Trafic d'influence: Luc Sindjoun mouillé dans un conflit dans la Menoua
Yaounde, 26 Novembre 2012
© Charles Nwé | La Nouvelle
Le conseiller spécial du président de la République est accusé d'attiser les flammes d'un litige foncier qui oppose son féal, Léopold Donfack Sonkeng, à une élite du coin.
© Charles Nwé | La Nouvelle
Le conseiller spécial du président de la République est accusé d'attiser les flammes d'un litige foncier qui oppose son féal, Léopold Donfack Sonkeng, à une élite du coin.
L’ambiance est des plus délétères
depuis quelques temps dans l'arrondissement de Fongo-Tongo et
particulièrement dans le village Ndento au regard de la tournure que
prend le litige foncier qui oppose le Pr. Léopold Donfack Sonkeng, par
ailleurs chef de village de Ndento, à Albert Tsaguim, élite du coin et
non moins chef traditionnel également. En fait de litige, du haut de sa
posture de chef traditionnel et doyen de la Faculté des sciences
juridiques et politique de l'université de Douala, au mépris des lois de
la République, s'est autorisé à détruire le champ d'eucalyptus
appartenant à Albert Tsaguim, ancien Dag au Minduh, à l'entrée de la
chefferie de Ndento. L'affaire qui n'a pas pu trouver un début de
solution auprès des autorités traditionnelles et administratives de
l'arrondissement de Fongo-Tongo, a été portée devant les juridictions du
département de la Menoua. Et depuis février 2012, le Pr. Léopold
Donfack Sonkeng n'a daigné se présenter au tribunal. Pour justifier son
absence aux différentes audiences, nos sources indiquent qu'il aurait
dit à qui voulait l'entendre que rien ne pourrait lui arriver. Et pour
cause : ses parrains avaient déjà pris la précaution de saisir les
autorités judiciaires de la Menoua pour assurer sa protection. Vrai ou
faux? Toujours est-il qu'en fait de parrains, il s'agit principalement
du conseiller spécial du chef de l'Etat, Luc Sindjoun, connu comme étant
un de ses fervents protecteurs et actif manœuvrier du conseiller
spécial dans la Menoua. Le mépris que ce professeur agrégé de droit
public affiche vis-à-vis de la justice est d'autant plus flagrant qu'il
se cache sous le fallacieux prétexte de ne point disposer d'assez de
temps pour se présenter au tribunal. Parce qu'il est occupé par ses
hautes fonctions de doyen de faculté, Selon les mauvaises langues,
celui-là même qui aura eu toute les peines du monde à obtenir son
baccalauréat, est habitué des soutiens occultes. Des béquilles qu'il a
tellement utilisées et sans lesquelles il vit plutôt suspendu. En tout
cas, pour certains observateurs proches des milieux politiques de la
Menoua, à travers ce soutien aveugle au Pr. Donfack Sonkeng, Luc
Sindjoun entend étendre son influence dans la Menoua, loin des Hauts
Plateaux où il a de la peine à s'imposer face au phénomène Kamto et
l'influence incontestable d'Augustin Kontchou Kouomegny alias «Zéro
mort».
En fait de litige, il s'agit de la destruction par le Pr. Donfack Sonkeng, chef du village de Ndento, d'un champ d'eucaptus appartenant à Albert Tsaguim. Une destruction confirmée par le délégué départemental par intérim des Forets et de la Faune de la Menoua, Léopold Doumtsop qui, dans un procès verbal de constat en date du 15 février remarquait que plus de 5300 arbres avaient été détruits. Une coupe illégale des arbres qui va à l'encontre de la loi forestière N°94/01 du 20 janvier 1994 portant régime des forets et de la faune. Pour motiver son acte barbare, Léopold Donfack Sonkeng allègue qu'Albert Tsaguim avait acquis de manière frauduleuse ce terrain situé à proximité de sa chefferie. Poursuivant ses allégations, l'accessoire chef de Ndento indiquait que cette parcelle constituait un terrain communautaire réservé aux investissements sociaux, notamment la construction d'un CES bilingue. Il n'en fallait pas plus pour que le chef du village passe à l'attaque pour détruire l'investissement d'Albert Tsaguim. Voilé donc une violation flagrante des lois de la République lorsque l'autorité traditionnelle se croit le devoir de procéder à une expropriation pour utilité publique qui reste du seul ressort de l'autorité administrative à travers une commission technique qui étudie et évalue les indemnisations.
Au fait même, il nous revient que le terrain querellé à été acquis par Albert Tsaguim dans les normes auprès de usufruitière qui du reste était la première femme du chef de Ndento. D'ailleurs, en s'ouvrant à une éventuelle procédure d'indemnisation, le chef de Ndento reconnaît par la même occasion que le problème de terrain ne se pose pas autour de ce conflit. Tout comme le sous-préfet de Fongo-Tongo qui recommandait qu'aucune exploitation, ni occupation ne devrait se faire après les récoltes, la délimitation et l'évaluation de l'investissement. En définitive, selon certains observateurs, il s'agit tout juste d'un problème de jalousie entre élites. Non seulement, Léopold Donfack Sonkeng estime que Albert Tsaguim, intronisé chef traditionnel par le chef supérieur Fongo-Tongo était à la recherche d'un territoire pour asseoir son autorité, mais aussi que cette occupation cachait ses velléités expansionnistes. En clair, il s'agit plus d'un conflit de personnalités que d'un litige foncier. Nous y reviendrons.
En fait de litige, il s'agit de la destruction par le Pr. Donfack Sonkeng, chef du village de Ndento, d'un champ d'eucaptus appartenant à Albert Tsaguim. Une destruction confirmée par le délégué départemental par intérim des Forets et de la Faune de la Menoua, Léopold Doumtsop qui, dans un procès verbal de constat en date du 15 février remarquait que plus de 5300 arbres avaient été détruits. Une coupe illégale des arbres qui va à l'encontre de la loi forestière N°94/01 du 20 janvier 1994 portant régime des forets et de la faune. Pour motiver son acte barbare, Léopold Donfack Sonkeng allègue qu'Albert Tsaguim avait acquis de manière frauduleuse ce terrain situé à proximité de sa chefferie. Poursuivant ses allégations, l'accessoire chef de Ndento indiquait que cette parcelle constituait un terrain communautaire réservé aux investissements sociaux, notamment la construction d'un CES bilingue. Il n'en fallait pas plus pour que le chef du village passe à l'attaque pour détruire l'investissement d'Albert Tsaguim. Voilé donc une violation flagrante des lois de la République lorsque l'autorité traditionnelle se croit le devoir de procéder à une expropriation pour utilité publique qui reste du seul ressort de l'autorité administrative à travers une commission technique qui étudie et évalue les indemnisations.
Au fait même, il nous revient que le terrain querellé à été acquis par Albert Tsaguim dans les normes auprès de usufruitière qui du reste était la première femme du chef de Ndento. D'ailleurs, en s'ouvrant à une éventuelle procédure d'indemnisation, le chef de Ndento reconnaît par la même occasion que le problème de terrain ne se pose pas autour de ce conflit. Tout comme le sous-préfet de Fongo-Tongo qui recommandait qu'aucune exploitation, ni occupation ne devrait se faire après les récoltes, la délimitation et l'évaluation de l'investissement. En définitive, selon certains observateurs, il s'agit tout juste d'un problème de jalousie entre élites. Non seulement, Léopold Donfack Sonkeng estime que Albert Tsaguim, intronisé chef traditionnel par le chef supérieur Fongo-Tongo était à la recherche d'un territoire pour asseoir son autorité, mais aussi que cette occupation cachait ses velléités expansionnistes. En clair, il s'agit plus d'un conflit de personnalités que d'un litige foncier. Nous y reviendrons.