SUCCESSION AU SOMMET DE L'ETAT : Iniques spéculations autour du dauphin putatif :: CAMEROON

CAMEROUN - SUCCESSION AU SOMMET DE L'ETAT : Iniques spéculations autour du dauphin putatif:CameroonSe fondant sur des révélations et analyses commises en son temps par Janet E. Garvey, ex-ambassadrice des Etats-Unis aux Cameroun, un de nos confrères a tôt fait de stratifier les dauphins putatifs dans la perspective de la succession au sommet de l'Etat. Mais en glissant sobrement le nom d'un desdits dauphins présumés, il met à nu la cabale sibylline à son encontre.

Si le regard neutre et plutôt avisé aura caractérisé Janet E. Garvey au moment de commettre son analyse sur les batailles successorales au Cameroun en son temps, certaines desdites analyses restent toujours d'actualité, eu égard à la faible mobilité du personnel politique ou ce qui en tient lieu. Bien plus, la pertinence desdites analyses confortées par des faits avérés, pourraient amener ceux des lecteurs nationaux et même étrangers qui auront parcouru le écrits de notre confrère faisant de René Emmanuel Sadi une sorte de malaimé de Paul Biya, à croire qu'il serait en réalité le choix secret inavoué du Prince, ne serait-ce que par élimination.

Et quand bien même lesdites révélations ne désignent pas nommément ce dernier, les spéculations plutôt iniques développées fort à propos par ce confrère tant il est vrai qu'il semble indiquer que la succession sera attribuée aux conservateurs qui, de par leur fidélité au Prince, bénéficient de ses faveurs à tous points de vue. Et ce n'est très certainement pas anodin quand ces derniers en viennent à conforter cette thèse en l'articulant bien évidemment aux révélations de l'ex-ambassadrice américaine, au travers d'insinuations sur de présumés désaccords entre la clique restreinte de fidèles à Paul Biya et aux autres lobbies gravitant autour du pouvoir central. Sinon, comment expliquer que le moins adulé ait fait leur manchette, alors même rien ne semble en faire un dauphin putatif en première ligne ?

En fait, les déboires des successeurs putatifs que notre confrère a pu dégager ou l'âge avancé de certains autres auront naturellement circonscrit le choix de Paul Biya depuis lors, même si par ailleurs les trois personnalités les plus en vue, au regard desdites révélations, continuent d'être des proches collaborateurs du Chef de l'Etat, en l'occurrence René Emmanuel Sadi, Laurent Esso et Amadou Ali. Mais connaissant par ailleurs l'art de  l'esbroufe de ce dernier, ces insinuations peuvent constituer le fondement d'une dégradation de ses rapports avec ceux de ses collaborateurs davantage portés sur sa succession éventuelle que préoccupés pour implémenter les missions qui leur sont prioritairement dévolues pour son triomphe personnel et, partant, l'affirmation de la posture du Prince comme chantre du développement et de la démocratie.

Ce d'autant plus que les personnalités définies fort à propos comme jeunes premiers dans la perspective de la succession au pouvoir auront tous été balayés et ne constituent par conséquent plus de menace pour la perpétuation du règne du Prince. Car en réalité, il s'agit par ailleurs d'expurger subtilement ceux qui, de quelque manière, présenteraient quelque profil plausible dans l'éventualité de cette succession pour conforter au passage, le fait pour le Prince de toujours tenir fermement la barque Cameroun et ce, singulièrement dans la perspective de sa succession. Aussi, les supputations y afférentes continuent-elles d'aller dans tous les sens, quand bien même on aurait pu penser que la démocratie devrait régler ce problème.

Récidive

Prenant toutefois quelque recul et en dépit de la titraille faisant de René Emmanuel Sadi le moins bien loti des dauphins putatifs supposés, il ne fait point de doute qu'il reste dans le collimateur de cet organe de presse qui n'a de cesse de le présenter malgré tout comme le véritable choix du  Prince. Et chaque fois, le principe semble être le même, reprendre des analyses faites par d'autres, en l'occurrence Jeune Afrique en son temps et récemment Janet E. Garvey pour susciter les commentaires les plus inimaginables sur l'actuel ministre de l'Administration territoriale et de la décentralisation, René Emmanuel Sadi.

Une sorte d'acharnement sibyllin qui cache malheureusement une insidieuse volonté de diabolisation de René Emmanuel Sadi dans l'optique d'éroder la  confiance que continue de lui vouer le Prince. Mais comme malgré des tentatives plus osées les unes plus que les autres, on n'y ait toujours pas parvenu, on opte pour une approche nouvelle en s'appuyant sur les révélations d'une diplomate qui aura marqué ses esprits, lors de son séjour en terre camerounaise, au travers de son aversion contre la longévité du Prince, mais aussi et surtout sa propension à exacerber les batailles successorales, en entretenant des clivages sur fond de concessions plutôt indues allouant quelque préséance à certains de ses collaborateurs au détriment du plus grand nombre de ceux-ci. Dans la foulée, on semble réfuter au Prince, la possibilité qu'il a effectivement à se constituer quelque  noyau dur, sans que cela s'assimile à l'entretien de dauphins putatifs.

A qui profite le crime ?

Analyse faite, l'acharnement sibyllin qu'essuie depuis lors René Emmanuel Sadi semble participer d'une cabale savamment orchestrée. Aussi en vienton à se demander qui en serait l'instigateur ou encore à qui peut profiter l'éviction de René Emmanuel Sadi de l'entourage direct et permanent du Prince ? S'il est difficile d'avoir des indices probants sur l'identité réelle ou même présumée de celui ou ceux qui alimentent en filigrane cette cabale de fait, il ne fait point de doute qu'elle ne peut bénéficier qu'à ses adversaires directs et qualifiés comme tels dans l'analyse de l'ex-ambassadrice des Etats-Unis au Cameroun, Janet E. Garvey.

Mais y étant, encore faudrait-il leur associer respectivement des mobiles probants, même si d'entrée de jeu on pourrait penser que l'un desdits motifs ait davantage trait à leur longue et indéfectible loyauté, relativement à René Emmanuel Sadi qui a intégré plutôt sur le tard, le cercle restreint des fidèles du Prince, comparativement à Amadou Ali ou Laurent Esso. Explorant cette première piste, il est clair qu'il lui annexera d'autres ramifications tenant de ces réseaux souterrains auxquels appartiendrait chacun des dauphins putatifs, tels qu'évoqués par Janet E. Garvey. Réseaux certes très fortement impliqués dans le lobbying auprès du Prince mais dont on ne saurait malheureusement évaluer avec certitude, leur influence réelle ou supposée sur le Prince, qui sait user à merveille, comme nous les disions plus haut, de l'art de l'esbroufe.

Expectatives


Au final, la complexité entourant la gestion même de la succession au sommet de l'Etat, conforte les batailles y afférentes, n'en déplaise à ceux qui voudraient le réfuter en circonscrivant lesdites batailles à deux ou trois personnalités, parce que très souvent au-devant de la scène et aux côtés du Prince. Un critère qu'ils auront mis en exergue, même si pour le cas d'espèce, la conviction de notre confrère peut s'arc bouter sur le fait selon lequel René Emmanuel Sadi "est probablement plus proche de Biya plus que tout autre membre du parti en compétition", pour la succession au sommet de l'Etat s'entend.

Mais en se refusant par ailleurs de désigner officiellement et encore moins officieusement quelque dauphin, le Prince sait par ailleurs se protéger au mieux contre les velléités de déstabilisation auxquelles pourraient recourir en dernier ressort. Ce d'autant plus qu'il est de notoriété que les différents dauphins putatifs s'épient mutuellement, attendant certainement celui d'entre-eux qui s'essaierait dans cette voie pour l'écarter plus facilement de la course. Mais comme aucun d'eux ne voudrait par ailleurs porter la responsabilité de ce qui sera davantage perçu comme une haute trahison, on se fait plutôt fort d'éventrer les différents coups plausibles, à défaut d'en dénoncer les instigateurs. Tel fut déjà le cas en octobre  2007 ou encore en février 2008, quand les émeutes de la faim prirent la coloration politicienne qui fut la leur. Aussi semble-t-on vivre une sorte d'accalmie, les dauphins putatifs réels ou supposés liant leur sort respectif au bon vouloir du Prince.

De toutes les façons, on le sait, René Emmanuel Sadi ne nourrit aucune ambition successorale. L'actuel Minatd est au service du Chef de l'Etat et, à travers lui, de la Nation toute entière. Le peuple souverain décidera, le moment venu, de celui qui devra succéder au Prince, le Cameroun étant un Etat de droit où la culture démocratique s'enracine progressivement. Et, pour parodier le Chef de l'Etat, on ne parle plus de dauphin en démocratie.

© Le Détective : Alain Soppo


18/11/2013
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