Sûreté Nationale: Malaise à la Police

Yaoundé, 08 Juillet 2013
© Mamouda Labaran | La Météo

A l'origine, des discriminations dans le reclassement des inspecteurs de ce corps, visiblement oubliés dans les textes du 17 juin dernier, et des grincements de dents chez les fonctionnaires de Police en détachement à la Camrail.

Les textes concernant les reclassements des fonctionnaires de Police, récemment publiés, continuent d'alimenter les causeries dans les allées de la Délégation générale à la Sûreté nationale (Dgsn). Portant promotion de certains personnels de ce corps, ces actes, fait-on remarquer, n'ont pas pris en compte un grand nombre d'inspecteurs de Police. Des langues informées rapportent que les inspecteurs de police inscrits au tableau d'avancement depuis deux ans, ont été proposés à la promotion alors que leurs aînés qui y sont depuis 2003, pour certains, ne figurent pas sur cette heureuse liste. Une discrimination imputée à la commission paritaire de la Dgsn qui est chargée de proposer les promotions aux grades et échelons de tous les personnels de la Police. Ces langues vipérines indexent les membres de la commission (administrative) paritaire conduite par le Secrétaire Général de la Dgsn, Victor Ndoki, d'avoir voulu favoriser les promotions de leurs proches au détriment des inspecteurs plus anciens. «Tout, s'est passé au niveau de la Direction des ressources humaines, notamment dans la sous-direction de la gestion administrative.

Les cadres de la police affectés dans cette Direction ont opéré de manière impartiale en créant des failles intentionnelles», indique un Commissaire de Police qui a requis l'anonymat. Pour notre source, la commission paritaire, pour faire bonne figure, a tout simplement appliqué l'ancien statut prévoyant que les inspecteurs de Police de premier, grade (Ip1) promotion de 2004 passent Ip2 en 2009, l'ancienneté requise étant de 5 ans. L'accès à ces grades étant subordonné à un stage de mise à niveau au centre d'instruction de Mutengene, le contingent de 2004 et les Ip1 les plus anciens ont subi ce stage en 2010.

Seulement, le pot aux roses va apparaître au grand jour lorsque, du fait de leur ancienneté, les Ip1 les plus anciens vont être reclassés à l'indice 335, dernier indice au grade des inspecteurs de Police, tandis que les autres sont restés à l'indice 325. En d'autres mots, les inspecteurs de Police ont été traités selon la politique de deux poids deux mesures. Ce qui n'a pas manqué de créer de frustrations au point où, la présidence de la République sera obligée de rappeler la commission paritaire à l'ordre. L'équipe Ndoki n'en aura cure et restera campée sur sa position. Pour elle, apprend-on, le contingent de 2004 du fait du retard accusé dans le reclassement, doit passer directement inspecteurs principaux (Ipp). «Le cas des inspecteurs de Police principaux qui ne sont pas concernés par les derniers reclassements, peut se justifier par le fait qu'il y a parmi eux, des fonctionnaires en divagation, certains ayant abandonné le corps ou encore ceux qui sont aujourd'hui décédés. Il était urgent que le Dgsn vérifie tout cela pour une meilleure prise en charge. C'est également l'une des raisons qui semblent justifier cet état de chose», soutient une source interne à la Dgsn.

En outre, on signale les mêmes grincements de dents au niveau de la Camrail, où il n'est pas rare d'entendre certains fonctionnaires de Police persifler en ce qui concerne leurs traitements salariaux. A en croire les plus loquaces, ils ne verraient pas un seul radis des primes reversées par la Camrail à la Police. Auraient-elles été simplement détournées? Si oui, par qui donc? On ose croire que la vigilance qui a guidé Martin Mbarga Nguélé en stoppant net la commission paritaire, saura se pencher sur cette affaire qui s'apparente à un scandale. Car, aux dires des uns et des autres, il y a anguille sous roche.


08/07/2013
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