Sous l'éteignoir: Marafa Hamidou Yaya a-t-il capitulé?
YAOUNDÉ - 09 Juillet 2012
© Igor Bilep | L'Indépendant
Depuis son transfèrement musclé au Sed, son silence suscite de vives interrogations.
© Igor Bilep | L'Indépendant
Depuis son transfèrement musclé au Sed, son silence suscite de vives interrogations.
L'itinéraire des grands hommes passe
toujours par la prison. Mais s'il est vrai que certains hommes et femmes
politiques ont connu des affres des pénitenciers hermétiques avant, de
goutter aux délices du pouvoir, d'autres y ont laissé leur vie. Steve
Biko en Afrique du Sud, Diallo Telli en Guinée et Ibn Mahamat Saleh au
Tchad qui est introuvable depuis son enlèvement par les services
spéciaux de son pays ne connaîtront jamais le bonheur tardif de Mandela,
Alpha Condé, de Jerry Rawlings, ou des défunts Ange Patassé ou
Frederick Chiluba. Pendant que l'opposante birmane prix Nobel de la paix
au début des années 90 rêve actuellement de prendre les rênes de son
pays après près de 47 ans de séquestration en prison et de séjour à
résidence surveillée.
Marafa Hamidou Yaya qui a enfilé la tunique de premier opposant au chef de l'Etat après des décennies de loyaux services devrait implorer tous les dieux pour espérer se hisser au sommet de l'Etat du Cameroun.
Pas parce que l'homme ne serait pas qualifié pour le job, mais parce qu'il a choisi le mauvais itinéraire pour y arriver. Depuis son incarcération, l'ancien Minatd qui était encore, il y a quelques mois présenté comme l'un des potentiels successeurs au prince est passé de ce prestigieux statut à celui d'un oiseau de malheurs du régime. Comme en politique rien ne se donne et on ne récolte que ce qu'on sème, il s'est attiré les foudres de ses anciens amis.
Marafa a vite oublié que même dans les vieilles démocraties, ceux qui recherchent la confrontation directe avec les tenants du pouvoir ont toujours d'une manière ou d'une autre été neutralisés. Julian Assange le promoteur de Wikileaks qui a osé publier les dossiers secrets des grandes puissances vient de trouver refuge à l'ambassade de la Bolivie à Londres pour se soustraire d'une rocambolesque affaire de viol sortie de nulle part ...
L'ex-Minatd a, ou surévalué ses forces ou déconsidéré celles du régime qu'il croyait mieux connaître de l'intérieur pour facilement le déstabiliser.
Où est passé l'écrivain?
Les lettres de Marafa au chef de l'Etat et au peuple camerounais ont fait les choux gras de la presse ces derniers mois dans ce milieu où gravitent des opportunistes de tout bord, ces correspondances qui étaient publiées dans des journaux tirés sur le volet sans qu'on sache qui servait de relais entre le célèbre prisonnier et leur rédaction se sont arrêtées dès son transfert au Sed.
Il ressort de certaines sources que même la défense de l'ex-Minatd ne l'aurait pas rencontré depuis cette mise à l'isolement. La question que l'opinion se pose est de savoir si ce Marafa qui semblait au bout des nerfs a pu résister à cet environnement. A quoi peut-on associer son silence à la capitulation ou à une incapacité de réaction involontaire? En Russie, Mikhél Kadokshorski croyait qu'en sa qualité d'homme le plus riche du pays, soutenu par les Occidentaux, il prendrait facilement le pouvoir, s'est lourdement trompé. Il croupit aujourd'hui dans une prison et ignore quand tout cela va finir. S'il est encore vivant, l'ex-Minatd doit se rappeler des mésaventures des autres pour mieux élaborer ses stratégies.
Marafa Hamidou Yaya qui a enfilé la tunique de premier opposant au chef de l'Etat après des décennies de loyaux services devrait implorer tous les dieux pour espérer se hisser au sommet de l'Etat du Cameroun.
Pas parce que l'homme ne serait pas qualifié pour le job, mais parce qu'il a choisi le mauvais itinéraire pour y arriver. Depuis son incarcération, l'ancien Minatd qui était encore, il y a quelques mois présenté comme l'un des potentiels successeurs au prince est passé de ce prestigieux statut à celui d'un oiseau de malheurs du régime. Comme en politique rien ne se donne et on ne récolte que ce qu'on sème, il s'est attiré les foudres de ses anciens amis.
Marafa a vite oublié que même dans les vieilles démocraties, ceux qui recherchent la confrontation directe avec les tenants du pouvoir ont toujours d'une manière ou d'une autre été neutralisés. Julian Assange le promoteur de Wikileaks qui a osé publier les dossiers secrets des grandes puissances vient de trouver refuge à l'ambassade de la Bolivie à Londres pour se soustraire d'une rocambolesque affaire de viol sortie de nulle part ...
L'ex-Minatd a, ou surévalué ses forces ou déconsidéré celles du régime qu'il croyait mieux connaître de l'intérieur pour facilement le déstabiliser.
Où est passé l'écrivain?
Les lettres de Marafa au chef de l'Etat et au peuple camerounais ont fait les choux gras de la presse ces derniers mois dans ce milieu où gravitent des opportunistes de tout bord, ces correspondances qui étaient publiées dans des journaux tirés sur le volet sans qu'on sache qui servait de relais entre le célèbre prisonnier et leur rédaction se sont arrêtées dès son transfert au Sed.
Il ressort de certaines sources que même la défense de l'ex-Minatd ne l'aurait pas rencontré depuis cette mise à l'isolement. La question que l'opinion se pose est de savoir si ce Marafa qui semblait au bout des nerfs a pu résister à cet environnement. A quoi peut-on associer son silence à la capitulation ou à une incapacité de réaction involontaire? En Russie, Mikhél Kadokshorski croyait qu'en sa qualité d'homme le plus riche du pays, soutenu par les Occidentaux, il prendrait facilement le pouvoir, s'est lourdement trompé. Il croupit aujourd'hui dans une prison et ignore quand tout cela va finir. S'il est encore vivant, l'ex-Minatd doit se rappeler des mésaventures des autres pour mieux élaborer ses stratégies.