Tripatouillage des listes: Elecam au centre de la mafia
Douala, 09 Août 2013
© Frédéric BOUNGOU | Le Messager
Les soupçons de connivence, mieux de collusion entre l'organe chargé du processus électoral et référendaire et le parti au pouvoir se confirment. Les faits accablants s'accumulent. Ruinant de fait, le peu de crédibilité que les plus optimistes persistaient à reconnaître encore à Elecam.
La publication, le 1er août dernier, de la liste des candidatures au double scrutin du 30 septembre par Elecam n'a pas fini de livrer tous ses secrets. Plus les jours passent, plus les pièces à charge contre Elecam s'accumulent. En cause, son rôle trouble dans les tripatouillages concernant les listes publiées. Notamment, les falsifications intervenues après le dépôt des différents dossiers de candidature par les mandataires des partis politiques. Sans surprise, les listes du Rdpc occupent le peloton de tête. Toutes choses qui confirment les rapports incestueux avec le parti au pou¬voir dont plusieurs militants demandent la disqualification pure et simple des listes querellées, à défaut de rétablir les listes issues du consensus. «Comment le Rdpc a modifié ses listes à Elecam» titrait à cet effet à la une notre confrère L’Œil du Sahel dans son édition du lundi dernier, 5 août, publiant en appui, des documents qui épinglent la responsabilité d'Elecam dans ce tripatouillage. On apprend ainsi que des 24 listes aux législatives investies par le Rdpc dans le Grand nord, celle de la circonscription de la Vina a été modifiée. L'un des trois suppléants est ainsi propulsé titulaire. S'il s'agit d'un véritable scandale, cela n'est rien comparé au séisme qu'a connu la liste des investis du Rdpc aux municipales dans la circonscription de Douala II.
Entre la liste validée le 16 juillet dernier par le by Savings Wave">mandataire du Rdpc, en l'occurrence Ibrahim Talba Malla et déposée le 17 juillet 2013 à Elecam par le Comité central et celle publiée le 1er août courant par Elecam, on note plusieurs chamboulements. A titre d'illustration, El Hadj Relouanou Charaboutou, 276 sur la liste issue du consensus se retrouve deuxième sur la liste finale publiée par Elecam; de même, Joseph Njeunou, Joseph Lima, Fouda épse Olounou Abada, Seppo Toute Marlyse, Bessala Célestin Félix font de grands bonds en avant, prenant du passage respectivement les places de Tchato Abraham, Ndi épse Ebong Ngwe, Idrissou Garba et Dr Ngonde épse Sende. De fait, la liste initiale a subi un réaménagement de forte amplitude qui a relégué aux dernières places ceux qui occupaient la tête de liste, mettant ainsi en péril toute la géopolitique locale prise en considération lors de la confection de ladite liste. Dans ce tripatouillage, on note plusieurs doublons qui sont autant de places chipées à certains qui se retrouvent ainsi hors-jeu.
Comment une telle chose a-t-elle pu se passer? Comment le Rdpc a-t-il pu modifier illégalement la composition de cette liste alors qu'elle était déjà à Elecam? La complicité d'Elecam apparaît évidente. Pour mieux la cerner, il faut remonter au 19 juillet, c'est-à-dire, 48 heures après la clôture du dépôt des candidatures. Ce jour-là, El Hadj Relouanou Charaboutou, Président de la section Rdpc Wouri II, écrit à son» camarade» Grégoire Owona, Sg adjoint du Comité central du Rdpc (on peut se demander pourquoi lui et pas Jean Nkuété le Sg en personne), pour s'émouvoir de ce que la liste consensuelle n'a pas respecté selon lui les équilibres sociologiques de l'arrondissement et lui demande de prendre à [sa] convenance, les actions correctrices nécessaires. Et pour cause, dans «la position des membres de la liste Njeunou dans la liste finale remise à Elecam leur laisse, vu la mobilisation de l'opposition, très peu de chances de faire partie du prochain conseil exécutif», analyse Relouanou Charaboutou.
Ce discours semble avoir convaincu Grégoire Owona. Qui a sans doute pris des mesures pour remédier à la situation. A quel prix? Mais le vrai scandale est ailleurs, comment et pourquoi Elecam est-il intervenu dans la chaîne? Après ça, peut-on ou doit-on encore croire à son indépendance?
© Frédéric BOUNGOU | Le Messager
Les soupçons de connivence, mieux de collusion entre l'organe chargé du processus électoral et référendaire et le parti au pouvoir se confirment. Les faits accablants s'accumulent. Ruinant de fait, le peu de crédibilité que les plus optimistes persistaient à reconnaître encore à Elecam.
La publication, le 1er août dernier, de la liste des candidatures au double scrutin du 30 septembre par Elecam n'a pas fini de livrer tous ses secrets. Plus les jours passent, plus les pièces à charge contre Elecam s'accumulent. En cause, son rôle trouble dans les tripatouillages concernant les listes publiées. Notamment, les falsifications intervenues après le dépôt des différents dossiers de candidature par les mandataires des partis politiques. Sans surprise, les listes du Rdpc occupent le peloton de tête. Toutes choses qui confirment les rapports incestueux avec le parti au pou¬voir dont plusieurs militants demandent la disqualification pure et simple des listes querellées, à défaut de rétablir les listes issues du consensus. «Comment le Rdpc a modifié ses listes à Elecam» titrait à cet effet à la une notre confrère L’Œil du Sahel dans son édition du lundi dernier, 5 août, publiant en appui, des documents qui épinglent la responsabilité d'Elecam dans ce tripatouillage. On apprend ainsi que des 24 listes aux législatives investies par le Rdpc dans le Grand nord, celle de la circonscription de la Vina a été modifiée. L'un des trois suppléants est ainsi propulsé titulaire. S'il s'agit d'un véritable scandale, cela n'est rien comparé au séisme qu'a connu la liste des investis du Rdpc aux municipales dans la circonscription de Douala II.
Entre la liste validée le 16 juillet dernier par le by Savings Wave">mandataire du Rdpc, en l'occurrence Ibrahim Talba Malla et déposée le 17 juillet 2013 à Elecam par le Comité central et celle publiée le 1er août courant par Elecam, on note plusieurs chamboulements. A titre d'illustration, El Hadj Relouanou Charaboutou, 276 sur la liste issue du consensus se retrouve deuxième sur la liste finale publiée par Elecam; de même, Joseph Njeunou, Joseph Lima, Fouda épse Olounou Abada, Seppo Toute Marlyse, Bessala Célestin Félix font de grands bonds en avant, prenant du passage respectivement les places de Tchato Abraham, Ndi épse Ebong Ngwe, Idrissou Garba et Dr Ngonde épse Sende. De fait, la liste initiale a subi un réaménagement de forte amplitude qui a relégué aux dernières places ceux qui occupaient la tête de liste, mettant ainsi en péril toute la géopolitique locale prise en considération lors de la confection de ladite liste. Dans ce tripatouillage, on note plusieurs doublons qui sont autant de places chipées à certains qui se retrouvent ainsi hors-jeu.
Comment une telle chose a-t-elle pu se passer? Comment le Rdpc a-t-il pu modifier illégalement la composition de cette liste alors qu'elle était déjà à Elecam? La complicité d'Elecam apparaît évidente. Pour mieux la cerner, il faut remonter au 19 juillet, c'est-à-dire, 48 heures après la clôture du dépôt des candidatures. Ce jour-là, El Hadj Relouanou Charaboutou, Président de la section Rdpc Wouri II, écrit à son» camarade» Grégoire Owona, Sg adjoint du Comité central du Rdpc (on peut se demander pourquoi lui et pas Jean Nkuété le Sg en personne), pour s'émouvoir de ce que la liste consensuelle n'a pas respecté selon lui les équilibres sociologiques de l'arrondissement et lui demande de prendre à [sa] convenance, les actions correctrices nécessaires. Et pour cause, dans «la position des membres de la liste Njeunou dans la liste finale remise à Elecam leur laisse, vu la mobilisation de l'opposition, très peu de chances de faire partie du prochain conseil exécutif», analyse Relouanou Charaboutou.
Ce discours semble avoir convaincu Grégoire Owona. Qui a sans doute pris des mesures pour remédier à la situation. A quel prix? Mais le vrai scandale est ailleurs, comment et pourquoi Elecam est-il intervenu dans la chaîne? Après ça, peut-on ou doit-on encore croire à son indépendance?