Tous les regards vers le président Ouattara qui regarde vers tous
FOCUS SUR L'ACTUALITÉ
Tous les regards vers le président Ouattara qui regarde vers tous(Le Mandat 10/01/2011)
Citant le capitaine, l’un des poissons de nos eaux, le sage Président Félix Houphouët Boigny disait : « je suis comme le capitaine qui n’est rien hors de l’eau ; hors de mon peuple, je ne suis rien ». Il exprimait ainsi la vérité qu’un homme politique n’est rien sans le peuple et qu’en conséquence, l’homme politique ne doit avoir qu’un seul souci. Celui de répondre aux attentes de son peuple. Le paysage politique ivoirien depuis le 28 novembre est des plus délétères. Tout le monde en connaît les raisons. Après six (06) reports, les élections présidentielles ont fini par avoir lieu le 31 octobre et le 28 novembre2010. Les Ivoiriens se sont mobilisés pour enregistrer un taux record mondial de participation de plus de 80% en deux tours pour accorder, au finish, plus de 54% de leur voix au candidat Alassane Dramane Ouattara. On connaît le refus d’accepter les résultats et la mascarade orchestrée par le camp de Monsieur Laurent Gbagbo. Dans la bataille, pour la récupération du pouvoir, le Président élu que toutes les composantes de la communauté internationale reconnaît, a demandé à la population de s’associer aux stratégies. Parmi celle-ci, la désobéissance civile. Ainsi, 54% des électeurs mais en réalité plus de 60% de la population devraient faire valoir leurs revendications en paralysant le fonctionnement régulier de l’administration et du secteur privé. Et voici que nous sommes incapables de le faire. Nos téléphones sont saturés d’appels pour dire, "dites à qui de droit" ou écrivez pour dire à Ado de faire vite pour chasser ce Gbagbo, car nous sommes menacés dans nos services de radiation ; et puis, il y a trop d’enlèvement dans les quartiers par des gens qui viennent en cargo et en tenues militaires et tire les coups de feux dans le désordre.... Parfois, ce sont des véhicules 4x4 aux vitres teintées qui terrorisent les quartiers etc.. ». Bien souvent, nous sommes obligés de leur demander si eux-mêmes savent ce que le Président attend d’eux, en termes de contribution pour chasser Laurent Gbagbo du palais. Et c’est cela la préoccupation que je me suis proposé de partager avec vous. La contribution de mon confrère et frère Venance Konan en est un ajout essentiel car, c’est à chacun de nous de participer au combat contre l’usurpation que mène M. Gbagbo. En quoi faisant ? En prenant part, par notre boycott, selon le mot d’ordre. Quand on attend la solution de Monsieur Ouattara et qu’on encourage son enfant à aller à l’école, on se fait complice du gangstérisme de LMP. Quand on se rend au port pour dédouaner un produit, quand on se rend aux impôts pour payer en espèces son dû au régime illégal et illégitime de Monsieur Gbagbo, on se fait complice de lui. Le RHDP est un grand ensemble de militants. Que les frères du PDCI ne contaminent pas les actifs et consciencieux des militants du RDR et que ceux-ci ne se laissent pas endormir par les habitudes « de résignation » du parti à l’emblème de l’éléphant, qu’ils n’ont pas réveillé depuis la mort de son géniteur, Félix Houphouët-Boigny. Si chacun de nous continue de se blottir derrière ses intérêts pour attendre que d’autres agissent à sa place, qui fera quoi ? Nous qui recevons les appels de menaces de mort tous les jours, on finit par se demander s’il y aura demain deux porteurs au moins pour conduire notre cercueil dans la fosse ? Si encore notre corps est laissé à nos proches. Arrêtons de tricher avec le président Ouattara que nous avons élu et suivons ses mots d’ordre pour faire triompher nos droits. Il a besoin de tous et il regarde, lui aussi, vers tous ceux qui regardent chaque matin vers le Golf Hôtel. Comment voulez-vous qu’il sorte s’il n’y a personne dehors pour le soutenir. Dans tous les cas, avec Gbagbo, une seule vérité. S’il reste au pouvoir après tout ce qu’il a fait nous serrons nombreux à être sous terre et très peu auront la chance d’aller en exil. C’est donc vrai qu’il n’y a rien en face ?
Georges Amani
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