Sonara: Pourquoi Charles Metouck a été entendu
DOUALA - 22 Février 2012
© A. Mbog Pibasso | La Nouvelle Expression
Le directeur général de la Sonara a été auditionné hier mardi à la Division de la police judiciaire à Yaoundé à la suite de certains de ses collaborateurs dans une affaire de «dénonciation calomnieuse» portant sur un détournement présumé de 46 milliards de Fcfa.
Le directeur général de la Société nationale de raffinage (Sonara) était le 21 février 2012 à la police judiciaire à Yaoundé. Charles Metouck déférait ainsi à une convocation afin d’être auditionné sur certaines affaires concernant le fonctionnement de l’entreprise dont il a la charge et dont l’origine découlerait d’une «dénonciation calomnieuse». Selon des sources proches de l’enquête, cette audition programmée depuis quelque temps devrait mettre un terme à une série d’auditions des personnels de la Sonara. Contrairement à certaines informations qui ont abondamment circulé mardi suite à cette présence du directeur général de la Sonara dans les locaux de la police judiciaire, Charles Metouck en est reparti, libre de ses mouvements, alors que des rumeurs malveillantes annonçaient sa rétention au sein de cette structure de sécurité.
Les informations recueillies dans les milieux proches du dossier indiquent que tout part d’une dénonciation calomnieuse il y a quelques mois, selon laquelle, 46 milliards de francs Cfa avaient été détournés à la Sonara. Comme élément de preuve de ce présumé détournement de deniers publics, «un faux chèque estampillé Ccei bank et selon toute vraisemblance anti daté fut présenté, alors qu’à la Sonara, on affirme que c’est vers fin 2002 que la Sonara a ouvert un compte à Afriland First Bank». Ce qui pour certains enquêteurs, confortent la thèse d’une machination. Toujours est-il que sur ces entrefaites, les dirigeants ont dépêché une mission du Contrôle supérieur de l’Etat à la Sonara. Après plusieurs mois d’enquête et alors que les contrôleurs d’Etat auraient même élargi leur champ d’intervention, on n’a pas pu apporter les preuves de ce détournement de fonds. Un «enlisement» de l’enquête qui avait d’ailleurs provoqué moult réactions dans le sérail, d’aucuns estimant que «ce détournement de fonds crée en toute pièce» pouvait avoir un impact négatif sur le projet d’extension et de modernisation de l’usine.
Extension et modernisation de l’usine
Le ministère chargé du Contrôle supérieur de l’Etat transmettra ensuite le dossier au secrétariat général de la présidence de la République pour information au chef de l’Etat. Entre temps, le ministère de la Justice exigera que les responsables de la Sonara répondent par écrit, «une multiplication des procédures» qui aurait dans la foulée, poussé le président de la République à prescrire l’enquête confiée aux services compétents de la police judiciaire. C’est dans ce cadre que les examens du directeur général et de certains de ses collaborateurs ont eu lieu, rapportent des sources concordantes. Les auditions à la Sonara interviennent dans un contexte marqué par l’accélération des travaux de modernisation et d’extension de l’usine, dont la mise en service dans les prochains mois devrait permettre à la Sonara de renforcer sa productivité, sa capacité de raffinage devant passer de deux millions de tonnes de barils par an actuellement à quatre millions de barils par jour dès 2014.
Sur les 380 milliards de francs Cfa nécessaires pour l’ensemble de l’ouvrage, près de 210 milliards de francs Cfa sont disponibles, soit les deux tiers de l’enveloppe globale. A la Sonara où l’on met un point d’honneur sur le bouclage dans les délais de ce gigantesque projet, on affirme que la nouvelle salle de contrôle de la raffinerie d’une valeur de 45 milliards de francs Cfa est déjà terminée. Il y a quelques mois, face à certaines inquiétudes au sujet de l’arrêt normal de l’usine, le directeur général de la Sonara rassurait déjà du bon déroulement des travaux d’extension: «Nous avons un projet en cours de réalisation dont le coût est de 380 milliards de francs Cfa. Il convient de préciser que dans le fonctionnement de la Sonara, ce projet se gère à part. Nous avons notre EPCC comme on l’appelle dans le jargon qui Foster Wheeler qui s’occupe du pilotage du projet. Le personnel de la Sonara accompagne sa réalisation en veillant que tout ce passe comme nous avons prévu. Nous ne sommes pas directement impliqués dans la réalisation du projet. Le compte de financement du projet est également séparé du compte de fonctionnement de la Sonara».
© A. Mbog Pibasso | La Nouvelle Expression
Le directeur général de la Sonara a été auditionné hier mardi à la Division de la police judiciaire à Yaoundé à la suite de certains de ses collaborateurs dans une affaire de «dénonciation calomnieuse» portant sur un détournement présumé de 46 milliards de Fcfa.
Le directeur général de la Société nationale de raffinage (Sonara) était le 21 février 2012 à la police judiciaire à Yaoundé. Charles Metouck déférait ainsi à une convocation afin d’être auditionné sur certaines affaires concernant le fonctionnement de l’entreprise dont il a la charge et dont l’origine découlerait d’une «dénonciation calomnieuse». Selon des sources proches de l’enquête, cette audition programmée depuis quelque temps devrait mettre un terme à une série d’auditions des personnels de la Sonara. Contrairement à certaines informations qui ont abondamment circulé mardi suite à cette présence du directeur général de la Sonara dans les locaux de la police judiciaire, Charles Metouck en est reparti, libre de ses mouvements, alors que des rumeurs malveillantes annonçaient sa rétention au sein de cette structure de sécurité.
Les informations recueillies dans les milieux proches du dossier indiquent que tout part d’une dénonciation calomnieuse il y a quelques mois, selon laquelle, 46 milliards de francs Cfa avaient été détournés à la Sonara. Comme élément de preuve de ce présumé détournement de deniers publics, «un faux chèque estampillé Ccei bank et selon toute vraisemblance anti daté fut présenté, alors qu’à la Sonara, on affirme que c’est vers fin 2002 que la Sonara a ouvert un compte à Afriland First Bank». Ce qui pour certains enquêteurs, confortent la thèse d’une machination. Toujours est-il que sur ces entrefaites, les dirigeants ont dépêché une mission du Contrôle supérieur de l’Etat à la Sonara. Après plusieurs mois d’enquête et alors que les contrôleurs d’Etat auraient même élargi leur champ d’intervention, on n’a pas pu apporter les preuves de ce détournement de fonds. Un «enlisement» de l’enquête qui avait d’ailleurs provoqué moult réactions dans le sérail, d’aucuns estimant que «ce détournement de fonds crée en toute pièce» pouvait avoir un impact négatif sur le projet d’extension et de modernisation de l’usine.
Extension et modernisation de l’usine
Le ministère chargé du Contrôle supérieur de l’Etat transmettra ensuite le dossier au secrétariat général de la présidence de la République pour information au chef de l’Etat. Entre temps, le ministère de la Justice exigera que les responsables de la Sonara répondent par écrit, «une multiplication des procédures» qui aurait dans la foulée, poussé le président de la République à prescrire l’enquête confiée aux services compétents de la police judiciaire. C’est dans ce cadre que les examens du directeur général et de certains de ses collaborateurs ont eu lieu, rapportent des sources concordantes. Les auditions à la Sonara interviennent dans un contexte marqué par l’accélération des travaux de modernisation et d’extension de l’usine, dont la mise en service dans les prochains mois devrait permettre à la Sonara de renforcer sa productivité, sa capacité de raffinage devant passer de deux millions de tonnes de barils par an actuellement à quatre millions de barils par jour dès 2014.
Sur les 380 milliards de francs Cfa nécessaires pour l’ensemble de l’ouvrage, près de 210 milliards de francs Cfa sont disponibles, soit les deux tiers de l’enveloppe globale. A la Sonara où l’on met un point d’honneur sur le bouclage dans les délais de ce gigantesque projet, on affirme que la nouvelle salle de contrôle de la raffinerie d’une valeur de 45 milliards de francs Cfa est déjà terminée. Il y a quelques mois, face à certaines inquiétudes au sujet de l’arrêt normal de l’usine, le directeur général de la Sonara rassurait déjà du bon déroulement des travaux d’extension: «Nous avons un projet en cours de réalisation dont le coût est de 380 milliards de francs Cfa. Il convient de préciser que dans le fonctionnement de la Sonara, ce projet se gère à part. Nous avons notre EPCC comme on l’appelle dans le jargon qui Foster Wheeler qui s’occupe du pilotage du projet. Le personnel de la Sonara accompagne sa réalisation en veillant que tout ce passe comme nous avons prévu. Nous ne sommes pas directement impliqués dans la réalisation du projet. Le compte de financement du projet est également séparé du compte de fonctionnement de la Sonara».