Téléphonie mobile: plus de trois millions de lignes suspendues
Téléphonie mobile: plus de trois millions de lignes suspendues
(Mutations 27/12/2010)
Le ministre des Postes et Télécommunications en a fait la révélation hier au cours du conseil de cabinet.
Suite à la désactivation des cartes Sim des abonnés des téléphones mobiles, ramenée au 30 novembre 2010, au lieu du 31 décembre 2010 comme initialement prévu.
Au cours de son exposé devant le Conseil de cabinet présidé hier par le Premier ministre, Philémon Yang, le ministre des Postes et Télécommunications (Minpostel), Jean Pierre Biyiti bi Essam a soutenu que ledit délai a été raccourci aux motifs que, malgré la campagne de sensibilisation menée conjointement par l'administration publique, l'Agence de régulation des télécommunications (Art) et les opérateurs de téléphonie mobile, «invitant les abonnés qui ne se seront pas fait identifier, à le faire sous peine de voir leurs cartes Sim désactivées, plus de 40% d'abonnés ne s'étaient pas fait identifier».
Au rang des raisons avancées par M. Biyiti bi Essam, des actes criminels perpétrés à travers l'utilisation des téléphones portables (chantage, arnaque et escroquerie) étaient en augmentation croissante. De même que la poursuite de la vente des cartes Sim non identifiées dans la rue, «donnant l'impression que l'opération engagée par les pouvoirs publics n'allait jamais connaître de fin». Pour le Minpostel, l'opération de désactivation des cartes Sim été précédée par la mise en œuvre d'un plan d'action spécifique à travers une campagne de communication multicanaux (Sms push, radio et télévision). Enjoignant les abonnés, encore non identifiés, à le faire sous peine d'être suspendus à la date du 30 novembre 2010, la communication a semblé n'être prise en compte.
Statistiques
La campagne de sensibilisation invoquée qui s'est étalée sur plus d'une année, «s'est accentuée dès la diffusion du communiqué annonçant la date effective du début de l'opération de désactivation, le 25 novembre 2010 et le point de presse que j'ai donné à cette occasion le 29 novembre 2010», a souligné le Minpostel qui précise que la désactivation des cartes Sim a effectivement commencé le 30 novembre 2010. Pour la mise en œuvre du processus de désactivation, «des dispositions particulières ont été prises au niveau des opérateurs, et les forces de maintien de l'ordre mobilisées pour accueillir les usagers dont les cartes Sim ont été désactivées et désireux de les réactiver».
Au total, au 16 décembre 2010, 5,71 millions d'abonnés ont déjà été identifies soit 58.43%. Dans le même temps, 3,023 millions d'abonnés ont été suspendus, soit 30.93%. Cependant que 1,038 million d'abonnés restent à suspendre, soit 10.63%. Sur ces informations cependant, il faut noter que de milliers d'abonnés régulièrement identifiés ont été suspendus. Aucun opérateur ne donne de chiffre à ce propos. A peine apprend-on qu'il s'est agi d'erreurs dues à la précipitation tant les opérateurs ont été pris de court. Le Minpostel n'évoque pas d'ailleurs ces cas dans son exposé.
Sur les incidences économiques de cette opération, des responsables des opérateurs approchés sont unanimes à dire que ce n'est pas de gaité de cœur qu'un opérateur économique prive sa clientèle de prestation. Il s'agit ici d'un cas de force majeure. Sur la même lancé, un cadre de Mtn qui n'a pas souhaité se faire citer explique que les chiffres avancés par le Minpostel étant fondés, il faut cependant préciser que les données ont beaucoup évoluées. Les clients suspendus étant passés se faire identifier.
Selon la même source, au 16 décembre l'entreprise enregistrait 4,7 millions d'abonnés. 1,6 million étaient suspendus (84% du volume global contre 16% devant l'être pour des raisons diverses. Au rang des mesures prises par Mtn, toutes les cartes Sim non encore vendu de cet opérateur ont été désactivées.
L'on n'a cependant pas pu joindre des responsables des autres opérateurs pour apporter des précisions sur ces différentes préoccupations.
Léger Ntiga
(Mutations 27/12/2010)
Le ministre des Postes et Télécommunications en a fait la révélation hier au cours du conseil de cabinet.
Suite à la désactivation des cartes Sim des abonnés des téléphones mobiles, ramenée au 30 novembre 2010, au lieu du 31 décembre 2010 comme initialement prévu.
Au cours de son exposé devant le Conseil de cabinet présidé hier par le Premier ministre, Philémon Yang, le ministre des Postes et Télécommunications (Minpostel), Jean Pierre Biyiti bi Essam a soutenu que ledit délai a été raccourci aux motifs que, malgré la campagne de sensibilisation menée conjointement par l'administration publique, l'Agence de régulation des télécommunications (Art) et les opérateurs de téléphonie mobile, «invitant les abonnés qui ne se seront pas fait identifier, à le faire sous peine de voir leurs cartes Sim désactivées, plus de 40% d'abonnés ne s'étaient pas fait identifier».
Au rang des raisons avancées par M. Biyiti bi Essam, des actes criminels perpétrés à travers l'utilisation des téléphones portables (chantage, arnaque et escroquerie) étaient en augmentation croissante. De même que la poursuite de la vente des cartes Sim non identifiées dans la rue, «donnant l'impression que l'opération engagée par les pouvoirs publics n'allait jamais connaître de fin». Pour le Minpostel, l'opération de désactivation des cartes Sim été précédée par la mise en œuvre d'un plan d'action spécifique à travers une campagne de communication multicanaux (Sms push, radio et télévision). Enjoignant les abonnés, encore non identifiés, à le faire sous peine d'être suspendus à la date du 30 novembre 2010, la communication a semblé n'être prise en compte.
Statistiques
La campagne de sensibilisation invoquée qui s'est étalée sur plus d'une année, «s'est accentuée dès la diffusion du communiqué annonçant la date effective du début de l'opération de désactivation, le 25 novembre 2010 et le point de presse que j'ai donné à cette occasion le 29 novembre 2010», a souligné le Minpostel qui précise que la désactivation des cartes Sim a effectivement commencé le 30 novembre 2010. Pour la mise en œuvre du processus de désactivation, «des dispositions particulières ont été prises au niveau des opérateurs, et les forces de maintien de l'ordre mobilisées pour accueillir les usagers dont les cartes Sim ont été désactivées et désireux de les réactiver».
Au total, au 16 décembre 2010, 5,71 millions d'abonnés ont déjà été identifies soit 58.43%. Dans le même temps, 3,023 millions d'abonnés ont été suspendus, soit 30.93%. Cependant que 1,038 million d'abonnés restent à suspendre, soit 10.63%. Sur ces informations cependant, il faut noter que de milliers d'abonnés régulièrement identifiés ont été suspendus. Aucun opérateur ne donne de chiffre à ce propos. A peine apprend-on qu'il s'est agi d'erreurs dues à la précipitation tant les opérateurs ont été pris de court. Le Minpostel n'évoque pas d'ailleurs ces cas dans son exposé.
Sur les incidences économiques de cette opération, des responsables des opérateurs approchés sont unanimes à dire que ce n'est pas de gaité de cœur qu'un opérateur économique prive sa clientèle de prestation. Il s'agit ici d'un cas de force majeure. Sur la même lancé, un cadre de Mtn qui n'a pas souhaité se faire citer explique que les chiffres avancés par le Minpostel étant fondés, il faut cependant préciser que les données ont beaucoup évoluées. Les clients suspendus étant passés se faire identifier.
Selon la même source, au 16 décembre l'entreprise enregistrait 4,7 millions d'abonnés. 1,6 million étaient suspendus (84% du volume global contre 16% devant l'être pour des raisons diverses. Au rang des mesures prises par Mtn, toutes les cartes Sim non encore vendu de cet opérateur ont été désactivées.
L'on n'a cependant pas pu joindre des responsables des autres opérateurs pour apporter des précisions sur ces différentes préoccupations.
Léger Ntiga
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