Dans une correspondance signée de Jules Doret Ndongo, Philémon Yang a autorisé le financement du marché complémentaire Ayos-Abong-Mbang. Six milliards ont été débloqués à cet effet.
Le ministre des Travaux publics (Mintp), Bernard Messengue Avom qui se bat comme un beau diable pour se tirer d’affaire au sujet du rapport de la Commission nationale anti-corruption (Conac) qui l’a épinglé dans la gestion du marché de la construction de la route Ayos-Bonis, ... n’a pas agi de manière isolée. Des preuves allant dans ce sens, sont apportées dans une correspondance signée du secrétaire général des services du Premier ministre, Jules Doret Ndongo au ministre des Travaux publics.
Là où le bât blesse c’est qu’on ne sait trop à quoi à servi cet argent selon le rapport de la Conac. En toute évidence, pour construire une route, il y’a des études qui sont menées et sur la base de celles-ci qu’il est arrêté le budget d’exécution du marché. Dans le cas d’espèce, ce premier lot devrait coûter au total 15 386 524 484 FCFA. Qu’est-ce-qui peut bien justifier que l’entreprise exige un marché complémentaire d’égale valeur que le marché de base pour l’achèvement des travaux? En plus, ce premier lot qui date de 2005 et qui devrait être livré en 10 mois, l’a été finalement quatre ans plus tard malgré de nombreuses irrégularités notées par les experts. Une source du Mintp explique que cette politique de non respect des délais est un facteur favorable aux détournements des deniers publics dans ce ministère « pourri » d’argent.
Les affidés de Messengué Avom semblent trouver des circonstances atténuantes à celui qui a longtemps été présenté comme le plus intègre de sa génération : « Je crois que le réseau routier au Cameroun ne s’est pas tant développé avant l’arrivée de Messengué. Il se trouve que les gens sont jaloux de sa position ». Cet argument apporté par l’un de ses collaborateurs peut tout justifier sauf les griefs contenus dans le rapport de la Conac.