Le
vice-président soupçonne le président de la Fifa de soutenir
l'adversaire et demande la levée de la suspension.C’est au nom de John
Begheni Ndeh, le premier vice-président sortant de la Fédération
camerounaise de football (Fécafoot) qu’Antoine Depadoue Essomba Eyenga, a
écrit à Sepp Blatter, le président de la Fédération internationale de
football association (Fifa). A propos de la suspension de la Fécafoot
par le Comité d’urgence de la Fécafoot le 4 juillet dernier.
S’attaquant à la motivation de la décision de l’instance faitière du football mondial, l’intérimaire de Begheni Ndeh, écrit, que «cette décision résulte à son avis soit d’une mauvaise interprétation des faits de la cause, soit d’une tromperie de la part de ceux qui l’aurait saisi à cet effet et qui ont à dessein tronqué lesdits faits», selon le site internet mboafootball. La Fifa ayant évoqué l’argument de l’«ingérence gouvernementale» pour frapper le Cameroun. Allusion est faite certainement à la participation de la gendarmerie à la prise de pouvoir de Begheni Ndeh le 28 juin dernier. Les pandores sont restés en faction au siège de la Fécafoot des jours après.
Pour l’intérimaire de l’intérimaire, le motif évoqué n’est pas justifiée, à partir du moment où ce sont des forces de la Gendarmerie nationale, appelés par le premier vice-président lui-même, et ces derniers «ne sont intervenus que suite à une demande expresse et motivée des membres de la Fécafoot sans prendre fait et cause pour aucun camp». Joignant à sa demande des copies des correspondances de son nouveau patron, aux autorités de la gendarmerie et de la police, comme preuves.
Par ailleurs, Essomba Eyenga rappelle à Sepp Blatter qu’une commission interne à la Fécafoot elle-même a annulé les élections querellées, en constant la violation des textes de la Fécafoot, et ordonné la reprise des élections dans les conditions réglementaires. Mais ce, suite à des recours déposés dont celui de Begheni Ndeh. Et même si le camp Iya Mohammed a fait appel de cette décision auprès du Tribunal arbitral du sport (Tas), il reste que pour l’instant, c’est encore l’exécutif sortant qui reste en place, en attendant l’issue dudit recours. C’est pourquoi Essomba Eyenga s’offusque de ce que le Comité d’urgence de la Fifa ignore cette équipe, au profit de ceux élus le 19 juin dernier. Prenant à témoin la Fifa elle-même qui, en suspendant la Fécafoot, prescrit la révision des textes régissant le fonctionnement de l’instance, l’opposant au clan Iya Mohammed, insiste à dénoncer l’impertinence des textes, à l’origine des problèmes que connait actuellement le football camerounais. Alors pour le vice-président de la Fécafoot, cet exercice ne nécessite pas une suspension.
C’est pourquoi Antoine Depadoue Essomba Eyenga plaide pour que le patron du football mondial «mette en œuvre les mécanismes permettant une levée de la suspension de la Fécafoot», apprend-on de mboafootball. Mais soupçonnant Sepp Blatter de protéger les adversaires, l’homme met en garde son interlocuteur contre une quelconque sourde oreille à sa demande. Lui qui, sur d’autres plateaux, a déjà indiqué qu’au cas où les membres du Comité de normalisation, ne présentent pas des garanties de neutralité. «C’est nous que le comité de normalisation dont parle la Fifa va trouver ici au siège de la Fécafoot. Et si la composition des membres de ce comité ne nous convainc pas, si ce ne sont pas des gens intègres, nous n’accepterons pas qu’ils rentrent ici. Et si le gouvernement intervient, nous allons aussi écrire pour dire qu’il y a ingérence», menace-t-il.