Le recrutement dans l’armée camerounaise obéit-il à d’autres règles que la performance ? Le cas du jeune Basile Komanda interpelle la haute hiérarchie militaire. En effet, lors des examens physiques effectués au centre médico-militaire (CMM) de Garoua, le 27 juin 2012, Basile Komanda est déclaré apte à servir dans les forces armées camerounaises. Le jour des épreuves écrites les 24 et 25 juillet 2012, comme par miracle, son nom ne figure plus sur la liste des candidats admis à composer.
Le jeune homme, au bout d’une petite enquête, découvre que figure sur la liste un nom inexistant sur la première liste des candidats déclarés admissibles. Il s’agit de Rosaline Kossenda. Après moult protestations, Basile Komanda est autorisé à passer les épreuves écrites, sous réserve de vérifications ultérieures. Lors des résultats définitifs, Kossenda Rosalie est déclarée admise. Lui, est renvoyé à ses cahiers.
L’officier supérieur, après enquête, constate que l’ordre d’insérer le nom de Rosalie Kossenda sur la liste des candidats appelés à passer les épreuves écrites est venu de Yaoundé. De qui ? Mystère. Basile Komanda va alors à la rencontre du commandant Issa de la Sécurité militaire (Sémil). Enquête faite, le patron de la Sémil se rend aussi à l’évidence de l’existence d’une machination.
Croyant avoir mis la main sur un vaste réseau, le commandant Issa informe sa hiérarchie à Yaoundé. Car l’armée court un risque en engageant dans ses rangs un élément n’ayant pas passé de visite médicale. Les parents de Basile Komanda, eux également, ont saisi le ministre de la Défense par correspondance en date du 16 octobre 2012. Des copies de ladite correspondance ont également été envoyées au commandant du 3ème secteur militaire, au commissaire du gouvernement, au procureur de la République et à la Conac. Le 25 octobre 2012, Basile Komanda a été entendu au 3ème secteur par l’adjudant Haman.