Transfèrement du Président Gbagbo: Communiqué du porte parole
Mardi 29 novembre 2011, le président Laurent Gbagbo a été transféré, dans la plus totale illégalité à la CPI par le régime de monsieur Ouattara.C’est une forfaiture juridique que dénoncent dès à présent les avocats du président Gbagbo qui préparent la riposte appropriée.
Mais, au-delà de cet acte illégitime, c’est une faute politique majeure qui vient d’être commise par monsieur Ouattara et ses supports internationaux, les gouvernements français et américains.
Le président Gbagbo, père du multipartisme, c'est-à-dire de la démocratie véritable en Côte d’Ivoire, qui a toujours combattu sur le seul champ de la politique, dans le respect du Droit, fondement de toute société civilisée, est lâchement extradé de son pays par un régime installé dans la violence armée après des années de rébellion sanglante.
Le président Gbagbo avait été proclamé élu par le Conseil Constitutionnel, organe suprême, et c’est l’obstination suspecte d’une partie de la « communauté internationale » qui à conduit le pays dans l’impasse actuelle. Le président Gbagbo, dans le respect du Droit, n’a demandé qu’une chose depuis l’élection : la lumière sur la réalité du vote du 28 novembre 2010 pour les ivoiriens d’abord, et pour l’opinion internationale, ensuite, pour que la vérité éclate enfin.
Monsieur Ouattara, qui s’est proclamé chef des FRCI par une Ordonnance du 17 mars 2011 est le responsable en titre du massacre de Duekoué, commis le 29 mars 2011 par ces mêmes FRCI, massacre qui ne représente, hélas, qu’une faible partie des exactions commises par ces bandes armées baptisées «Forces républicaines ».
Monsieur Soro, autoproclamé chef de la rébellion issue du Coup d’Etat manqué du 19 septembre 2002, est le responsable en titre des innombrables tueries commises par cette rébellion depuis cette date.
MM Ouattara et Soro sont donc, plus que quiconque, redevables de la CPI. Leur place est à La Haye et les vrais démocrates n’auront de cesse de les y envoyer.
La nature réelle de ce régime s’est démasquée aujourd’hui. Après avoir distrait les ivoiriens épris de paix et de réconciliation, il vient de fracasser l’espoir de tout un peuple qui se croyait au pays de « la vraie fraternité ».
Plus que jamais, comme nous l’a enseigné inlassablement le président Gbagbo, toutes les ivoiriennes et tous les ivoiriens doivent se lever pour faire respecter le Droit et la Justice et dire non à l’arbitraire et à la violence qui sont la marque des ennemis de la République.
Vive la Côte d’Ivoire,
Bernard Houdin
Conseiller Spécial du Président, représentant du Porte-parole Europe/Amérique