Transition à la Fécafoot: Tombi à Roko Sidiki survivra-t-il au Comité de normalisation ?
DOUALA - 24 JUIL. 2013
© Christian TCHAPMI | Le Messager
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Le
dernier des Mohicans ? Des deux factions jadis en guerre à la
Fédération camerounaise de football, le secrétaire général reste le
seul homme fort de l’équipe Iya Mohammed encore en poste. Il est solidement soutenu par la Fédération internationale de football
association notamment à travers Jérôme Valcke qui lui a officiellement
donné quitus de la gestion des affaires courantes à la fédé.
Tombi à Roko avait l’air très sûr de lui lundi 22 juillet 2013. Vêtu d’un costume terne assorti d’une chemise rose, il renvoie l’image d’un homme plutôt affable qui retrouve à nouveau le sourire après des journées interminables d’anxiété. Malgré les sifflements, les braillements, les insultes et les expressions calomnieuses que lui assène une foule de mécontents qui estime qu’il n’a plus sa place au siège de la Fécafoot, l’homme reste de marbre. On le voit faire des allées et venues entre le hall de la Fécafoot et le couloir qui conduit à la salle de conférence, serrant chaleureusement la paume aux membres du tout nouveau Comité de normalisation ou encore à un autre employé. En fait, le Sg n’est pas seulement content de la levée de suspension qui pesait sur le Cameroun. Il est surtout heureux de retrouver son (précieux) bureau qui a dû lui manquer, à l’image d’un conjoint qui se sépare de sa tendre et adorable moitié à peine les noces célébrées.
C’est que l’homme n’avait plus revu cette pièce pour laquelle il a tenté à moult reprises de regagner après sa suspension par John Begheni Ndeh le 28 juin 2013 pour insubordination. Ecarté de la gestion des affaires administratives qui lui étaient dévolues et interdit d’accès au siège de la Fédé, il avait même envisagé plusieurs stratagèmes pour y accéder de force. Lesquels ont finalement fait long feu, au grand dam du personnel qui s’est toujours montré solidaire de la cause de l’ancien responsable de la Commission des arbitres dans le Littoral. La joie de l’homme est d’autant plus grande que c’est à lui qu’a été adressée la correspondance annonçant la composition du Comité de normalisation. C’est bien à lui que son secrétaire général, Jérôme Valcke rappelle que la maison-mère du football mondial attend des employés de la Fécafoot, « une pleine coopération avec ledit Comité ». Recommandation réitérée par Joseph Owona dans son discours inaugural lorsqu’il a exhorté celui qu’il appelle affectueusement « mon frère » à « ’aider le Comité à réussir dans sa délicate mais combien exaltante mission de refondation ». Et d’inviter chaque personnel de la Fécafoot, de « nous aider ensemble à réussir dans l’intérêt de la Fifa, de la Caf, de la Fécafoot, du gouvernement et du peuple sportif camerounais ».
Confiance
Au regard de tout ce qui précède, d’aucuns qualifieront Tombi de miraculé, d’autres de repêché ou encore de survivant à une crise qui l’aurait logiquement emporté comme tous ceux de ses comparses qu’on accuse avec raison d’avoir noyé le football camerounais dans les profondeurs abyssales. Qu’importe le vocable utilisé pour qualifier ce retour spectaculaire aux affaires de l’un des fervents disciples d’ Iya Mohammed. « La Fifa, en lui réaffirmant sa confiance, tente peut-être de garder un œil attentif sur l’équipe que conduit Pr Joseph Owona.
Dans ce cas de figure, il serait une espèce d’espion, une seconde sentinelle après Primo Corvaro», commente un observateur averti de la scène footballistique. Ne la démontrait-il pas déjà lorsque dans un courrier signé du même Jérôme Valcke, et adressé à Antoine Essomba Eyenga, l’instance faîtière du football mondial déclarait de manière incisive que «M. Tombi à Roko reste le secrétaire général de la Fécafoot reconnu par la Fifa».
Aujourd’hui que le Comité de normalisation veut donner à cette fameuse Fécafoot une autre image, bien loin de celle qui s’est longtemps affranchie de la tutelle stricte de l’Etat, on attend de voir à quelle sauce sera mangé Tombi une fois qu’une nouvelle équipe sera mise sur pied. Remercié ou aura-t-il droit à un énième sursis ? Lui dont le contrat de travail a fait le tour de la toile, laissant apparaître une kyrielle d’incongruités. Alors que Roger Milla, Joseph Antoine Bell, David Mayebi, Essomba Eyenga, John Ndeh, Abdourahmane Hamadou, Mitna et Cie sont désormais considérés comme des no name dans ce processus de refondation du football camerounais, Tombi qui est loin d’être un saint, doit certainement boire du petit lait pour avoir survécu au naufrage. Mais n’est-ce pas oublier que l’Epervier n’est pas encore mort ? Sait-on jamais ! Un jour ou l’autre, il peut décider d’en faire un sérieux client comme c’était déjà le cas avec son ex-mentor.
Tombi à Roko avait l’air très sûr de lui lundi 22 juillet 2013. Vêtu d’un costume terne assorti d’une chemise rose, il renvoie l’image d’un homme plutôt affable qui retrouve à nouveau le sourire après des journées interminables d’anxiété. Malgré les sifflements, les braillements, les insultes et les expressions calomnieuses que lui assène une foule de mécontents qui estime qu’il n’a plus sa place au siège de la Fécafoot, l’homme reste de marbre. On le voit faire des allées et venues entre le hall de la Fécafoot et le couloir qui conduit à la salle de conférence, serrant chaleureusement la paume aux membres du tout nouveau Comité de normalisation ou encore à un autre employé. En fait, le Sg n’est pas seulement content de la levée de suspension qui pesait sur le Cameroun. Il est surtout heureux de retrouver son (précieux) bureau qui a dû lui manquer, à l’image d’un conjoint qui se sépare de sa tendre et adorable moitié à peine les noces célébrées.
C’est que l’homme n’avait plus revu cette pièce pour laquelle il a tenté à moult reprises de regagner après sa suspension par John Begheni Ndeh le 28 juin 2013 pour insubordination. Ecarté de la gestion des affaires administratives qui lui étaient dévolues et interdit d’accès au siège de la Fédé, il avait même envisagé plusieurs stratagèmes pour y accéder de force. Lesquels ont finalement fait long feu, au grand dam du personnel qui s’est toujours montré solidaire de la cause de l’ancien responsable de la Commission des arbitres dans le Littoral. La joie de l’homme est d’autant plus grande que c’est à lui qu’a été adressée la correspondance annonçant la composition du Comité de normalisation. C’est bien à lui que son secrétaire général, Jérôme Valcke rappelle que la maison-mère du football mondial attend des employés de la Fécafoot, « une pleine coopération avec ledit Comité ». Recommandation réitérée par Joseph Owona dans son discours inaugural lorsqu’il a exhorté celui qu’il appelle affectueusement « mon frère » à « ’aider le Comité à réussir dans sa délicate mais combien exaltante mission de refondation ». Et d’inviter chaque personnel de la Fécafoot, de « nous aider ensemble à réussir dans l’intérêt de la Fifa, de la Caf, de la Fécafoot, du gouvernement et du peuple sportif camerounais ».
Confiance
Au regard de tout ce qui précède, d’aucuns qualifieront Tombi de miraculé, d’autres de repêché ou encore de survivant à une crise qui l’aurait logiquement emporté comme tous ceux de ses comparses qu’on accuse avec raison d’avoir noyé le football camerounais dans les profondeurs abyssales. Qu’importe le vocable utilisé pour qualifier ce retour spectaculaire aux affaires de l’un des fervents disciples d’ Iya Mohammed. « La Fifa, en lui réaffirmant sa confiance, tente peut-être de garder un œil attentif sur l’équipe que conduit Pr Joseph Owona.
Dans ce cas de figure, il serait une espèce d’espion, une seconde sentinelle après Primo Corvaro», commente un observateur averti de la scène footballistique. Ne la démontrait-il pas déjà lorsque dans un courrier signé du même Jérôme Valcke, et adressé à Antoine Essomba Eyenga, l’instance faîtière du football mondial déclarait de manière incisive que «M. Tombi à Roko reste le secrétaire général de la Fécafoot reconnu par la Fifa».
Aujourd’hui que le Comité de normalisation veut donner à cette fameuse Fécafoot une autre image, bien loin de celle qui s’est longtemps affranchie de la tutelle stricte de l’Etat, on attend de voir à quelle sauce sera mangé Tombi une fois qu’une nouvelle équipe sera mise sur pied. Remercié ou aura-t-il droit à un énième sursis ? Lui dont le contrat de travail a fait le tour de la toile, laissant apparaître une kyrielle d’incongruités. Alors que Roger Milla, Joseph Antoine Bell, David Mayebi, Essomba Eyenga, John Ndeh, Abdourahmane Hamadou, Mitna et Cie sont désormais considérés comme des no name dans ce processus de refondation du football camerounais, Tombi qui est loin d’être un saint, doit certainement boire du petit lait pour avoir survécu au naufrage. Mais n’est-ce pas oublier que l’Epervier n’est pas encore mort ? Sait-on jamais ! Un jour ou l’autre, il peut décider d’en faire un sérieux client comme c’était déjà le cas avec son ex-mentor.