Terrorisme transfrontalier : Paul Biya est-il un Président trahit ?


Cameroun,Cameroon - Terrorisme transfrontalier : Paul Biya est-il un Président trahit ?Ô Cameroun berceau de nos ancêtres, attaqué de toutes parts aujourd’hui, on se poserait la question de savoir si certains de tes enfants ne conspirent pas dans l’ombre pour te voir sombrer dans la sauvagerie. Le phénomène Boko Haram est connu depuis des lustres et des fonds spéciaux ont été déboursés par le gouvernement de la République pour honorer certaines de leurs exigences.

Aujourd’hui le Cameroun est attaqué et chaque attaque faits des morts et toujours des otages, alors qu’un important contingent de militaire quadrille les zones à risque. Comment pouvait-on se surprendre de constater que malgré ce déploiement, plus d’une centaine d’insurgés réussissent à pénétrer à Kolofata, prendre la ville en otage, faire des otages, tué des camerounais et repartir sans que l’on sache comment cet attaque a été planifié ? Tout porte à croire aujourd’hui, que le Président de la République, son Excellence Paul Biya est sous la coupe réglée d’une conspiration. Qui tire les ficelles ?

Au mois de mars dernier à Yaoundé lors de la réunion de la commission du bassin du lac Tchad, le secrétaire exécutif de cette commission, le nigérian Sanusi iman abdulahi souligna la nécessité de mettre rapidement sur pied une force multilatérale pour faire face aux menaces de déstabilisation des pays membres. Une déstabilisation en cours d’exécution par le groupe terroriste boko haram. Le 17 mai 2014, c’est François hollande, qui aurait, sur insistance de goodluck Jonathan Ebele, entamé des pressions sur Paul Biya, lui demandant de coopérer avec le Nigéria dans la lutte antiterroriste.

Dans cette optique, laisse-t-on entendre dans certains milieux, le président camerounais serait resté fidèle aux conseils de Mebe Ngo’o, ministre délégué à la présidence chargé de la défense, en s’engageant à combattre individuellement Boko Haram au Cameroun, et que le Nigéria combatte le groupe terroriste de son côté. Le droit de poursuite n’étant une option négociable, tant il était question de préserver l’intégrité territoriale. Pour démontrer son engagement à combattre cette nébuleuse, après les déclarations de l’Elysée annonçant la déclaration de guerre, Paul Biya a envoyé en fin mai 3000 éléments composés de la brigade antigang, le bataillon d’intervention rapide (BIR) et un groupement de la gendarmerie pour combattre Boko Haram à l’extrême nord.

Avec un déploiement  aussi important, l’on croyait la situation circonscrite et vouée désormais à l’échec. Les résultats de cette descente punitive feront l’objet de campagne de communication pour rassurer les populations et l’opinion nationale sur la maîtrise des enjeux de cette descente. après les annonces fracassantes de combats épiques des “unités de combats” en début juin, se soldant par l’éliminations de 178 terroristes, puis de 40 autres combattants de boko haram, le front du combat antiterroriste de l’extrême nord est devenu subitement avare en exploits nouveaux célébrant la bravoure des “unités de combat”.

tout au contraire, les nouvelles de l’extrême nord sont celles des attaques répétées de boko haram, de leur élimination des éléments des forces armées camerounaises, de leurs prises des armes dans les gendarmeries et commissariats, de leurs prises d’otages de camerounais, des cas de vandalisme des soldats de la BIR sur le chantier chinois où Boko Haram avait enlevé et détient toujours 10 chinois, des cas de « terrorisassions » des populations et d’exécutions sommaires par les BIR et la gendarmerie des personnes qu’ils soupçonnent d’être des terroristes, des cas d’indiscipline dans les rangs des “unités de combat”, etc c’est devant ce qui n’est rien d’autre qu’un échec des “unités de combat” sur le terrain, que le mindef serait rendu à Niamey au Niger, pour participer à la réunion de la commission du bassin du lac Tchad.

et, surprise, Mebe Ngo’o appose sa signature sur le document qui porte décision de formation d’une force armée multinationale, dans laquelle chaque état (Nigéria, Cameroun, Niger et Tchad) devra fournir 700 soldats formés dans la lutte antiterroriste, afin de combattre Boko Haram efficacement. Une solution que certains conseillers auraient demandé à Paul Biya de rejeter depuis 2013!

Quand les renseignements sombrent

À en croire certaines sources, la guerre des chefs fait rage dans le dispositif sécuritaire du Cameroun. Le directeur général de la recherche extérieur (DGRE), maxime eko eko et edgar alain Mebe Ngo’o ne se parleraient plus depuis au moins deux ans. Cette guerre des compétences plomberait-elle l’efficacité des résultats sur le terrain ? Ce risque nourrit des tentacules ou dit-on, l’actuel patron de la police prendrait une part active. Les relations ne sont guère meilleures entre le patriarche Mbarga Nguelé et le jeune premier Mebe Ngo’o. et cela s’est souvent observé à l’occasion des réunions de sécurité. En effet, le rapport desdites réunions a toujours divisé les patrons de la police et de l’armée.

Simplement parce que l’une des parties (en l’occurrence le patron de la police) ne se reconnait presque jamais dans les comptes rendus jugés volontairement en faveur du ministre de la défense. Celui-ci est accusé d’en tirer avantage auprès de la haute hiérarchie. la suspicion installée a fini par faire des réunions de sécurité de simples rendez-vous de façade, où l’hypocrisie, la dispute et l’intrigue permanente font nid. le conseil national de la sécurité ne s’est jamais réuni à peu près pour les mêmes raisons. Des indiscrétions laissent croire que son patron, Atanga Nji, essuierait la fronde des autres membres, «qui ne lui reconnaitraient aucune compétence en matière de sécurité». ces conflits larvés font dire à des observateurs avertis que l’une des plus grandes faiblesses du Cameroun dans la guerre déclarée contre Boko Haram est l’animosité entre ses services de défense, de sécurité et de renseignement.

«Le Renseignement n’est plus partagé entre les différents chefs, qui se regardent désormais en chiens de faïence», indique cet observateur. Une autre source confirme: «l’équation personnelle, l’opportunisme et les petits calculs ont pris le pas sur la dynamique d’ensemble». Il faut rappeler ici que les hésitations du président de la République Paul Biya, à cause des conseils toxiques inappropriés et parfois désorientés de ses conseillers militaires et civils ont coûté énormément cher au Nigéria et au Cameroun en termes de vies humaines. Depuis 2013 les opportunistes sans convictions véritables tergiversent sur cette question d’une importance vitale. Pendant ce temps, Boko Haram s’est renforcé, y compris grâce aux lourdes rançons, à raison d’un million de dollars américains par tête d’otage occidental, payés aux terroristes.

La guerre asymétrique se gagne par le renseignement. Dans le grand nord en général et singulièrement dans la région de l’extrême-nord, l’information est détenue par les leaders locaux d’opinion. Malheureusement, il y a comme une frilosité observée chez les populations de cette partie du pays, qui dédaignent actuellement la collaboration des forces de défense et de sécurité. Décryptage d’un agent de renseignement: «les chefs traditionnels sont un maillon incontournable dans le renseignement. Généralement, ils préfèrent donner les informations de première main à leurs élites de la haute administration.

Aujourd’hui, ces élites ont décidé de se taire, après les accusations portées contre elles au sujet des rançons et des enlèvements d’otage». Le malaise couve et les récents échecs essuyés par l’armée camerounaise face à Boko Haram peuvent trouver un début d’explication dans cet attentisme de la population. La crise de confiance des populations s’aiguise davantage avec le handicap de la langue et de la culture dont souffrent par exemple les forces de défense et de renseignement sur le terrain. «a la  DGRE, les fils du grand nord susceptibles d’obtenir des résultats sur le terrain du renseignement ont été éloignés des services centraux. Ils sont en affectation à l’étranger», regrette une source introduite. Tactiquement, le cameroun n’est pas à son avantage dans la quête du renseignement nécessaire à la lutte contre boko haram. Par ailleurs, les populations du septentrion stigmatisent la corruption et le laxisme des autorités administratives et sécuritaires. Les contrôles routiers n’existent que pour délester financièrement les populations. il en est de même pour les rafles. Les dénonciations contre les présumés adeptes de Boko Haram permettent aux policiers  véreux de s’en mettre plein les poches. À Maroua, policiers et gendarmes monnaient, contre des espaces sonnants et Trébuchants, la liberté des adeptes de boko haram.

À Kousséri, l’attaque récente d’une brigade de gendarmerie est la résultante d’un deal financier inabouti entre le commandant de brigade et les membres de la secte islamique. Le patron de la brigade exigeait 15 millions de f CFA pour libérer un haut dignitaire de la secte islamique. La partie d’en face en proposait 10 millions. Au final, l’affaire s’est terminée en eau de boudin le chef des armées est-il très bien renseigné sur le Cameroun? La question peut paraitre paradoxale, voire provocante. Mais, elle reste d’actualité, au vu des dénonciations relatives aux manipulations des informations soumises au président Paul Biya. La DGRE est par exemple présentée comme «un lieu où les individus sans étoffe viennent régler des comptes à travers des notes orientées pour discréditer les talents moyennant finances».
Ces griefs sont aussi valables pour les autres services de renseignement, notamment la sécurité militaire, la direction des services généraux de laDGSN et les services spécialisés du secrétariat d’état à la défense (sed).

Tous ces instruments sont «accusés d’être à la solde des lobbies et chapelles spirituelles, qui généralement s’affrontent». Conséquences immédiates: les bulletins quotidiens de sécurité ou des fiches spéciales sont truffés d’informations fausses. Ces documents confidentiels soumis à la «haute information du chef de l’état» finissent souvent par s’avérer comme des tissus de rumeur. Toutes les «batailles d’argent» autour de la libération des otages de Boko Haram dans la partie septentrionale Cameroun sont l’une des faces visibles de l’instrumentalisation du renseignement par les réseaux. m. Biya s’en serait rendu compte, avec l’aide des services de renseignement français mobilisés dans le cadre de la libération de la famille moulin fournier et du prêtre Georges Vandenbeusch.

Quid des questions des députés à l’assemblée nationale et le flair à dessein de l’honorable maître Fotso.


Depuis qu’il est question de lutter efficacement contre la nébuleuse nommée boko haram, toutes les sessions parlementaires à l’assemblée nationale sont ponctuées des questions sur le suivi de la lutte. Des réponses ont toujours été données, mais on a comme l’impression c’est simplement pour contenter des députés. Le président de l’assemblée nationale en personne n’avait-il pas laissé entendre que les membres du Boko Haram se trouvaient au sein de l’administration camerounaise ? Qu’a-t-on fait jusqu’alors pour débusquer ces complices et les confondre avec la réalité des faits ? Dans le questionnaire de l’honorable me Fotso Kamdem fostine adressé au premier ministre chef du gouvernement (voir ci-contre), la question de sécurité qui y revient a connu des réponses qui aujourd’hui s’avèrent approximatives au regard des attaques qui fragilises sévèrement la stabilité du pays.

la  femme vertueuse étant de nature très intuitive, une attention particulière s’impose quant au point atteinte à l’environnement-criminalité qu’elle a soulevé avec beaucoup de précision. L’attaque de dimanche dernier a été certainement planifiée, suivi et exécutée. il faut ici dire que l’homme qu’on voulait enlever n’était autre que le vice-premier ministre en charge des relations avec les assemblées. Comment comprendre que, le vice-premier ministre étant au courant d’une éventuelle attaque des éléments du Boko Haram avait-il pris le risque de mettre sa famille et son entourage en danger ? Comment comprendre que ce renseignement connu n’ait pas été efficacement exploité pour contrer cette attaque ? Pourquoi, selon des indiscrétions les éléments des forces de défenses n’atteignaient pas une vingtaine quand on connait que c’est pendant les périodes de fêtes que la sécurité doit être renforcée ? Pour une fois, les éléments du Boko Haram allaient frapper, mais rien n’a été fait pour faire échouer leurs plans. Pourquoi ?

la paix et la stabilité sont aujourd’hui mis à mal au Cameroun. Certains responsables aux seins du gouvernement de la République font tout pour faire échouer les engagements du président de la République vis-à-vis de son peuple. il n’est plus question pour certains d’attendre la voix des urnes pour accéder à la magistrature suprême, il est question de déstabiliser les institutions créer le K.O. et mettre la Cameroun à feu et à sang. Le visage de ceux qui ont trahi ne se cache pas sur le terrain des combats, mais aussi dans l’administration. Mais le plan diabolique par la grâce de dieu va échouer, mais vivement que le président Biya mette sur pied un dispositif adéquat. Des hommes et femmes qu’il faut à la place qu’il faut.

© L'Equation : Jean Junior Okalla


05/08/2014
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