Surliquidité: 600 milliards dorment dans les banques
Yaounde, 27 Novembre 2012
© Rousseau Joël FOUTEU | Cameroon Tribune
Le montant de l'excédent des dépôts sur les crédits a été révélé hier par l'APECCAM.
Au cours de l'assemblée générale annuelle de l'Association des professionnels des établissements de crédit du Cameroun (APECCAM) tenue hier à l'hôtel Hilton de Yaoundé, en présence du ministre des Finances, Alamine Ousmane Mey, le secret n'a pas été levé sur tous les sujets mais Mathieu Mandeng, président de I'APECCAM, a voulu jouer la carte de la transparence. Répondant à une question sur le montant actuel des ressources qui «donnent» dans les coffre-fort des banques présentées comme «sur-liquides», il a déclaré, citant les derniers chiffres en sa possession, que les dépôts sont d'environ 2.500 milliards de F contre environ 1.900 milliards de F de crédits. D'où un excédent des dépôts sur les crédits de l'outre de 600 milliards de F. Pourquoi cet argent n'est-il pas utilisé pour financer l'économie? Réponse de Mathieu Mandeng : «Ce n'est pas un problème d'argent. On a besoin de garanties, de la contribution du crédit bail, des sociétés de capital risque et les banques commerciales feront leur part».
Peu avant l'échange avec la presse, il a présenté le plan stratégique de l'association en 2013. On en retiendra que le regroupement aura trois priorités : financement de l'économie, valeur ajoutée aux membres et communication. Sur le volet financement de l'économie, le président de L'APECCAM a souligné que deux métiers caractérisent le secteur bancaire : la banque de détail et la banque d'entreprises et d'institutionnels. La banque de détail, a-t-il expliqué, sert à financer les particuliers pour les acquisitions immobilières et l'accroissement du patrimoine. Pour bien remplir ces deux fonctions, il est nécessaire, soutient Mathieu Mandeng, d'accroître le taux de bancarisation qui est actuellement estimé à 7%. Quant 41 à la banque des entreprises et d'institutionnels, elle a pour rôle le financement de la création et du développement des entreprises et des institutions, c'est-à-dire l'alimentation de la croissance pour la création d'emplois. L'APECCAM considère qu'au Cameroun, l'accès au financement des petites et moyennes entreprises (PME) ou plus généralement de l'entreprise locale est le principal problème qui se pose à la banque d'entreprise et institutionnelle, le tissu économique national étant constitué essentiellement de PME. Pour améliorer l'accès au financement des PME, l'association propose la création d'un observatoire du financement ou plus généralement de l'accompagnement des PME ; l'adoption d'un cadre juridique qui pourrait s'inspirer de la «tender and bomower act» du Ghana dans le sillage de la législation OHADA. Celle-ci a vocation à. résoudre «l'épineux problème du recouvrement des créances qui fait tant de mal aux banques et qui justifie en grande partie leur frilosité à prêter aux PME» ; la création des crédits bureaux, etc. Prenant la parole en dernier lieu, le ministre des Finances a entre autres souhaité que le taux de bancarisation ne soit pas porté seulement à 10%, mais au moins à 30% dans le court terme pour dépasser 50% dans le moyen terme.
© Rousseau Joël FOUTEU | Cameroon Tribune
Le montant de l'excédent des dépôts sur les crédits a été révélé hier par l'APECCAM.
Au cours de l'assemblée générale annuelle de l'Association des professionnels des établissements de crédit du Cameroun (APECCAM) tenue hier à l'hôtel Hilton de Yaoundé, en présence du ministre des Finances, Alamine Ousmane Mey, le secret n'a pas été levé sur tous les sujets mais Mathieu Mandeng, président de I'APECCAM, a voulu jouer la carte de la transparence. Répondant à une question sur le montant actuel des ressources qui «donnent» dans les coffre-fort des banques présentées comme «sur-liquides», il a déclaré, citant les derniers chiffres en sa possession, que les dépôts sont d'environ 2.500 milliards de F contre environ 1.900 milliards de F de crédits. D'où un excédent des dépôts sur les crédits de l'outre de 600 milliards de F. Pourquoi cet argent n'est-il pas utilisé pour financer l'économie? Réponse de Mathieu Mandeng : «Ce n'est pas un problème d'argent. On a besoin de garanties, de la contribution du crédit bail, des sociétés de capital risque et les banques commerciales feront leur part».
Peu avant l'échange avec la presse, il a présenté le plan stratégique de l'association en 2013. On en retiendra que le regroupement aura trois priorités : financement de l'économie, valeur ajoutée aux membres et communication. Sur le volet financement de l'économie, le président de L'APECCAM a souligné que deux métiers caractérisent le secteur bancaire : la banque de détail et la banque d'entreprises et d'institutionnels. La banque de détail, a-t-il expliqué, sert à financer les particuliers pour les acquisitions immobilières et l'accroissement du patrimoine. Pour bien remplir ces deux fonctions, il est nécessaire, soutient Mathieu Mandeng, d'accroître le taux de bancarisation qui est actuellement estimé à 7%. Quant 41 à la banque des entreprises et d'institutionnels, elle a pour rôle le financement de la création et du développement des entreprises et des institutions, c'est-à-dire l'alimentation de la croissance pour la création d'emplois. L'APECCAM considère qu'au Cameroun, l'accès au financement des petites et moyennes entreprises (PME) ou plus généralement de l'entreprise locale est le principal problème qui se pose à la banque d'entreprise et institutionnelle, le tissu économique national étant constitué essentiellement de PME. Pour améliorer l'accès au financement des PME, l'association propose la création d'un observatoire du financement ou plus généralement de l'accompagnement des PME ; l'adoption d'un cadre juridique qui pourrait s'inspirer de la «tender and bomower act» du Ghana dans le sillage de la législation OHADA. Celle-ci a vocation à. résoudre «l'épineux problème du recouvrement des créances qui fait tant de mal aux banques et qui justifie en grande partie leur frilosité à prêter aux PME» ; la création des crédits bureaux, etc. Prenant la parole en dernier lieu, le ministre des Finances a entre autres souhaité que le taux de bancarisation ne soit pas porté seulement à 10%, mais au moins à 30% dans le court terme pour dépasser 50% dans le moyen terme.