombées,
passent des marchés fictifs, exigent d’importantes
rétro-commissions,falsifient les documents, procèdent à des
surfacturations et transferts illicites des deniers publicspour
détourner l’argent des caisses de l’Etat. Tous d’une même tribu, ils
font la pluie et le beau temps dans le pays. Leurs détournements ont
pour simple unité de valeur le milliard.
-Le réseau routier
construit par Ahidjo, complètement détérioréne permet plus aux
populations de l’arrière pays de ravitailler les grands centres urbains
et de se faire de l’argent alors que leurs produits pourrissent le long
des pistes par manque de possibilité de les évacuer. Voyager dans le
pays est devenu un danger permanent, compte tenu du grand nombre de
personnes qui meurent tous les jours sur des routes endommangées et non
entretenues.
Les sommes énormes destinées chaque année à cet effet sont détournées
par leurs gestionnaires. C’est à la tête de ce ministère que Jean
Baptiste Bokam, ancien et modeste agent de la Caisse Nationale de la
Prévoyance Sociale a fêté son premier milliard juste après un an en
fonction et en a encore soutiré plusieurs avant d’en être écarté.Il est
revenu vite à d’autres postes plus hauts pour continuer les mêmes
opérations. Zang Ambassa qui y est passé aussi a tellement volé qu’il
s’est exilé volontairement vers les pays où il a placé son argent. Au
fait,on l’a aide à prendre le large avant l’ouverture des enquêtes.
Bernard Mesengue Avom vient d’en être débarqué avec un trou évalué en
milliards de Fcfa pour lequel il n’est nullement inquiété. De la tribu
de l’épouse de Biya comme le sont aussi les deux premiers, ilattend
sûrement une autre promotion.
-Le Cameroun a disparu de la scène
internationale avec la politique de la chaise vide que pratique son
Président depuis sa prise de pouvoir. Ce qui a pour conséquences la
perte de l’influence et du prestige du pays dans le monde et des
opportunités de postes de travail prestigieux sur le plan international
alors que le pays dispose de nombreuses ressources humaines à
compétences mondialementreconnues.Il s’est fait arracher la contruction
des sièges des grandes institutions régionales et sous-régionalesalors
qu’il était le premier favori.
-Le
pilotage à vue du pays sans une vision à long terme et sans projection
dans le future. Les plans quinquénaux qui faisaient prévoir les
réalisations à venir ont été renvoyés aux calendes grecques et remplacés
par une gestion quotidienne ne prévoyant ni perspective d’avenir ni une
vision stratégique sur le développement. Alors que pour des questions
aussi fondamentales que la lutte contre la pauvreté, les maladies,
l'évolution démographique, le développement des ressources humaines,
l'urbanisation ou la préservation de l’environnement il faut plusieurs
années sinon des décennies d'efforts suivis.
Ce type de gestion
savamment calculé favorise toutes sortes de détournements.Pour eux, il
s’agit de gérer le présent convaincu que demain ils ne seront plus là.
C’est le carpe diem des épicuriens qui entendent jouir le moment présent
alors qu’on y estsans se casser la tête pour l’avenir.Du coup,le suivi
des projets, qui ne sont exécutés chaque année qu’à près de 55% alors
que les fonds prévus ont été détournés, n’est pas nécessaire puisque ce
n’est pas leur réalisation qui intéresse.
Cette politique
d’improvisation quotidienne fait que le Cameroun est toujours surpris
par les évènements. Comment comprendre par exemple que pour des carnets
de passeport par exemple,que l’administration achète à moins de 4000 frs
l’unité et revend à presque 60.000 frs y compris les dépenses liées aux
autres pièces à présenter pour son obtention, une vraie aubaine pour
les caisses de l’Etat, il en vienne à manquer pendant plusieurs mois,
généralement vers la fin d’année, juste parce qu’ils n’ont pas été
commandés à temps comme si on ne savait pas que le stock allait
s’épuiser. Et cela est récurrent.
Cette période correspondant à celle où des milliers d’étudiants
inscrits dans des universités étrangères doivent quitter le pays, car
c’est désormais en grands nombres qu’ils fuient les universités du
Cameroun et les opérateurs économiques voyager pour concluredes
contrats juteux ou s’approvisionner en produits pour les fêtes de fin
d’année, il est facile d’imaginer le préjudice qu’une administration
irresponsable occasionne au peuple et au pays.
Biya a promis
faire du Cameroun un pays émergent en 2035. Il faut pourtant avouer que
dans les conditions actuelles de travail et des mentalités que lui-même a
mises en place et continue sponsorise par la nomination des personnes
peu recommandables pour conduire ce processus et par le pillage
systématique des ressources,le pays vole plutôt en sens inverse à
l’allure d’un Boeing qui a atteint sa vitesse de croisièreavec pour
pilote un certain Biya Paul bi Mvondo Barthélémy.
- Le mensonge,
l’arrogance et le mépris au service du peuple. Biya et son
administration ne se sentent pas la moindre obligation de rendre compte
au peuple de la gestion de leur pays et de leurs ressourses.Si les
camerounais connaissent par coeur les salaires, et avantages de Obama,
Sarkozy et autres dirigeants du monde ou peuvent les lire sur internet,
ils ignorent totalement combien ils payent leurs Président, ministres,
députés et généraux, ni combien ils dépensent pour le fonctionnement de
leurs hôtels particuliers. Entendre par hôtels particuliers une notion
qui veut dire que le Trésor public prend en charge toutes leurs dépenses
personnelles en plus de leurs faramineux salaires:les domestiques, les
voitures des épouses, la nourriture, la boisson, les alcools, les frais
médicaux, les papiers hygiéniques,les jouets des enfantset petits fils
et autres garnitures de leurs épouses.
Ils partent en retraite avec ces privilèges.Tout cela est tabou et
sans la moindre transparence comme l’est la santé du Président. Le
journaliste Pius Jawéa purgé un an de prison ferme parce qu’il aeu le
culot d’écrire que Biya a eu un malaise. N’allez pas leur demander de
payer leurs impôts puisque c’est pour les engraisser que les autres
camerounais le font.Les camerounais ne savent pas ce que leur rapportent
leur pétrole ou leurs péages, ni comment cet argent est utilisé.C’est
tabou, c’est un secret d’Etat et pourtant c’est leur argent.
Tout
cela sans le moindre égard envers le peuple qui croupit dans une misère
abjecte et sans nom. Pour un pays où les gens tirent le diable par la
queue, c’est trop lui demander.C’est irresponsible, indécent et
provoquant.
Quand, obligés de rendre compte d’une situation au
peuple, ils dénaturent les faits, changent les données, donnent la
version qui les arrange dans ce sens qu’il ne faut pas laisser croire
que la responsabilité incombe à l’administration de Biya, version
souvent arrogante, truffée d’incohérences et d’incongrutés et dénuée de
tout bon sens et de toute moralité.
Le Président qui ne passe que
quelques mois de l’année dans son pays parce qu’il a fait de la Suisse
sa première patrie est,contrairement aux autres dirigeants dans le
monde,totalement indisponible et inaccessible (Dieu est plus accessible
que lui).Il ne s’adresse au peuple qu’en de rares
circonstances,n’accorde aucuneinterview,ne connaît du pays que les 10
chefs lieux des Régions qu’il a visités en de rares occasions et n’a
aucun conctact avec le peuple dont il ignore les problèmes et les
souffances.
- Les droits de l’Homme sont constamment violés par
des arrestations et des détentions arbitraires des opposants et des
journalistes dont certains ont trouvé la mort dans les prisons ou dans
les cellules de la Police, de la Gendarmerie ou dU CENER,cette Police
secrète tant redoutée des populations parce qu’ils ont eu le courage de
dénoncer le pillage des biens et le détournement des fonds publics par
la bande à Biya outout simplement de parler de l’épouse du Président de
la République en des termes qui ne lui plaisaient pas.
Les
libertés fondamentales de réunions et de manifestations sont les plus
férocement réprimées, parfois dans le sang comme dans le cas du massacre
de près de 450 enfants en Février 2008.
-Une administration
irresponsible, tatillonne, bouffonne, sclérosée, incompétente, trop
lourde et trop compliquée qui manque d’initiatives et peine à trouver
des solutions aux défis multiples qu’affronte le pays et aux moindres
problèmes du peuple. Vraie catastrophe pour le développement dont elle
est le frein principal, elle est prise en otage par une
casted’administrateurs civils tous du RDPC et formés dans une sorte
d’Ecole du parti qui enseigne plus la repression,à servir Biya,le Parti
et se servir que de servir le pays.
Une administration qui n’a jamais su intégrer la notion du temps et
des urgences dans son programme et où cette notion de responsabilité
n’existe pas et du coup celle d’assumer les conséquences de ses actes et
de ses défaillances quel qu’en soit le préjudice pour le pays si on est
d’une certaine tribu ou sous la protection d’un parrain du sérial. Les
scandales ne sont pas un handicap à la nomination à un poste supérieur
comme si s’en était la rétribution.
Une administration où des
postes sont créés non pas parce qu’ils sont utiles pour le peuple.mais
pour récompenser des individus ou des villages qui se s’illustrent dans
l’exercice de faire maintenir Biya au pouvoir. Ainsi le Cameroun se
retrouve avec une multitude de ministères et de structuresà attributions
imprécisesdont les charges sont très Lourdes pour un peuple déjaux
aboiset dont les titulaires passent leur temps dans les activités
politiques au profit de Biya.Comment comprendre qu’un pays comme les
Etats Unis d’Amérique qui a une population de 320 millions d’habitants,
une superficie de près de 100 millions de km2 etdes potentialités
financières énormes fonctionne avec 15 ministères et un nombre
correspondant de ministres et que le Cameroun, pays très pauvre et très
endetté dont la population n’est que de 20 millions pour une superficie
de 475 milles km2 se retrouve par la seule volonté de Biya avec 46
ministères , 10 sécrétariats d’Etat et près de70 ministres et
assimilés, payés, lavés, nourris et blanchis par l’argent du peuple à ne
rien faire, avec un budget en milliards à gérer/détourner chaque année
pour chacun.
C’est trop demander au peuple pour le plaisir du
prince qui dans cette logique, en 30 ans de pouvoir n’a pas nommé moins
de 300 ministres, soit une moyenne de 10 par an. Chacun d’eux a
copieusement trouvé dans les caisses de l’Etat la récompense à son
soutien ou àcelui de son village pourBiya.Certains y sont revenus plus
d’une fois, cumulant plusieurs postes à la fois comme si le Cameroun
manquait de cadres.
-Biya est un cynique manipulateur qui par
lacorruption et l’intimidation a su inféoder toutes les structures du
pays. Même le clergé dontil utilse les plus hauts dignitaires pour
valider son mécanisme de destruction du peuple a appris, au grand damn
des populations qui comptaient sur sa protection à fermer la bouche et
les oreilles sur toutes les misères qu’il fait vivre à ses compatriotes
et même à pactiser avec lui. On en a vu dans une Commission électorale
vomie par les camerounais et la communauté internationale sans que
jamais il en dénonce les imperfections et les fraudes. Un autre nommé au
Comité de la Communication alors que le temps d’antenne était refusé
aux partis d’opposition et que Biya avait soutiré du Trésor publicune
somme de plus de 3 milliards de Fcfa pour imprimer ses affiches de
campagne électorale y était à l’aise comme un poisson dans l’eau. Pour
couronner tout cela, ces Eminences n’ont pas hésité d’organiser des
cultes interreligieux et des messes de soutien et d’action de grâceen
l’honneur de ce boureau du peuple.
Complicité ou simple
complaisance? Comment expliquer ce silence de l’Eglise qui, comme par
un pacte occulte choisit d’appliquer cette philosophie des trois singes
de la sagesse chinoise. Trois singes dont chacun se couvre une partie du
visage avec les mains: les yeux pour dire que je ne vois rien, les
oreilles pour dire que je n’entends rien et la bouche pour dire que je
ne dis rien. Notre clergé a depuis, ajouté un autre singe avec ses mains
sur son nez pour dire que je ne sens pas la pourriture de ce régime
dont les odeurs nauséabondes étouffent le peuple.Mais déjà, au sein du
clergé, des voix que Mrg Tonye Bakot, Président de la Conférence
épiscopale des évèques du Cameroun qualifie en termes à peine voilés de
brebis galeuses ou de transfuges, s’élèvent de plus en plus pour
dénoncer cette coalision hors nature avec un régime corrompu, assassin
et pilleur des biens du peuple qu’il a rendu miserable et qui a humilié
le pays.
-En 1996 Biya a fait modifier la Constitution par
l’Assemblée nationale et en 2008 les mêmes articles ont été re-modifiés
pourpermettre le renouvellement indéfinitif du mandat présidentiel et
lui conférer uneimpunité à vie contre toute poursuite judiciaire à son
encontre à la fin de son mandat.Conscient des crimes dont il est
l’auteur sur le peuple et soucieux du sort que ses compatriotes vont lui
réserver et à sa famille comme à certains autres présidents africains,
il lui fallait cette diposition qui le met, selon lui à l’abri et le
place au rang d’un irresponsible de ses actes, juste comme un fou. ce
texte dont la stupidité et l’inconscience relèvent de la préhistoire et
n’engagent que ceux qui en ont pris l’initiative stipule que:’ ’Les
actes accomplis par le président de la République, sont couverts par
l’immunité et ne sauraient engager sa responsabilité à l’issue de son
mandat “.
C’était là une partie du bilan de Biya àla tête du Cameroun depuis 30 ans. A vous d’en juger.
Cry my beloved country
Serge Olivier Atangi