Sud: Projet Hydroélectrique de Memve'ele. Les militants et militantes du RDPC mécontents à Ebolowa.
DOUALA - 19 Juin 2012
© Roger Takala | La Nouvelle Expression
Le malaise était perceptible à la cérémonie de pose de la première pierre du barrage hydroélectrique de Memve’elé. Ce qui a fait beaucoup de remous dans les rangs du parti au pouvoir à Ebolowa, le 15 juin dernier.
© Roger Takala | La Nouvelle Expression
Le malaise était perceptible à la cérémonie de pose de la première pierre du barrage hydroélectrique de Memve’elé. Ce qui a fait beaucoup de remous dans les rangs du parti au pouvoir à Ebolowa, le 15 juin dernier.
Ils réclamaient un meilleur traitement
et une meilleure prise en charge, ayant été abandonnées à leur sort
après le départ du chef de l’Etat.
On se rappelle que, dès six heures du matin ce samedi, les militants et militantes du parti des flammes se sont massivement mobilisées pour dire au revoir et magnifier leur reconnaissance à l’homme des grandes réalisations qui à passé la nuit une fois de plus à Ebolowa, comme c’était le cas du comice agro-pastoral. Ces derniers ont déployé, chacun selon ses moyens pour se retrouver à l’entrée de la ville d’Ebolowa à Mékalat précipitamment pour un nouveau lieu de départ. Paul Biya n’aura même pas le temps de faire un geste à l’endroit de ses camarades. L’hélicoptère a décollé plutôt que prévu, la météo indiquant le mauvais temps.
Une forte mobilisation qui n’était pas gratuite
Ondoua Angèle, une militante de la Mvila centre, assise à même le sol devant les services du gouverneur, estime qu’on leur a perdu le temps pour rien: «depuis le matin, nous n’avons ni bu, ni mangé depuis six heures du matin. Nous voici, le chef de l’Etat est déjà parti, nous faisons quoi ici. Et on nous demande toujours d’attendre, on nous prend pour des moutons? Qu’on nous donne nos perdièmes c’est tout», clame-t-elle avec furie. Une autre de renchérir, «trop c’est trop ce n’est pas la première fois qu’on nous traite de la sorte, nous avons nos enfants, maris et nos champs à entretenir mais on nous dérange».
A la question de savoir pourquoi elles s’entêtent à répondre aux appels alors qu’elles savent ce qui les attend, elles répondent en chœur: «l’affaire là est comme le famla ou le Kon. Quand on vient nous chercher, même si vous êtes avec votre mari, vous mettez seulement le kaba.» Une autre militante plus avisée analyse autrement la situation; pour elle, il s’agit tout simplement d’une mauvaise organisation.
Cette situation illustre tout simplement le traitement infligé aux militants de la base qui sont très souvent abandonnés à eux-mêmes après une manifestation. Toute chose qui fait constater le découragement de bon nombre d’entre eux qui préfèrent rester chez eux, que d’aller subir les tortures et humiliations de toute sorte.
On se rappelle que, dès six heures du matin ce samedi, les militants et militantes du parti des flammes se sont massivement mobilisées pour dire au revoir et magnifier leur reconnaissance à l’homme des grandes réalisations qui à passé la nuit une fois de plus à Ebolowa, comme c’était le cas du comice agro-pastoral. Ces derniers ont déployé, chacun selon ses moyens pour se retrouver à l’entrée de la ville d’Ebolowa à Mékalat précipitamment pour un nouveau lieu de départ. Paul Biya n’aura même pas le temps de faire un geste à l’endroit de ses camarades. L’hélicoptère a décollé plutôt que prévu, la météo indiquant le mauvais temps.
Une forte mobilisation qui n’était pas gratuite
Ondoua Angèle, une militante de la Mvila centre, assise à même le sol devant les services du gouverneur, estime qu’on leur a perdu le temps pour rien: «depuis le matin, nous n’avons ni bu, ni mangé depuis six heures du matin. Nous voici, le chef de l’Etat est déjà parti, nous faisons quoi ici. Et on nous demande toujours d’attendre, on nous prend pour des moutons? Qu’on nous donne nos perdièmes c’est tout», clame-t-elle avec furie. Une autre de renchérir, «trop c’est trop ce n’est pas la première fois qu’on nous traite de la sorte, nous avons nos enfants, maris et nos champs à entretenir mais on nous dérange».
A la question de savoir pourquoi elles s’entêtent à répondre aux appels alors qu’elles savent ce qui les attend, elles répondent en chœur: «l’affaire là est comme le famla ou le Kon. Quand on vient nous chercher, même si vous êtes avec votre mari, vous mettez seulement le kaba.» Une autre militante plus avisée analyse autrement la situation; pour elle, il s’agit tout simplement d’une mauvaise organisation.
Cette situation illustre tout simplement le traitement infligé aux militants de la base qui sont très souvent abandonnés à eux-mêmes après une manifestation. Toute chose qui fait constater le découragement de bon nombre d’entre eux qui préfèrent rester chez eux, que d’aller subir les tortures et humiliations de toute sorte.