L’ancien directeur général a été interpellé par la DRPJ non pas dans le cadre de l’opération épervier, mais pour avoir accédé à ses anciens bureaux. Il avait pourtant une autorisation écrite du Pca.
La nouvelle a circulé telle une trainée de poudre dans les villes de Limbé et Buea depuis la soirée de lundi dernier. Charles Metouck, charismatique directeur général de la SONARA (Société Nationale de Rafinnage) limogé jeudi denier à la suite d’un conseil d’administration et remplacé par Ibrahim Talba Malla, a été interpellé et placé en garde à vue dans les cellules de la Division régionale de la Police judiciaire (DRPJ) à Buea.
Selon les témoins ayant suivi le déroulement de cette actualité, c’est dans l’après midi que l’ex – DG de la SONARA a été interpellé à son domicile à Limbé, par des éléments de la DRPJ du Sud – ouest avec à leur tête le chef de cette unité, le commissaire de police principal Jules Ngoumedje. Une opération commandée qui s’est passée en douce, et dès son interpellation, l’ancien patron de la SONARA é été conduit à la DRPJ à Buea où il a ensuite été entendu puis placé en détention. A ses cotés, plusieurs de ses anciens collaborateurs.
Sur les mobiles de son arrestations, des sources policières rapporterons qu’elle faisait suite à l’introduction de l’ex – DG dans ses bureaux après avoir forcer son accès par l’usage du trafic d’influence pour contraindre les agents de sécurité et autres à le laisser faire. On apprendra ici qu’il aurait fait savoir qu’il a obtenu l’aval du Pca de cette société John Ebong Ngolle pour se rendre dans ce qui lui servait alors de bureau. Selon ces sources, c’est au environ de 09 heures ce lundi matin que l’ancien DG est arrivé à la SONARA où il a demandé à accéder aux bureaux du DG.
Certains agents de sécurités et autres collaborateurs lui présenteront une fin de non recevoir. Sur ce, courroucé, l’ex – DG fera valoir un trafic d’influence et l’intimidation pour forcer son passage. Parvenu à ses fin, il restera dans les bureaux jusqu’à plus de 12 heures, fouillant des documents et rangeant d’autres, avant de repartir avec certains, ceci aidé par plusieurs de ses ex – collaborateurs qui seront à leur tour interpellés à sa suite. Par ailleurs, on lui reprochera d’avoir détruit certains documents, et broyé d’autres. Un acte jugé dans le milieu judicaire du Sud – ouest comme pas anodin.
En effet, des sources judiciaires expliquent que « sachant qu’il a été débarqué quelques jours plus tôt et que la passation administrative s’était suivi immédiatement après, la présence de l’ex – DG et son introduction de ce qui lui servait de bureau devenait très suspect, considérant surtout que celui – ci ayant des démêlés avec la justice, les dossiers emportés sont susceptibles d’effacer des traces importantes ». On apprendra donc que c’est pour cet acte suspect qu’il fait depuis lors l’objet d’une procédure judicaire.
Cependant, le mis en cause n’a pas manqué de tenter de se défendre. Charles Metouck fera valoir que sa présence dans les bureaux du DG de la SONARA se justifiait par le fait qu’il voulait ranger les documents pour la passation technique prévue initialement pour ce jour d’une part, et aussi de rassembler ses effets personnels qu’il dit avoir emportés. Il martèlera avoir reçu l’autorisation du Pca John Ebong Ngolle.