Succession de Biya: Maurice Kamto déclenche les hostilités en août
YAOUNDE - 19 JUILLET 2012
© Michel Tafou | La Météo
Parti chercher des appuis à l'étranger, le néo activiste politique annonce son retour pour le mois prochain et dans la foulée le lancement de sa campagne présidentielle. Bonjour, la précipitation stérile!
© Michel Tafou | La Météo
Parti chercher des appuis à l'étranger, le néo activiste politique annonce son retour pour le mois prochain et dans la foulée le lancement de sa campagne présidentielle. Bonjour, la précipitation stérile!
Selon une source généralement
crédible, Maurice Kamto endosse officiellement le costume de chef de
parti d'opposition dès son retour à Yaoundé. Son leitmotiv: faire partir
Paul Biya du pouvoir "maintenant", Un remake du Biya must go, tarte à
la crème de l'opposition à l'orée de la décennie 1990. Slogan politique
creux, il faut le dire, car masquant une absence de programme de
société. D'ailleurs, le "Biya must go" mena l'opposition naissante à la
déconfiture électorale. Le petit peuple refusa de sauter dans le fossé
de l'inconnu. Surprenant que Maurice Kamto, que d'aucuns créditent d'une
grande intelligence, en fasse la ligne directrice de son discours
politique, à en croire une source.
A propos de son périple a l'étranger, La Météo a appris que l'ancien ministre délégué auprès du ministre de la Justice (2004-2011) s'est présenté comme une alternative crédible à Paul Biya, et mendié le soutien des puissances occidentales. Y est-il parvenu à ses fins? Question à un sou, quand on sait qu'il pullule dans le monde des groupes d'intérêt dont la vocation est de financer des troubles politiques en Afrique, où de mettre leurs ressources au service des personnes qui se proposent d'être des pyromanes dans leur propre pays. Un parti des déçus. Maurice Kamto dévoilera, nous apprend-on, le nom du parti politique, sous les couleurs duquel il ira à l'assaut d'Etoudi. Déjà, l'on signale parmi ses futurs militants quelques chefs traditionnels, d'anciens cadres du Rdpc et de l'Undp et du Sdf. La plupart des candidats malheureux à la dernière élection présidentielle aurait déjà fait allégeance au sieur Kamto, révèle une personnalité indiscrète. Du côté du pouvoir, on regarde amusé l'agitation de Maurice Kamto. Habitué des salons huppés et création médiatique, le personnage ne jouit d'aucune assise populaire réelle. Son absence de réaction devant certaines situations sociales, à l'instar des émeutes de février 2008 et de l'affaire Vanesse Tchatchou, ne le rendent que désagréable auprès de la population camerounaise, dont la grande majorité fait partie de la petite classe sociale. Comment un intellectuel qui se coupe d'une bonne partie de ses concitoyens peut-il prétendre connaître leurs difficultés et aspirations? Les philosophes Socrate et Planton traitaient ce type de personnage de "sophiste", séduisant les foules au moyen de discours mielleux. Dans le Cameroun contemporain, ces politiciens d'opérette ont tout simplement ce nom d'oiseau: "apprentis sorciers". Notons que le 30 novembre dernier, Maurice Kamto, sans doute tuyauté de sa non reconduction au prochain gouvernement, a annoncé à la presse "sa démission", et appelé à la "Renaissance nationale pour un Cameroun qui gagne", Un beau mensonge, qui heureusement pour l'avenir du Cameroun, à des courtes jambes. |
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