Tchad/Arche de Zoé: Radio France Internationale confond le président Idriss Déby
"Je n'ai jamais, je dis bien bien jamais, pris un acte graciant les responsables de l'Arche de Zoé. Que cela soit bien compris." Le président tchadien en visite à Paris mercredi 5 décembre, assurait qu'il n'avait jamais accordé de grâce aux 6 membres de l'Arche de Zoé libérés le 31 mars 2008. Rfi apporte la preuve du contraire en mettant en ligne le décret signé du président tchadien.
Interrogé au sujet de la grâce accordée aux 6 membres de l'Arche de Zoé libérés le 31 mars 2008, le président tchadien affirmait sans ambages que:
"Je n'ai jamais, je dis bien bien jamais, pris un acte graciant les responsables de l'Arche de Zoé. Que cela soit bien compris."Nous avons un accord juridique avec la France. Ils ont été condamnés, et j'ai respecté l'accord juridique. Les enleveurs des enfants ont été libérés sans nous demander. C'est une violation de l'accord. Je ne l'ai jamais dit mais aujourd'hui je le dis, c'est une violation de l'accord. En principe, les enleveurs des enfants doivent non seulement faire de la prison en France, mais doivent aussi payer les 6 millions d'euros d'indemnisation des enfants."
Les courtes jambes d´un mensonge d´Etat
Nos confrères de RFI viennent de mettre en ligne deux documents qui bottent en touche ce que l´on pourrait qualifier de mensonge d´Etat produit par un dirigeant africain.
Le second document est un décret du 31 mars 2008 et signé Idriss Déby Itno.« après avis du Conseil supérieur de la magistrature, la grâce présidentielle est accordée à Eric Breteau, Emilie Lelouch, Dominique Aubry, Alain Péligat, Philippe Van Winkelberg et Nadia Merimi.» peut-on clairement lire. Son article 2 stipule : « Le garde des Sceaux ministre de la Justice est chargé de l'exécution du présent décret qui prend effet à compter de la date de sa signature, sera enregistré et publié au Journal Officiel ».
Au regard de ces preuves, force est de se demander á quel jeu joue le président Idriss Déby en plein procès de l´Arche de Zoé devant le tribunal correctionnel de Paris. Un trafic d´enfants au sommet de l´Etat?