Ultimatum pour Laurent Gbagbo : "Ce n`est pas à eux de donner des leçons"
18-12-2012
Ultimatum pour Laurent Gbagbo : "Ce n`est pas à eux de donner des leçons"
Sur Le Post, une franco-ivorienne raconte comment
certains Ivoriens réagissent à l`ultimatum de Nicolas Sarkozy à Laurent
Gbagbo.
Au lendemain des violences meurtrières à Abidjan, les instances nationales et notamment la France, par la voix de Nicolas Sarkozy, ont exhorté Laurent Gbagbo à quitter le pouvoir "avant la fin de la semaine".
"Laurent Gbagbo et son épouse ont leur destin en main. Si le Président sortant ivoirien ne quitte pas son poste avant la fin de la semaine (...) ils (Gbagbo et son épouse, ndlr) seront inscrits immédiatement sur la liste des sanctions", a déclaré le chef d`État français.
Un ultimatum "très mal perçu en Côte-d`Ivoire", raconte au Post Chantal (pour des raisons de sécurité, son prénom a été modifié), une franco-ivoirienne qui vit à Abidjan.
Sur place, les violences meurtrières de jeudi, qui ont causé la mort de 11 à 30 partisans d`Alassane Ouattara, laissent place au silence et aux craintes. Pourtant, le clan Alassane Ouattarra avait appelé à une nouvelle marche, vendredi, à Abidjan, afin de se rendre au siège du gouvernement ainsi qu`à RTI, la radio-télévision d`Etat. Mais, l`appel n`a en effet pas été suivi.
Depuis le 28 novembre, jour des résultats de l`élection présidentielle ivoirienne, la population vit dans la plus grande confusion. Alassane Ouattara, reconnu vainqueur de l`élection par la communauté internationale (France, États-Unis, Union européenne, ONU...) ne peut investir le pouvoir. En effet, Laurent Gbagbo, son rival, a été déclaré président par le conseil constitutionnel.
Contactée par Le Post samedi matin, Chantal, une franco-ivoirienne qui vit à Abidjan témoigne du climat tendu qui règne à Abidjan.
Quelle est l`ambiance à Abidjan depuis vendredi ?
"La ville est toujours calme. Les commerces sont fermés sauf les grandes surfaces. Les gens ne sont pas allés travailler. Personne ne se déplace dans les rues. Personne ne sort de chez soi. La ville est morte. Les gens sont très tendus, ils ne parlent pas, ils sont soucieux et ils attendent chez eux. Ma mère m`a raconté avoir entendu des coups de feu dans la zone du Golf Hôtel (le QG du gouvernement d`Alassane Ouattara, ndlr), vendredi, vers 20h30."
Comment réagissent les partisans de Laurent Gbagbo à l`ultimatum lancé par Nicolas Sarkozy ?
"Ils sont prudents. Ils ne s`expriment pas. Mais sur place, du moins à Abidjan, ce que les communautés internationales ignorent, c`est que Laurent Gbabgo est soutenu par la population. Des gens sont prêts à mourir pour lui. Seuls les intellectuels soutiennent Alassane Ouattara".
Comment sont perçus les déclarations de la communauté internationales ?
"Ces commentaires sont très mal perçus. Ce n`est pas aux États-Unis et à la France de donner des leçons et de se prononcer sur notre constitution."
Les médias français parlent d`une situation de guerre civile en Côte d`Ivoire. Est ce que c`est votre ressenti sur place ?
"Oui, nous sommes véritablement dans une situaton de guerre civile. Les gens sont craintifs, ils ont peur. Un couvre feu a été instauré à partir de 18 heures. Il n`y a plus personne dans les rues."
Sources : Le Post
Ultimatum pour Laurent Gbagbo : "Ce n`est pas à eux de donner des leçons"
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Au lendemain des violences meurtrières à Abidjan, les instances nationales et notamment la France, par la voix de Nicolas Sarkozy, ont exhorté Laurent Gbagbo à quitter le pouvoir "avant la fin de la semaine".
"Laurent Gbagbo et son épouse ont leur destin en main. Si le Président sortant ivoirien ne quitte pas son poste avant la fin de la semaine (...) ils (Gbagbo et son épouse, ndlr) seront inscrits immédiatement sur la liste des sanctions", a déclaré le chef d`État français.
Un ultimatum "très mal perçu en Côte-d`Ivoire", raconte au Post Chantal (pour des raisons de sécurité, son prénom a été modifié), une franco-ivoirienne qui vit à Abidjan.
Sur place, les violences meurtrières de jeudi, qui ont causé la mort de 11 à 30 partisans d`Alassane Ouattara, laissent place au silence et aux craintes. Pourtant, le clan Alassane Ouattarra avait appelé à une nouvelle marche, vendredi, à Abidjan, afin de se rendre au siège du gouvernement ainsi qu`à RTI, la radio-télévision d`Etat. Mais, l`appel n`a en effet pas été suivi.
Depuis le 28 novembre, jour des résultats de l`élection présidentielle ivoirienne, la population vit dans la plus grande confusion. Alassane Ouattara, reconnu vainqueur de l`élection par la communauté internationale (France, États-Unis, Union européenne, ONU...) ne peut investir le pouvoir. En effet, Laurent Gbagbo, son rival, a été déclaré président par le conseil constitutionnel.
Contactée par Le Post samedi matin, Chantal, une franco-ivoirienne qui vit à Abidjan témoigne du climat tendu qui règne à Abidjan.
Quelle est l`ambiance à Abidjan depuis vendredi ?
"La ville est toujours calme. Les commerces sont fermés sauf les grandes surfaces. Les gens ne sont pas allés travailler. Personne ne se déplace dans les rues. Personne ne sort de chez soi. La ville est morte. Les gens sont très tendus, ils ne parlent pas, ils sont soucieux et ils attendent chez eux. Ma mère m`a raconté avoir entendu des coups de feu dans la zone du Golf Hôtel (le QG du gouvernement d`Alassane Ouattara, ndlr), vendredi, vers 20h30."
Comment réagissent les partisans de Laurent Gbagbo à l`ultimatum lancé par Nicolas Sarkozy ?
"Ils sont prudents. Ils ne s`expriment pas. Mais sur place, du moins à Abidjan, ce que les communautés internationales ignorent, c`est que Laurent Gbabgo est soutenu par la population. Des gens sont prêts à mourir pour lui. Seuls les intellectuels soutiennent Alassane Ouattara".
Comment sont perçus les déclarations de la communauté internationales ?
"Ces commentaires sont très mal perçus. Ce n`est pas aux États-Unis et à la France de donner des leçons et de se prononcer sur notre constitution."
Les médias français parlent d`une situation de guerre civile en Côte d`Ivoire. Est ce que c`est votre ressenti sur place ?
"Oui, nous sommes véritablement dans une situaton de guerre civile. Les gens sont craintifs, ils ont peur. Un couvre feu a été instauré à partir de 18 heures. Il n`y a plus personne dans les rues."
Sources : Le Post