Le bureau exécutif national (Ben) du Syndicat national des enseignants du supérieur (Synes) a lancé un mot d’ordre de grève hier 16 janvier 2013 sur tous les campus des universités d’Etat.
Non paiement de la dernière tranche de l’allocation spéciale pour la modernisation de la recherche. Le motif de cette grève est contenu dans un communiqué lu dans certains amphithéâtres de l’Université de Douala hier 16 janvier 2013. « Toute la journée, on n’a pas fait cours. En début de journée, un Monsieur nous a faits savoir via un communiqué que les enseignants sont en grève et on n’en sait plus grand chose », confie une étudiante de la faculté des Sciences économiques et de gestion appliquée rencontrée au Campus 2 de l’Université de Douala. Tout à côté à l’Amphi Stanislas Melone, ses camarades de la faculté de science filière biochimie affichent une mine plutôt sereine.
Ils ne sont pas au courant de cette « prétendue grève ». Ce vent trouble ne souffle pas dans leur filière. La preuve, confie l’un d’eux, « nos enseignants nous ont dispensés des cours aujourd’hui. Nous sommes dehors comme vous le voyez parce que nous préparons l’élection du bureau de l’association des étudiants de notre faculté qui aura lieu vendredi prochain. Nous sommes en plein campagne ». Dans la même faculté, la filière biologie humaine et santé n’a pas eu droit à des cours ce mercredi comme prévu dans leur emploi de temps.
Décret présidentiel
Effectivement, un communiqué signé d’Alexis Teguia, secrétaire général du Bureau exécutif national (Ben) du Syndicat national des enseignants du Supérieur, ordonne une « grève d’avertissement » du 16 au 19 janvier 2013 sur les campus. Une ordonnance valable dans toutes les Universités d’Etat du Cameroun. Des raisons de ce mouvement d’humeur sont égrènées dans le communiqué suscité.
Au sein de l’administration de l’Université de Douala, des responsables minimisent « cette grève d’avertissement ». L’un d’eux a même dit qu’il n’y a rien eu sur le Campus depuis le matin et que les étudiants suivent normalement les cours. Pourtant une équipe de reportage de Stv qui couvrait ce mouvement d’humeur, y a été séquestrée avant d’être relâchée selon le journaliste Junior Kaparan. Nous devons travailler tous dans l’optique de la préservation de la paix sociale, conseille un cadre de l’Université.
Si cette « grève d’avertissement » n’émeut pas le ministère de l’Enseignement supérieur, une autre grève est prévue du 28 janvier au 2 février 2013 avec arrêt complet des enseignements, évaluations et encadrements.