TRANSITION POLITIQUE AU CAMEROUN : Les tribus disqualifiées à la succession de Paul Biya

 

 

 

Dans un élan démocratique en vigueur dans la succession à la tête des Etats en Afrique, les ressortissants de ces tribus occupent des postes incompatibles à la candidature présidentielle. En plus, aucun leader de l’opposition issu de ces aires géographiques n’a la poigne pour convaincre un électorat acquis à la cause du RDPC. L’axe Nord-Sud se fragilise d’avantage et l’après Biya penche vers une région insoupçonnée.    Le cercle opaque et hermétique des secrets politiques au Cameroun suscite des imaginations qui se tiennent au sujet de l’alternance au sommet de l’Etat.

 

Pour n’avoir pas donné l’accès aux mages et aux espions pour découvrir ses pensées et son testament présidentiel, Paul Biya a provoqué des illusions de tout bord concernant celui-là qui pourra le succéder à la tête de l’Etat. Que de portraits et de noms avancés depuis un certain temps jusqu’à Aminatou Ahidjo, pourtant la constitution n’autorise pas cette dernière à devenir candidate pour n’avoir pas encore séjourné pendant 05 ans au Cameroun. De retour d’un exil en 2013, son dossier était resté dans les tiroirs gouvernementaux alors que l’opinion l’attendait à la tête d’un département ministériel lors du remaniement du 02 octobre 2015. Mais à peine le chef de l’Etat lui confie le conseil d’administration du palais des congrès que les esprits agités l’annoncent déjà sur la liste des dauphins de Paul Biya. La présidentielle prochaine approche à grand pas.

 

Le rêve d’une succession de Paul Biya anime les esprits mais personne jusque là ne peut se targuer de donner avec précision qui succèdera à l’actuel homme fort de Yaoundé. Dans les rangs du RDPC, le temps est à la résignation politique d’une certaine catégorie de grands camarades alors que dans leur fond intérieur, tout le monde voudrait qu’on lui lègue la présidence nationale du parti au prochain congrès extraordinaire. Pour conclure une certaine enquête politique, certaines tribus se sont vues disqualifiées au fauteuil d’Etoudi. Il s’agit de :

 

1. Les Bamilékés :
on les retrouve dans la région de l’Ouest et occupent actuellement la présidence du Sénat. Au sein du gouvernement, bien que contrôleurs au secrétariat général du RDPC et titulaires de certains postes ministériels importants, ce peuple est reconnu d’envahisseurs. Passionnés dans le commerce, la croissance économique du Cameroun dépend de ces hommes et femmes enthousiastes. Mais la crainte est que le pays ne soit vendu jusqu’à la compromission des espèces de réserve. Très présent au sein de l’opposition politique, leur militantisme n’est pas à la hauteur d’un plébiscite présidentiel.   

 

2. Les anglophones :
ils représentent 30% de la population camerounaise. On les retrouve dans les régions du Nord-ouest, Sud-ouest et dans une moindre mesure l’Ouest et le Littoral. Ils dirigent une opposition naturelle derrière leur principal parti, le SDF. Au sein du RDPC, ils figurent considérablement dans le parti et occupent la primature sans oublier d’autres ministères.



30/07/2016
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