Les contacts entre les autorités camerounaises et nigérianes donnent des signes d'espoir.
On en sait un peu plus sur les circonstances du kidnapping des 7 touristes français. De retour de la frontière avec les forces de défense, le gouverneur de la région de l'Extrême-Nord souligne que les contacts avec les autorités nigérianes confirment que les ravisseurs et leurs otages se trouvent en territoire nigérian. Des patrouilles de la police et de l'armée nigérianes ont permis de repérer l'itinéraire emprunté par les ravisseurs. Ils ont tenté d'emmener le véhicule de marque Mitsubishi Pajero immatriculé CE 145 CF qui transportait les touristes mais l'engin embourbé dans une zone marécageuse a été abandonné.
Le véhicule récupéré par les autorités camerounaises a été confié à la gendarmerie de Dabanga. Les ravisseurs ont transporté leurs otages à bord des quatre motos qu'ils conduisaient. Une fois sur le territoire nigérian, ils se sont ravitaillés en carburant dans la localité de Kalabalki. Dans leur parcours, ils ont intercepté un véhicule de transport en commun dans la localité de Gambaru-Dikwa, ont fait descendre les passagers et ordonné au chauffeur de les conduire vers la direction de Maiduguri.
Selon Augustine Awa Fonka le niveau de contact avec les autorités nigérianes et les recherches engagées par les forces de défense de l'armée nigériane donnent des signes d'espoir. Dans la journée de mardi, une unité de l'armée française stationnée au Tchad a survolé la zone frontalière entre le Cameroun et le Nigeria. Côté camerounais, le dispositif sécuritaire a été renforcé le long de cette frontière.
Aux environs de 9h, sur l'axe Waza-Kousseri, sur la nationale numéro un, plus précisément dans la petite bourgade de Sabongari, à 7km de Dabanga où se trouve un poste de gendarmerie, quatre individus à bord de quatre motos et portant des armes interceptent le véhicule qui transporte les membres de cette famille. La suite se déroule en territoire nigérian. Il faut noter que la zone où ont été enlevés les touristes français est située à peu près à 200 m de la frontière nigériane. Et en fait de frontière naturelle, c'est une zone marécageuse qui sert de démarcation. C'est pourquoi les assaillants n'ont pas peiné à traverser avec leurs otages.
Pour l'heure, cet enlèvement n'a pas été revendiqué.