Six autres cadres sont toujours gardés avec l’ex-Dg
Au départ, six cadres au cotés de leur ex – patron
avec qui il séjourne depuis lundi dernier dans les cellules de la
Délégation régionale de la police judiciaire à Buea.
Ils sont désormais sept. La dernière victime de l’heure nommé Bikoï,
chef du département de la production à la direction technique de la
SONARA a, à son tour, été interpellé hier et placé en garde à vue. Il
lui est reproché, non pas d’avoir aidé son ex – patron comme les autres,
mais d’avoir déclaré, rapportent nos sources, qu’il va arrêter la
production « si les choses continuaient comme ça ». Une interpellation
qui porte désormais à huit le nombre de victimes dans cette affaire qui
rentre désormais dans sa quatrième journée.
Et pourtant, c’est encore le statut quo sur les faits qui sont réellement reprochés à l’ex patron de la société pétrolière qui a laissé une Sonara avec un chiffre d’affaires de plus de 1000 milliards, alors qu’il l’avait hérité en 2002 avec un chiffre d’affaires de 205 milliards, selon des sources internes, ceci en plus des restructuration et l’extension des usines dont la capacité a été revue nettement à la hausse.
Selon ses avocats, l’accès à leur client leur est impossible depuis hier matin. Rendu à la délégation de la Sûreté où il est détenu, ils sont bloqués à la guérite par des policiers qui disent avoir reçu des instructions de leur hiérarchie. «On n’a pas accès à notre client, on nous empêche de voir notre client », dénoncent – ils, avant de préciser que « nous sommes allés nous plaindre chez le procureur général qui a dit qu’il allait donner des instructions dans ce sens. Il y a des problèmes à laisser Metouck manger, et bien même quand on parvient à lui faire parvenir de la nourriture, il mange à même le sol. Se vêtir c’est un problème, et on lui demande de présenter des ordonnances pour prendre ses médicaments, alors qu’il est malade, il est diabétique, et il prenait bien ses médicaments sans problème au départ».
Toute chose que la défense du principal mis en
cause rejette en bloc. Pour celle – ci, «on ne sait pas ce qu’on lui
reproche. On lui reproche tantôt d’avoir tenté de détruire des
documents, mais on ne nous a pas dit de quels documents il s’agissait,
leur importance et surtout leurs conséquences», précisent ses avocats
qui se montrent une fois de plus surpris : «c’est maintenant qu’on
cherche les preuves de son inculpation ; on n’a jamais présenté les
documents qu’on dit qu’il a voulu détruire». Sur les descentes de
l’équipe de la police judiciaire que certaines sources rapportent
qu’elle s’est rendue à la Sonara avec les collaboratrices et co accusés
de l’ex DG où elle à scellé, puis descellé les bureaux du directeur
général, les avocats se sont plutôt indignés : «on ne peut pas sceller
et desceller les bureaux en son absence. Cette procédure non
contradictoire est en pleine violation des lois». Il en sera de même
pour les procédures appliquées aux prévenus depuis leur interpellation :
«l’enquête préliminaire, lorsqu’elle est engagée, doit se faire de
manière contradictoire ; mais alors ils ont entendu monsieur Bikoï sans
ses avocats, et les quatre secrétaires ont été emmenés à la Sonara sans
qu’on ne sache pourquoi», dénoncent – ils, avant de conclure : «c’est du
jamais vu ; tout se passe de manière unilatérale».
Pour le reste, wait and see.
La liste des prévenus
1- Charles Metouck ; Ex – DG de la SONARA
2- Eddy Nguele Jean Jules, Responsable juridique
3- Ndembason responsable / chef service personnel
4- Ngo Hapack assistante de direction
5- Kwanga Fidèle, Assistante de direction
6- Mme Kingue Eyoum Louise, secrétaire
7- Mokate Tapita, secrétaire
8- Bikoï, chef de département production