Pour
ne pas répondre de ses actes devant la justice après avoir tenté de
dérober une moto, l’infortuné a tenté de se donner la mort.
C’est à bord de la benne de la commune de Dimako, menottes aux points et
sous bonne escorte de deux éléments de la brigade de gendarmerie de
cette localité que le nommé Amadjoda, une trentaine sonnée, a été
conduit manu militari à l’hôpital régional de Bertoua, ce vendredi 30
novembre 2012 aux environs de 16 heures pour recevoir des soins. Se
tenant à peine sur ses deux pieds, le pauvre tenait à sa main un
plastique noir contenant le demi-morceau de sa verge qu’il a lui-même
prit soin de sectionner à l’aide d’un couteau. Avant d’être conduit aux
urgences le chef d’escorte le gendarme major Martial Ezo’o, selon les
usages en pareilles circonstances, a tenu à rencontrer le directeur de
cette structure hospitalière Dr Flavian Yele Bonnet, pour les modalités
pratiques de prise en charge de ce cas inhabituel.
Sous le hall où Amadjoda attendait avec impatience sans se tordre de douleur, c’est une foule de curieux qui s’est formée pour poser des questions et savoir ce qui s’est réellement passé. « Comment un homme peut-il couper son propre sexe? » s’interrogent les médecins. Réponse, « Je ne veux pas recevoir vos soins ! Laissez-moi mourir ! » Lâche le patient qui a visiblement beaucoup saigné et ne regrette pas son acte. Déterminé, l’homme refuse de se faire soigner mais, est conduit de force à la salle de chirurgie.
Agression
Selon des informations glanées auprès des gendarmes, l’infortuné a agressé et blessé grièvement un conducteur de moto. L’attaque a eu lieu en plein jour vendredi au village Baktala à quelques encablures de la ville de Dimako sur l’axe Ayos-Bonis. Sans s’inquiéter de l’intense circulation de véhicules qui s’y déroule sur cet axe depuis son inauguration, Amadjoda comme un passager ordinaire a emprunté la moto pour se rendre à Dimako.
C’est alors que la population du village accourt pour se lancer à ses trousses. Une fois encerclé, Amadjoda, va tenter de se donner la mort pour échapper à la vindicte populaire. Sans rechigner devant la foule, il sectionne sa verge juste au niveau des testicules et plante son couteau à la poitrine avant d’être maîtrisé. Aussitôt arrivée sur les lieux, les forces de l’ordre vont immédiatement le conduire au centre de santé le plus proche à Dimako pour les premiers soins.
Miraculeusement, l’homme ne succombera pas à ses blessures jusqu’à ce qu’il soit référé à l’hôpital régional de Bertoua où il séjourne actuellement en attendant d’être traduit devant le tribunal pour répondre de ses actes.