Transport inter urbain: Ces agences qui inquiètent
YAOUNDÉ - 04 Juillet 2012
© Yvette MBASSI-BIKELE | Cameroon Tribune
Dans un communiqué paru dans CT du mardi 26 juin dernier, le ministre des Transports (Mintransports) met en demeure les responsables de Binam Voyages, Garanti Express et Centrale Voyages, de régulariser leur situation administrative et technique, CT est allé vivre par lui-même les réalités auxquelles les voyageurs font face au quotidien dans ce secteur
Dans un communiqué paru dans CT du mardi 26 juin dernier, le ministre des Transports (Mintransports) met en demeure les responsables de Binam Voyages, Garanti Express et Centrale Voyages, de régulariser leur situation administrative et technique. Pour ce faire, les concernés ont un délai de deux mois. Et le ministre d'annoncer que les audits ainsi engagés dans la ville de Yaoundé se poursuivront dans les autres agences de voyage, sur l'ensemble du territoire national. En attendant ces descentes officielles, CT est allé vivre par lui-même les réalités auxquelles les voyageurs font face au quotidien dans ce secteur.
Tout commence généralement très mal à la gare routière. Que ce soit à Mvan, Tongolo, Etoudi, Carrière ou Biyem-Assi à Yaoundé, le spectacle est le même. Un terrain vague choisi au hasard entre des bars ou des domiciles privés, un hangar sommaire dessus et quelques bancs brinquebalants: le promoteur a son agence de voyage. A l'ombre, dans un réduit en matériaux provisoires, un neveu ou une épouse se contente de vendre les tickets. Tandis que des «chargeurs» déployés dans la rue, s'assurent de rabattre, souvent contre leur volonté, les voyageurs vers les cars de l'agence. Une opération qui ne va pas sans risques pour les familles. «Ces gars-là, ce sont des démons! Ils m'ont définitivement dégoûtée de la gare routière de Mvan le jour où mes bagages, mes enfants et moi-même, nous sommes retrouvés embarqués dans trois différents véhicules. A cause de tous les problèmes que cette situation a engendré, je n'ai d'ailleurs plus voyagé ce jour-là. Maintenant, je vais dans les agences qui ont pignon sur rue», confie dame Jane O., enseignante à Yaoundé.
La mise en demeure, récemment servie à trois grosses pointures par le ministre des Transports, Robert Nkili, montre à suffisance que là-bas aussi tout n'est pas rose. Certes, des infrastructures formelles servant de cadre à l'agence existent, mais ce serait l'arbre qui cache la forêt, de l'avis de certains usagers. «Dans certaines de ces agences de voyage, vous avez des restaurants, des kiosques, des toilettes. Mais, dans quel état? Vous pouvez y attraper la mort, si les vieux bus qui vous transportent n'ont pas réussi à vous tuer», dénonce un habitué des lieux. De plus les salles d'attente, zones de débarquement et d'embarquement ne permettent pas d'accueillir un grand nombre de personnes, les jours d'affluence. Ces manquements se perpétuent même pendant le voyage. Les bus qui abandonnent leurs passagers en cours de route, à cause d'une défaillance technique ne se comptent plus sur les doigts d'une main. «Dernièrement, nous sommes tombés en panne sèche à minuit et demi, quelque part avant Boumnyebel alors que nous étions partis de Douala à 20h», témoigne Augustin A. Un ensemble de désagréments qui, mis bout à bout, justifient la sortie du ministre des Transports. C'est que comme pour les accidents de la circulation, il est encore question de la sécurité des voyageurs.
© Yvette MBASSI-BIKELE | Cameroon Tribune
Dans un communiqué paru dans CT du mardi 26 juin dernier, le ministre des Transports (Mintransports) met en demeure les responsables de Binam Voyages, Garanti Express et Centrale Voyages, de régulariser leur situation administrative et technique, CT est allé vivre par lui-même les réalités auxquelles les voyageurs font face au quotidien dans ce secteur
Dans un communiqué paru dans CT du mardi 26 juin dernier, le ministre des Transports (Mintransports) met en demeure les responsables de Binam Voyages, Garanti Express et Centrale Voyages, de régulariser leur situation administrative et technique. Pour ce faire, les concernés ont un délai de deux mois. Et le ministre d'annoncer que les audits ainsi engagés dans la ville de Yaoundé se poursuivront dans les autres agences de voyage, sur l'ensemble du territoire national. En attendant ces descentes officielles, CT est allé vivre par lui-même les réalités auxquelles les voyageurs font face au quotidien dans ce secteur.
Tout commence généralement très mal à la gare routière. Que ce soit à Mvan, Tongolo, Etoudi, Carrière ou Biyem-Assi à Yaoundé, le spectacle est le même. Un terrain vague choisi au hasard entre des bars ou des domiciles privés, un hangar sommaire dessus et quelques bancs brinquebalants: le promoteur a son agence de voyage. A l'ombre, dans un réduit en matériaux provisoires, un neveu ou une épouse se contente de vendre les tickets. Tandis que des «chargeurs» déployés dans la rue, s'assurent de rabattre, souvent contre leur volonté, les voyageurs vers les cars de l'agence. Une opération qui ne va pas sans risques pour les familles. «Ces gars-là, ce sont des démons! Ils m'ont définitivement dégoûtée de la gare routière de Mvan le jour où mes bagages, mes enfants et moi-même, nous sommes retrouvés embarqués dans trois différents véhicules. A cause de tous les problèmes que cette situation a engendré, je n'ai d'ailleurs plus voyagé ce jour-là. Maintenant, je vais dans les agences qui ont pignon sur rue», confie dame Jane O., enseignante à Yaoundé.
La mise en demeure, récemment servie à trois grosses pointures par le ministre des Transports, Robert Nkili, montre à suffisance que là-bas aussi tout n'est pas rose. Certes, des infrastructures formelles servant de cadre à l'agence existent, mais ce serait l'arbre qui cache la forêt, de l'avis de certains usagers. «Dans certaines de ces agences de voyage, vous avez des restaurants, des kiosques, des toilettes. Mais, dans quel état? Vous pouvez y attraper la mort, si les vieux bus qui vous transportent n'ont pas réussi à vous tuer», dénonce un habitué des lieux. De plus les salles d'attente, zones de débarquement et d'embarquement ne permettent pas d'accueillir un grand nombre de personnes, les jours d'affluence. Ces manquements se perpétuent même pendant le voyage. Les bus qui abandonnent leurs passagers en cours de route, à cause d'une défaillance technique ne se comptent plus sur les doigts d'une main. «Dernièrement, nous sommes tombés en panne sèche à minuit et demi, quelque part avant Boumnyebel alors que nous étions partis de Douala à 20h», témoigne Augustin A. Un ensemble de désagréments qui, mis bout à bout, justifient la sortie du ministre des Transports. C'est que comme pour les accidents de la circulation, il est encore question de la sécurité des voyageurs.