C’est ce qui ressort de la sommation interpellative adressé à cet artiste il y a quelques jours par voie d’huissier par la Socam. Roméo Dicka à qui un détournement massif, avec chèques à l’appui, de près de 80 millions est reproché a juste 72 heures pour rembourser le corps du délit à défaut de justifier l’utilisation de ce pactole.La vérité comme l’a toujours dit l’adage a de courtes jambes. Après avoir échappé à la prison dans un détournement massif de plus d’un milliard à l’ex-Socinada simplement parce que le liquidateur désigné n’avait pas voulu continuer les poursuites judiciaires par souci de paix, voici Roméo Dicka impliqué dans une nouvelle affaire.
La Société Camerounaise de l’Art Musical (Socam) reproche au propriétaire de la radio des artistes d’avoir perçu de l’argent pour des missions jamais effectuées ; ce qui sous-entend un détournement de ces sommes. Que va-t-il se passer désormais ? Un conseil d’administration vient d’être convoqué pour le 15 Février 2013 à Kribi dans lequel le cas « Dicka » sera longuement débattu, avec de fortes chances que l’administrateur soit déchu voire complètement radié de la Socam et placé à la disposition de police judiciaire. L’on se souvient très bien des trois voyages à l’étranger pour soit disant aller négocier l’entrée en grande pompe de la Socam à la Cisac. Au retour de ce voyage, l’infortuné fera un matraquage communicationnel selon lequel l’entrée fracassante de la Socam était effective. Rattrapé dans son mensonge plus tard par des correspondances de la Cisac sur l’état des lieux de la collaboration avec les sociétés de gestion collective des droits d’auteurs au Cameroun, Dicka n’en démordera pas ; lui qui avait emporté dans son voyage « salutaire » sa tendre et chère épouse « Mango », de son nom d’artiste, avec leurs enfants. Le safari était alors tout trouvé aux frais des pauvres artistes de la Socam avec en prime aucuns résultats à la clé. Aujourd’hui, le respect des 30/70 qui n’a jamais été le fort des dirigeants de la Socam trouve en partie sa raison ; l’argent ayant été utilisé pour forger une « crédibilité fragile» à la société. L’initiative étant alors tombée entre les mains d’un roublard des temps modernes, aucune suite n’a été donnée aux démarches entreprises.
Quelques faits d’armes
47 millions avec pièces justificatives et d’autres décaissements non justifiés estimés au total à près de 80 millions de Fcfa, tel est concrètement les dégâts causés par Roméo Dicka.
Dans sa folie gabégique, l’ancien mari de Chantal Ayissi, a entretenu pendant seulement 9 mois un rythme infernal de décaissements à l’emporte pièce. 1 million et demi décaissés tous les mois par l’entremise de son syndicat, le SICAMU, pour les animateurs ou journalistes pour « défendre » la Socam contre des attaques « utopiques » de la CMC. Un contrat signé avec son association Sicamu pour défendre la Socam on ne sait où et pourquoi alors qu’il est administrateur de la société, cela s’appellerait un « délit d’initié ». 14 millions pour liquider la CMC alors qu’aujourd’hui comme si elle a 9 vies comme les « chats », elle continue d’exister en droit. 8 millions par voyage pour aller en Europe pour affilier la Socam à la Cisac, ce qui a toujours été démenti par l’instance faitière mondiale du droit d’auteur en confirmant jusqu’aujourd’hui la CMC comme société membre. 8 millions pour la marche de protestation contre l’octroi d’un chèque de 40 millions à la CMC par la PAD (Port Autonome de Douala) alors que Djene Djento, l’un des acteurs de cette marche, avoue désormais avoir perçu seulement 20 000 Fcfa après avoir essuyé des coups de matraques des policiers venus stopper ce trouble à l’ordre public. 5 millions perçus par Dicka pour aller corrompre les juges de la Cour Suprême lors de la dernière audience selon l’artiste Tony Ngon. La liste étant exhaustive.
Le pot aux roses a été découvert il y a seulement quelques jours lorsque la Pca Odile Ngaska et son Directeur General se sont rendus compte qu’aucun « feed back » de toutes les procédures engagées n’avait prospéré. Pire encore, Ngaska se rendra également compte que le porte-parole désigné du conseil d’administration, Roméo Dicka, avait développé des stratagèmes pour décaisser de l’argent auprès du Directeur General en son nom pour défendre la société contre des attaques « fantômes » de la CMC. Elle saisira alors des « anciens » comme Ekambi Brillant sur la situation grave de la société et vite fait un conseil lui sera donné ; celui d’ester le mécréant en justice qui a passé le temps à désunir la grande famille des artistes camerounais par des propagandes venant de sa radio.
Rouleau compresseur
A quoi a donc servi tout cet argent décaissé à son profit ? A l’heure actuelle, certains responsables de médias se plaindraient de bons de commandes impayés à la Socam alors même certains administrateurs à l’instar de Moussa Haïssam déclarerait à tout vent que la tâche de gérer ceux-ci incombait à Dicka à qui 1 million et demi était donné par la société chaque mois et par journaliste alors même que celui-ci reversait seulement 300 000 Fcfa par journalistes de tant à autre sans pièces comptables ; écartant la possibilité de faire une traçabilité claire sur ces décaissements avant de remettre désormais les choses au Directeur General Aaron Kabelok.
La tourmente vient donc de s’emparer de la Socam à l’heure où son ordonnance, pour pouvoir jusqu’ici renflouer les caisses de la société, arrive à expiration juste à quelques « encablures » d’un potentiel verdict au fond en chambres de sections réunies de la Cour Suprême qui réglera définitivement le conflit entre le Mincult et la CMC portant sur la véritable entreprise qui devrait gérer le portefeuille de la catégorie B de l’Art musical au Cameroun. En attendant le délai imparti à Roméo Dicka pour justifier les 80 millions, Just Wait and See.