SUD: Les élèves-médecins assiègent les services du gouverneur à Ebolowa
DOUALA - 05 AOUT 2013
© Jacques Pierre SEH | Le Messager
© Jacques Pierre SEH | Le Messager
C’est
suite à l’annonce de la fermeture de leurs universités de formation en
médecine. Pour faire entendre leurs cris de détresse, ils ont investi
l’esplanade des services du gouverneur de la région du Sud le 2 août
dernier pendant plusieurs heures, avec un mémorandum en main.
Ils sont 450 étudiants en médecine de l’Université protestante d’Elat et 230 de l’Université de l’Equateur à Ebolowa qui ont ainsi donné de la voix vendredi dernier à l’espalnade des services du gouverneur de la région du Sud. Leur sit-in fait suite à la décision de la Commission nationale de la formation médicale, pharmaceutique et odontostomatologie, réunie le 30 juillet dernier, lors de sa première session, laquelle a décidé de la fermeture pure et simple des instituts privés exerçant dans les filières médicales non agréés. Au terme de cette session, seules deux institutions privées, l’Université des montagnes et l’Institut supérieur de technologie médicale, ont en effet été autorisées à fonctionner. Or, pendant plusieurs années, ces étudiants étaient régulièrement inscrits dans des établissements qui ne sont pas aujourd’hui reconnus par l’Etat à dispenser des enseignements dans les filières médicales.
Déboussolés, pris dans l’impasse, ces étudiants en tenues noires, synonymes de deuil, sont allés à la rencontre du patron de la région Sud pour introduire un recours gracieux auprès du président de la République. Pour le porte-parole du groupe, qui est un étudiant en médecine depuis six années, « … nous n’avons pas eu la chance comme certains d’entrer dans les universités d’Etat, on nous a présentés les autorisations signées des autorités compétentes, nos familles ont consenti d’énormes efforts financiers jusqu’en ce moment… », déclarait-il, affligé à Jules-Marcelin Ndjaga entouré de son état major de la région.
Pour le gouverneur, la succession des missions d’évaluation de la fonctionnalité de ces facultés de médecine laissait présager une décision de l’Etat. Néanmoins, a-t-il promis, il se fera le devoir de transmettre leurs « doléances à qui de droit » et de plaider en leur faveur. « L’avenir se construisant aujourd’hui, c’est dans le calme, l’ordre et la paix. Vous êtes inscrits dans des instituts privés d'enseignement supérieur en cours de fermeture, votre patience est sollicitée », a conseillé le n°1 de la région du Sud.
Désormais, l’entrée dans ces établissements de formation en médecine au Cameroun se fera sur la base d'un concours national. Cette année, l’examen de passage va se dérouler en octobre 2013. Ainsi en a décidé la Commission nationale. En dehors du manque d'autorisation pour certaines de ces facultés de médecine, il faut aussi noter la vétusté des infrastructures et la fragilité financière des promoteurs. En attendant l’issue du mémorandum remis au gouverneur, ces élèves-médecins croisent les doigts quant au sort que leur réserve l’avenir.
Jacques Pierre SEH à Ebolowa (Cp)
Ils sont 450 étudiants en médecine de l’Université protestante d’Elat et 230 de l’Université de l’Equateur à Ebolowa qui ont ainsi donné de la voix vendredi dernier à l’espalnade des services du gouverneur de la région du Sud. Leur sit-in fait suite à la décision de la Commission nationale de la formation médicale, pharmaceutique et odontostomatologie, réunie le 30 juillet dernier, lors de sa première session, laquelle a décidé de la fermeture pure et simple des instituts privés exerçant dans les filières médicales non agréés. Au terme de cette session, seules deux institutions privées, l’Université des montagnes et l’Institut supérieur de technologie médicale, ont en effet été autorisées à fonctionner. Or, pendant plusieurs années, ces étudiants étaient régulièrement inscrits dans des établissements qui ne sont pas aujourd’hui reconnus par l’Etat à dispenser des enseignements dans les filières médicales.
Déboussolés, pris dans l’impasse, ces étudiants en tenues noires, synonymes de deuil, sont allés à la rencontre du patron de la région Sud pour introduire un recours gracieux auprès du président de la République. Pour le porte-parole du groupe, qui est un étudiant en médecine depuis six années, « … nous n’avons pas eu la chance comme certains d’entrer dans les universités d’Etat, on nous a présentés les autorisations signées des autorités compétentes, nos familles ont consenti d’énormes efforts financiers jusqu’en ce moment… », déclarait-il, affligé à Jules-Marcelin Ndjaga entouré de son état major de la région.
Pour le gouverneur, la succession des missions d’évaluation de la fonctionnalité de ces facultés de médecine laissait présager une décision de l’Etat. Néanmoins, a-t-il promis, il se fera le devoir de transmettre leurs « doléances à qui de droit » et de plaider en leur faveur. « L’avenir se construisant aujourd’hui, c’est dans le calme, l’ordre et la paix. Vous êtes inscrits dans des instituts privés d'enseignement supérieur en cours de fermeture, votre patience est sollicitée », a conseillé le n°1 de la région du Sud.
Désormais, l’entrée dans ces établissements de formation en médecine au Cameroun se fera sur la base d'un concours national. Cette année, l’examen de passage va se dérouler en octobre 2013. Ainsi en a décidé la Commission nationale. En dehors du manque d'autorisation pour certaines de ces facultés de médecine, il faut aussi noter la vétusté des infrastructures et la fragilité financière des promoteurs. En attendant l’issue du mémorandum remis au gouverneur, ces élèves-médecins croisent les doigts quant au sort que leur réserve l’avenir.
Jacques Pierre SEH à Ebolowa (Cp)