Deux
choristes de la Grande chorale de l’Union des églises baptistes du
Cameroun sont décédés et deux autres grièvement blessés de suite de deux
accidents de la circulation le week-end dernier. A tort où à raison,
Ngando Mbongue Samuel est à nouveau mis à l’index.
Le dernier grand maître chantre Sawa est décédé samedi dernier à la
suite d’un accident de circulation au niveau de Bafang. La nouvelle
s’est répandue comme une trainée de poudre avec une forte dose de
saupoudrage et même de métaphore. En effet, la Grande chorale Mey (Makon
M’esses’a Yehova) de l’Union des Eglise baptistes du Cameroun (Uebc) a
perdu deux de ses membres et deux autres ont été grièvement blessés.
C’était à l’issu de deux accidents de circulation survenus sur les axes
Bafoussam-Douala et Douala-Yabassi.
Les langues très fourchues ont très vite fait, à
tort ou à raison, de mettre à l’index le président national de cette
chorale, Ngando Mbongue Samuel, déjà dans le pétrin avec l’affaire des
décès encore frais dans les mémoires des deux fillettes de Me Epanya.
Des décès par noyade survenus à son domicile. Pis encore, avec la
révélation cocasse de l’autopsie qui a établi que les deux filles ont
subi précédemment «des manœuvres anorectales suspectes», autrement dit
des sodomies.
Pour comprendre le rapprochement qui est fait sur la personne du
Directeur de la comptabilité et de la trésorerie de la Bicec, Ngando
Mbongue Samuel, il faut remonter les faits quatre ans plus tôt. Depuis
l’élection il y a quatre ans de Samuel Ngando Mbongue à la présidence de
la Chorale Mey de l’Uebc, celle-ci connait un certain regain de
vitalité sur toutes les églises Uebc de l’étendu du pays. Triplant ses
effectifs, en passant de 1500 à 4500 membres.
Et pour cause, au-delà des seuls volets chant et
spirituel qui est l’essence même de la création de cette chorale, le
président national, Samuel Ngando Mbongue y a introduit un volet social
et pas des moindres. Avec l’instauration d’une mutuelle de solidarité. A
travers laquelle, une police d’assurance a été souscrite permettant
ainsi aux fidèles choristes de bénéficier des prises en charge en cas de
maladie et d’un soutien subséquent en cas de décès.
«Une initiative qui a fait tâche d’huile, au point de réveiller les
chorales en léthargie dans les différentes églises Uebc du pays et
grossir les rang des chorales, avec le retour de certains fidèles qui
avaient pris des distances avec cette importante activité dans la vie de
l’église», confie un des pasteurs. Avant de reconnaitre qu’«il ne fait
aucun doute que dans cette croissance vertigineuse de l’effectif qu’on a
enregistré ces quatre dernières années dans les différents
démembrements de cette chorale sont beaucoup plus intéressés que motivée
par la vocation.» Et de conclure : «Il y a de quoi se réjouir tout de
même, car c’est l’Uebc qui en a tiré tout le grand bien pour son
dynamisme.»
C’est dans cet élan de solidarité qu’il a été
lancée au sein de la mutuelle de la chorale Mey des œuvres de
bienfaisances aux personnes en situation défavorisée et même la remise
des bourses d’excellence scolaires aux élèves méritant de l’Uebc.
C’est dans ce dernier volet qu’en fin de semaine dernière, il a été
déployé des délégations de deux membres pour aller remettre les paquets
relatives aux bourses d’excellence scolaires dans les différentes
églises Uebc du Cameroun. Au cours de cette expédition, deux délégations
ont été victimes d’accident mortel de la circulation pour les uns et de
blessures graves pour les autres. Le car de transport en commun une
Hiace verte, emprunté par le duo envoyé à Yabassi a été victime d’un
accident de la circulation sur le chemin de l’aller où ils s’en sont
sortis grièvement blessés.
En revanche, la délégation composée du Grand
maître de chantre, Kotto Touah Raymond et Mme Billé épouse Diya Rose,
envoyée en mission à Ndiki, a eu un sort tragique. Le bus d’une agence
de voyage qu’ils ont emprunté de Bafoussam pour Douala, un gros porteur
de 70 places a quitté la route pour échoir dans un ravin les quatre fers
en l’air au niveau de Bafang. Faisant 45 morts, parmi lesquels, Mme
Billé Rose de l’église Uebc de Camp Yabassi et le grand maître de
chantre, Kotto Touah Raymond de l’église Uebc de la rue Kotto à Deido.
Loi des séries
Immédiatement informé, le président national de la Choral Mey, Samuel
Ngando Mbongue accompagné de quelques membres de ladite chorale ont fait
le déplacement de Bafang pour s’enquérir de la situation et
éventuellement apport du secours si besoin l’était à leurs deux membres,
passagers du bus accidentés. On apprend que contrairement à Mme Billé
Rose, décédé sur le carreau, le grand maître de chantre, Kotto Touah
Raymond a été transféré dans un hôpital pour bénéficier comme beaucoup
d’autres accidentés se trouvant dans un état critique des soins
d’urgence.
Certaines personnes soutiennent qu’à l’allée, la délégation envoyée à Ndiki avait emprunté le trajet Douala- Yaoundé – Ndiki, avant d’être contrainte de changer le trajet au retour sur la recommandation du président national de la chorale Mey. Des allégations difficiles à prouver, tant il nous a été impossible de joindre le concerné, Samuel Ngando Mbongue. Des assertions qui sont liées avec l’affaire du décès par noyade dans son domicile des deux fillettes Epanya et sur lesquels on a découvert des «manœuvres anorectales suspectes». Une affaire qui continue à faire les choux gras de la presse et animée des débats aussi passionnés que divergents, notamment sur les responsabilités des uns et des autres.
Ngando Mbongue paie t-il le prix de sa générosité ? Il y a des moments où le sort s’abat sur vous. Tous vos efforts sont ternis par des événements négatifs qui surviennent en série dans votre vie ou autour de vous. Donnant lieu à des interprétations malveillantes.