L'ancien président Nicolas Sarkozy aurait joué un rôle, en coulisses, dans la bataille pour la direction de l'UMP, affirme "le Canard enchaîné" du mercredi 21 novembre.
Le "retraité" Nicolas Sarkozy aurait placé sa garde rapprochée (dont son fils Jean, Brice Hortefeux, Henri Guaino, Patrick Buisson...) pendant la campagne pour la présidence du parti pour "faire monter [Jean-François] Copé". L'ex-chef d'Etat aurait ainsi tenté de mettre des bâtons dans les roues de son ancien Premier ministre, François Fillon, donné favori. Et le résultat définitif a de quoi le réjouir. Battu d'une courte tête par le député-maire de Meaux, François Fillon apparaît hors jeu pour l'élection présidentielle de 2017, selon Nicolas Sarkozy. "Ne recueillir que 50% des voix [49,97%] quand on a été Premier ministre pendant cinq ans, c'est piteux, terrible pour lui", aurait-il lancé, toujours selon "le Canard".
Dès le lendemain de l'élection à l'UMP, Nicolas Sarkozy aurait reçu une dizaine de dirigeants de l'UMP (dont Brice Hortefeux, Xavier Bertrand, Nathalie Kosciusko-Morizet et Christian Estrosi) pour livrer son analyse :
"J'ai toujours dit que Fillon était une fausse valeur. On en a eu la preuve [...] Quant à Copé, on dit que c'est un Sarkozy au rabais. Mais dans 'Sarkozy au rabais', il y a 'Sarkozy'. C'est peut-être pour ça qu'il a été élu."
Il aurait alors demandé à ses proches de "calmer le jeu, de trouver une solution". "Ces abrutis sont capables de mettre le parti en l'air. S'ils font trop les cons, je vais finir par m'en mêler." Et de poursuivre : "Je suis loin d'avoir pris une décision quant à mon avenir politique. Mais je ne suis pas dupe. Copé ne va avoir qu'une idée en tête : m'empêcher de revenir sur le devant de la scène."