Tanière des Lions: Eto'o s'attaque à BeIn Sport
DOUALA - 29 OCT. 2012
© Nana Paul Sabin | La Nouvelle Expression
Mécontent de l'image donnée de lui par un reportage de la chaîne, Samuel Eto'o s'en prend aujourd'hui à BeIn Sport.
© Nana Paul Sabin | La Nouvelle Expression
Mécontent de l'image donnée de lui par un reportage de la chaîne, Samuel Eto'o s'en prend aujourd'hui à BeIn Sport.
Après avoir bâti une solide réputation
dans les stades (quatre CAN remportées en moins de deux décennies), le
football camerounais se joue désormais beaucoup plus dans le registre
des faits divers. Alors que ses amateurs peinent à digérer les
éliminations successives des sélections des Lions Indomptables cadets,
juniors et seniors de toutes les phases finales des Coupe d’Afrique des
nations prévues en 2013, les cadres de l’équipe nationale fanion
multiplient des sorties sur la toile pour des explications relatives au
revers essuyé contre toute attente devant la modeste équipe du Cap-Vert.
Dans ce registre épistolaire, Samuel Eto’o fils, le plus illustre des
Lions, bat tous les records. L’attaquant d’Anzhi Makhachkala vient de
pondre une quatrième réaction en l’espace d’un mois. Toujours sur son
site officiel comme il en a pris l’habitude. La dernière sortie, date du
mercredi 24 octobre 2012. Alors que ses coéquipiers en club étaient en
Angleterre, concentrés dans la préparation d’un match d’Europa League
qui devaient les opposer le lendemain à Liverpool (0-1), le quadruple
Ballon d’Or africain était plongé dans la rédaction d’un droit de
réponse à l’attention du Directeur de la rédaction de BeIn Sport.
Il faut remonter à la deuxième semaine du mois d’octobre pour comprendre l’acte qui a pu sortir Samuel Eto’o de ses gonds. A la faveur du match décisif Cameroun - Cap-Vert du 14 octobre à Yaoundé, les reporters de BeIn Sport effectuent le déplacement de la capitale politique camerounaise pour une couverture spéciale. Aussi prendront-ils du 8 (date début du stage préparatoire de la sélection locale) au 15 octobre, leurs quartiers dans la tanière des Lions à l’hôtel Hilton. Ils auront ainsi le privilège de vivre d’un bout à l’autre, le séjour au pays natal du capitaine Samuel Eto’o et de ses coéquipiers. Après le retour à Paris de ses envoyés spéciaux, la chaîne va diffuser un reportage dans lequel l’ex-pichichi du Fc Barcelone va paraître comme un acteur d’un « show politique » qui se la joue perso, allant jusqu’à donner des consignes de jeu à l’opposé de celles de son coach Jean-Paul Akono ; l'attaquant semble aussi plus préoccupé par la situation peu reluisante de son entreprise Eto’o Télécom que par l’enjeu du match qui tient tout un peuple en haleine.
Estimant louable l’initiale du reportage de BeInsport, Samuel Eto’o dans sa réaction, regrette que celle-ci «s’est transformée en un réquisitoire à charge contre [sa] personne», avant d’indiquer qu’il ne s’attardera pas «sur l‘omnipotence que [lui] prête [le] journaliste. Je ne crois pas, pour ma part, avoir outrepassé le rôle et les prérogatives qui m’ont été octroyés par l’encadrement technique de la sélection nationale, ni avoir manqué de respect à qui que ce soit même si les montages opérés par votre chaine et les commentaires orientés qui les ont servis essayent d’affirmer le contraire». Cependant, le buteur tient à corriger certains passages de ce reportage qu’il trouve diffamant, notamment parlant du fait qu’il soit préoccupé par son entreprise de téléphone à seulement dix minutes du coup d’envoi du match contre le Cap-Vert. «Ces propos sont mensongers, et le montage qui est fait pour les servir est scandaleux», relève Samuel Eto’o qui trouve par ailleurs que les affirmations contenues dans ce reportage remettent en cause «mon éthique professionnelle et personnelle et portent atteinte à mon image et à mon honneur».
On note qu’en dehors de BeIn Sport, L’Equipe Magazine et bien d’autres médias avaient produit des reportages au lendemain de l’élimination du Cameroun devant le Cap-Vert, présentant Samuel Eto’o comme un sauveur autoprogrammé qui avait manqué son retour en sélection après huit mois de suspension en raison d’un écart de conduite à Marrakech en novembre 2011…
Il faut remonter à la deuxième semaine du mois d’octobre pour comprendre l’acte qui a pu sortir Samuel Eto’o de ses gonds. A la faveur du match décisif Cameroun - Cap-Vert du 14 octobre à Yaoundé, les reporters de BeIn Sport effectuent le déplacement de la capitale politique camerounaise pour une couverture spéciale. Aussi prendront-ils du 8 (date début du stage préparatoire de la sélection locale) au 15 octobre, leurs quartiers dans la tanière des Lions à l’hôtel Hilton. Ils auront ainsi le privilège de vivre d’un bout à l’autre, le séjour au pays natal du capitaine Samuel Eto’o et de ses coéquipiers. Après le retour à Paris de ses envoyés spéciaux, la chaîne va diffuser un reportage dans lequel l’ex-pichichi du Fc Barcelone va paraître comme un acteur d’un « show politique » qui se la joue perso, allant jusqu’à donner des consignes de jeu à l’opposé de celles de son coach Jean-Paul Akono ; l'attaquant semble aussi plus préoccupé par la situation peu reluisante de son entreprise Eto’o Télécom que par l’enjeu du match qui tient tout un peuple en haleine.
Estimant louable l’initiale du reportage de BeInsport, Samuel Eto’o dans sa réaction, regrette que celle-ci «s’est transformée en un réquisitoire à charge contre [sa] personne», avant d’indiquer qu’il ne s’attardera pas «sur l‘omnipotence que [lui] prête [le] journaliste. Je ne crois pas, pour ma part, avoir outrepassé le rôle et les prérogatives qui m’ont été octroyés par l’encadrement technique de la sélection nationale, ni avoir manqué de respect à qui que ce soit même si les montages opérés par votre chaine et les commentaires orientés qui les ont servis essayent d’affirmer le contraire». Cependant, le buteur tient à corriger certains passages de ce reportage qu’il trouve diffamant, notamment parlant du fait qu’il soit préoccupé par son entreprise de téléphone à seulement dix minutes du coup d’envoi du match contre le Cap-Vert. «Ces propos sont mensongers, et le montage qui est fait pour les servir est scandaleux», relève Samuel Eto’o qui trouve par ailleurs que les affirmations contenues dans ce reportage remettent en cause «mon éthique professionnelle et personnelle et portent atteinte à mon image et à mon honneur».
On note qu’en dehors de BeIn Sport, L’Equipe Magazine et bien d’autres médias avaient produit des reportages au lendemain de l’élimination du Cameroun devant le Cap-Vert, présentant Samuel Eto’o comme un sauveur autoprogrammé qui avait manqué son retour en sélection après huit mois de suspension en raison d’un écart de conduite à Marrakech en novembre 2011…