Télécommunications : Le Pca de Set Mobile limoge son Daf

Cameroun - Télécommunications : Le Pca de Set Mobile limoge son DafC'est à la suite d'un audit qui a permis de découvrir un réseau de trafics de services et distraction de fonds. Jean-Bosco Massoma, directeur des affaires financières et Mme Mbog Tam, responsable des ressources humaines, viennent d’être licenciés des effectifs de l’opérateur virtuel de téléphonie mobile Set Mobile, propriétaire de la marque Eto’o Telecom. Les deux responsables font ainsi les frais de la restructuration et de l’assainissement commandés au nouveau directeur général Hervé Perrin fraîchement débarqué à la tête de cette entreprise.

Lors de son installation il y a quelques mois, le président du conseil d’administration, Samuel Eto’o lui avait recommandé un toilettage en profondeur de la situation financière de l’entreprise ainsi que les méthodes gestion de celles-ci, qui semblaient ne pas faire l’unanimité.

A peine installé que les indélicats passent déjà à la trappe. Ce qui a conduit le directeur général à commettre un audit sur les finances de la maison. D’après les résultats de cette enquête, le directeur des affaires financières (Daf) et le responsable des ressources humaines seront épinglés pour trafics de services divers. Ce qui va creuser davantage le déficit de l’entreprise déjà essoufflée par les descentes dans la rue d’une partie des employés qui crient leur misère sur des pancartes et qui exposent la précarité sous le soleil. Ce vaste réseau de trafics divers dans les services qui, au fil des mois a causé un important déficit financier datait déjà dans cette entreprise.

On se souvient que récemment le directeur général adjoint de l’entreprise, Georges Dooh-Collins, avait été licencié pour les mêmes raisons. Pour mémoire, Jean-Bosco Massoma a assuré les fonctions de directeur général par intérim suite au départ du tout premier directeur général de Set Mobile.

Le monde des affaires commence à s’agacer des licenciements et des départs de responsables de Set Mobile, tant ils sont récurrents. Ceux-ci en effet ne cessent d’alimenter la chronique des faits économiques, et font penser à une entreprise qui cherche désespérément ses marques, dans un environnement où ses 60 concurrents épient les moindres failles pour grappiller des parts de marché. Le premier directeur général a été limogé au mois de décembre 2012 pour insuffisances de résultats, après quelques semaines d’activité. Sans oublier les nombreux mouvements d’humeur des vendeurs de cartes de recharge dans les rues de Yaoundé et Douala.

© Mutations : PCA


12/03/2013
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