Tirs sur le cortège présidentiel: Edgard Alain Mebe Ngo'o ouvre une enquête.
Yaoundé, 14 Janvier 2013
© Wamba Sop | Correspondance
Dans une note de service datée du 09 janvier 2012, le ministre de la défense a constitué une commission mixte.
La suite de l'affaire relative aux coups de feu tirés lors du passage du cortège présidentiel le 23 décembre dernier, se poursuit. Le 09 janvier 2013 en effet, le ministre de la Défense, Edgar Alain Mebe Ngo'o a rendu publique une note de service dans la laquelle il met sur pied une commission d'enquête mixte dans l'optique de clarifier ce qui, dans certains milieux, appareil comme un complot ourdi contre le chef de l'Etat. Dans ce document présenté sur format A4, recto-verso, le Mindef fait un retour sur les faits. «Le 23 décembre 2012, le Caporal Abena en service à la Garde Présidentielle, et désigné en mission de jalonnement a fait partir des coups de feu au passage du cortège présidentiel, de retour du Stade omnisports, à l'issue de la finale de la Coupe du Cameroun», peut-on lire.
En fait ce jour là, il était presque 18h40. Le président de la République, Paul Biya, venait de remettre les trophées des vainqueurs des différentes finales de la Coupe du Cameroun aux capitaines des clubs. Son cortège, militarisé et sirènes hurlantes, quitte le Stade Ahmadou Ahidjo en direction du Palais de l'Unité d'Etoudi. Au lieu-dit pont Elig-Edzoa, le caporal Donald Abena Mebaklam, tire deux coups de feu sans aucune victime. Panique dans la sécurité du chef de l'Etat. Le cortège accélère pendant que le caporal Abena Mebaklam est maîtrisé par les éléments de la Garde présidentielle, le corps militaire dont il dépend.
Interrogé, le mis en cause situé en contre bas du pont au moment des faits, dira avoir voulu «vérifier son arme», quand la détente a été enclenchée. Une enquête préliminaire du Sed, laisse croire qu'après le passage du cortège présidentiel pour le Stade Ahmadou Ahidjo de Yaoundé, le caporal avait quitté son poste et s'était installé dans un débit de boisson pour s'enivrer. Dans son indiscipline, il va entraîner deux de ses camarades: le caporal Eric Bertrand Nka'a, et le soldat de deuxième classe Roland Munui Bansié. Qui, eux aussi vont momentanément abandonner leur poste pour une «bière». Postes qu'ils vont rejoindre par la suite. C'est donc du retour de ce lieu que Donald Abena Mebaklam, va tirer en l'air net au passage du cortège présidentiel.
Un jour plus tard, le commandant de la Garde présidentielle, le colonel Raymond Thomas Etoundi Nsoé va demander l'ouverture d'une enquête judiciaire. Celle-ci va durer deux semaines et va conduire à l'établissement des responsabilités. Aujourd'hui, les conclusions de cette enquête menée par le Service central des recherches judiciaires de la gendarmerie nationale ne semble pas satisfaire le ministre de la Défense qui précise avoir révélé «certains dysfonctionnements». Raison pour laquelle, le Mindef Edgar Alain Mebe Ngo'o a décidé de mettre sur pied une commission d'enquête «sur hautes instructions du chef de l'Etat, chef des Armées».
Cette équipe constituée de neuf personnes à pour mission entre autre d'élucider «les circonstances et la survenance des coups de feu, d'émettre et vérifier toutes les hypothèses envisageables, révéler les infractions connexes, en mesure de formuler des propositions concrètes au haut commandement». De plus, il est donné tout pouvoir à cette équipe d'enquête pour «entendre toute personne et poser tout acte qu'elle jugera susceptible d'aider à la manifestation de la vérité» indique-t-il. Avant la sortie de cette note de service, le Mindef a décidé du transfert des mis en cause de la prison centrale de Yaoundé où ils ont été placés le 07 janvier 2013, en détention provisoire, vers la sécurité militaire où ils sont depuis le lendemain, 08.
Composition:
Président: Général Elokobi Njock Daniel,
Membres:
-Colonel Ngougou Hyppolite,
-01 représentant de l'Etat-major particulier du président de la République.
-01 représentant de la Direction de la sécurité présidentielle,
-Colonel Minabou Aboubakar,
-Lieutenant-Colonel Avom Nang,
-Lieutenant-Colonel Bomba Yene Pierre,
-Chef d'Escadron Bamkoui Emile,
Rapporteur:
-Chef d'Escadron Kagombe Keffiene Jean Pierre
source: mutations
© Wamba Sop | Correspondance
Dans une note de service datée du 09 janvier 2012, le ministre de la défense a constitué une commission mixte.
La suite de l'affaire relative aux coups de feu tirés lors du passage du cortège présidentiel le 23 décembre dernier, se poursuit. Le 09 janvier 2013 en effet, le ministre de la Défense, Edgar Alain Mebe Ngo'o a rendu publique une note de service dans la laquelle il met sur pied une commission d'enquête mixte dans l'optique de clarifier ce qui, dans certains milieux, appareil comme un complot ourdi contre le chef de l'Etat. Dans ce document présenté sur format A4, recto-verso, le Mindef fait un retour sur les faits. «Le 23 décembre 2012, le Caporal Abena en service à la Garde Présidentielle, et désigné en mission de jalonnement a fait partir des coups de feu au passage du cortège présidentiel, de retour du Stade omnisports, à l'issue de la finale de la Coupe du Cameroun», peut-on lire.
En fait ce jour là, il était presque 18h40. Le président de la République, Paul Biya, venait de remettre les trophées des vainqueurs des différentes finales de la Coupe du Cameroun aux capitaines des clubs. Son cortège, militarisé et sirènes hurlantes, quitte le Stade Ahmadou Ahidjo en direction du Palais de l'Unité d'Etoudi. Au lieu-dit pont Elig-Edzoa, le caporal Donald Abena Mebaklam, tire deux coups de feu sans aucune victime. Panique dans la sécurité du chef de l'Etat. Le cortège accélère pendant que le caporal Abena Mebaklam est maîtrisé par les éléments de la Garde présidentielle, le corps militaire dont il dépend.
Interrogé, le mis en cause situé en contre bas du pont au moment des faits, dira avoir voulu «vérifier son arme», quand la détente a été enclenchée. Une enquête préliminaire du Sed, laisse croire qu'après le passage du cortège présidentiel pour le Stade Ahmadou Ahidjo de Yaoundé, le caporal avait quitté son poste et s'était installé dans un débit de boisson pour s'enivrer. Dans son indiscipline, il va entraîner deux de ses camarades: le caporal Eric Bertrand Nka'a, et le soldat de deuxième classe Roland Munui Bansié. Qui, eux aussi vont momentanément abandonner leur poste pour une «bière». Postes qu'ils vont rejoindre par la suite. C'est donc du retour de ce lieu que Donald Abena Mebaklam, va tirer en l'air net au passage du cortège présidentiel.
Un jour plus tard, le commandant de la Garde présidentielle, le colonel Raymond Thomas Etoundi Nsoé va demander l'ouverture d'une enquête judiciaire. Celle-ci va durer deux semaines et va conduire à l'établissement des responsabilités. Aujourd'hui, les conclusions de cette enquête menée par le Service central des recherches judiciaires de la gendarmerie nationale ne semble pas satisfaire le ministre de la Défense qui précise avoir révélé «certains dysfonctionnements». Raison pour laquelle, le Mindef Edgar Alain Mebe Ngo'o a décidé de mettre sur pied une commission d'enquête «sur hautes instructions du chef de l'Etat, chef des Armées».
Cette équipe constituée de neuf personnes à pour mission entre autre d'élucider «les circonstances et la survenance des coups de feu, d'émettre et vérifier toutes les hypothèses envisageables, révéler les infractions connexes, en mesure de formuler des propositions concrètes au haut commandement». De plus, il est donné tout pouvoir à cette équipe d'enquête pour «entendre toute personne et poser tout acte qu'elle jugera susceptible d'aider à la manifestation de la vérité» indique-t-il. Avant la sortie de cette note de service, le Mindef a décidé du transfert des mis en cause de la prison centrale de Yaoundé où ils ont été placés le 07 janvier 2013, en détention provisoire, vers la sécurité militaire où ils sont depuis le lendemain, 08.
Composition:
Président: Général Elokobi Njock Daniel,
Membres:
-Colonel Ngougou Hyppolite,
-01 représentant de l'Etat-major particulier du président de la République.
-01 représentant de la Direction de la sécurité présidentielle,
-Colonel Minabou Aboubakar,
-Lieutenant-Colonel Avom Nang,
-Lieutenant-Colonel Bomba Yene Pierre,
-Chef d'Escadron Bamkoui Emile,
Rapporteur:
-Chef d'Escadron Kagombe Keffiene Jean Pierre
source: mutations