Syrie. Кerry : « Les Etats-Unis peuvent frapper à tout moment...»


"Les États-Unis peuvent frapper la Syrie, sans attendre l'exposé des experts de l'ONU qui mènent l’enquête sur l'application de l'arme chimique près de Damas le 21 août" déclare t-il avec insistance

xinhua

John Kerry

« Les Etats-Unis peuvent porter sur la Syrie « un coup anticipé »»

Les États-Unis peuvent frapper la Syrie, sans attendre l'exposé des experts de l'ONU qui mènent l’enquête sur l'application de l'arme chimique près de Damas le 21 août.

C'était déclaré par le secrétaire d'État américain John Kerry après les négociations à Paris avec le ministre des affaires étrangères de la France. « Le président Obama n'a pas pris la décision pour le moment et se réserve toutes les variantes possibles », a dit Kerry. En ce moment, le secrétaire d'État américain se trouve à Londres. Il achève sa tournée européenne, pendant laquelle Kerry tentait de trouver des alliés pour une frappe commune sur la Syrie. Au dire du Kerry, la décision définitive sur l'opération militaire sera prise après la rencontre avec Obama le 9 septembre.

Si les États-Unis, malgré le faible soutien des alliés, se décident à porter « un coup anticipé » sur la Syrie, cela peut se passer avant le 18 septembre.

L'arithmétique est simple. Les échantillons pour les analyses que les chimistes de l'ONU ont recueillis dans la banlieue de Damas, étaient livrés au quartier général de l'Organisation sur l'interdiction de l'arme chimique à La Haye le 4 septembre. Les spécialistes demandaient deux semaines pour les études et l'exposé, ce délai s'achève mercredi, le 18 septembre.

Le problème est que pour ce moment-là, le congrès n'aura pas le temps de terminer les débats consacrés à la demande de la Maison Blanche sur la tenue de l'opération militaire contre le régime de Bachar Asad.

La déclaration de Kerry a embrouillé encore plus la situation. Certains observateurs aux États-Unis croient que c'est le bluff suivant de l’administration, pas sûre d’elle-même, qui tente de "faire pression" sur le congrès et d’obtenir de lui l’autorisation pour les bombardements. Si dans le sénat les chances de recevoir l'approbation sur l'intervention militaire en Syrie sont assez grandes, dans la chambre des représentants, où les républicains sont majoritaires, elles diminuent de jour en jour. Les congressistes peuvent prendre en considération des humeurs des électeurs. D'après les données des derniers sondages, de 56 à 60 pour-cent des Américains se produisent contre le scénario de force.

Le congressiste-républicain de l'État de l'Ohio Bill Johnson a exprimé ces humeurs ainsi:

« Dans ma circonscription, je n'ai pas rencontré d’électeur qui vienne me voir pour dire qu'il se produit pour l'intervention de l'Amérique dans le conflit syrien. »

Pour le président des États-Unis, dans la Chambre des Communes du congrès, la situation avec l'approbation est très compliquée. Selon les derniers calculs du journal Washington Post, 224 congressistes sur 433 (deux sièges dans la chambre sont vacants) se produisent contre l'agression. Ils trouvent que le coup sur la Syrie ne répond pas aux intérêts nationaux des États-Unis.

Dans la Chambre des communes du parlement britannique, les députés n'ont pas soutenu le Premier ministre David Cameron qui proposait de se joindre aux États-Unis et de porter un coup armé sur des cibles gouvernementales à Damas.

Mais Barack Obama n'a pas l'intention de renoncer à ses plans. De plus, il espère trouver le soutien auprès des habitants des États-Unis. Le 10 septembre, le président doit se produire avec un appel télévisé devant le peuple. On s'attend à ce qu’il y argumente sa position sur la crise syrienne.

Andreï Fedyachine


09/09/2013
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