Ultime négociation pour tenter de faire partir Laurent Gbagbo
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Ultime négociation pour tenter de faire partir Laurent Gbagbo(Le Temps.ch 03/01/2011)
Les présidents du Bénin, de Sierra Leone et du Cap Vert arrivent ce 3 janvier à Abidjan au nom de la Cedeao, accompagnés d’un représentant de l’Union africaine. Pour beaucoup d’observateurs, c’est la négociation de la dernière chance
Quatre dirigeants africains représentant la Cedeao et l’Union africaine (UA) sont attendus ce lundi à Abidjan. Le président sortant Laurent Gbagbo devrait les informer qu’il n’a nullement l’intention de céder le pouvoir à son rival, Alassane Ouattara.
Les présidents béninois Boni Yayi, sierra-léonais Ernest Bai Koroma et capverdien Pedro Pires, mandatés par la Communauté économique des Etats d’Afrique de l’Ouest (Cedeao), ont déjà rencontré M. Gbagbo la semaine passée. Ils sont accompagnés du premier ministre kényan Raila Odinga, dépêché par l’UA et qui s’est s’est prononcé pour un recours à la force si Laurent Gbagbo s’accroche au pouvoir.
Les quatre hommes sont attendus dans la matinée pour rencontrer Laurent Gbagbo et son rival Alassane Ouattara, reconnu chef d’Etat légitime par la communauté internationale. Ils doivent «rechercher un règlement pacifique à la crise électorale et obtenir des garanties sur la sécurité de M. Laurent Gbagbo et de ses partisans, s’il accepte de céder le pouvoir», selon un communiqué de l’UA.
Le président en exercice de l’organisation ouest-africaine, le numéro un nigérian Goodluck Jonathan, a promis des décisions dès mardi.
Mission de la dernière chance
La mission des médiateurs paraît quasi impossible: M. Gbagbo a fermement fait savoir qu’il n’entendait pas quitter le palais présidentiel, malgré l’intense pression extérieure. «Nous n’allons pas céder», a-t-il promis dans ses voeux du Nouvel an, fustigeant «une tentative de coup d’Etat menée sous la bannière de la communauté internationale».
La situation est plus que jamais bloquée, entre ultimatums qui expirent sans conséquence et «Grands soirs» reportés. Les partisans de Laurent Gbagbo ont ajourné dimanche l’assaut «à mains nues» qu’ils entendaient lancer sur l’hôtel du Golf, le quartier général d’Alassane Ouattara dans la banlieue d’Abidjan.
Un échec du dialogue pourrait replonger le pays dans les violences. Depuis la mi-décembre, 179 personnes ont déjà été tuées, selon l’ONU, qui a pointé la responsabilité des forces pro-Gbagbo.
côte d’ivoire 09:38
AFP
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