Session de mars: Les dossiers prioritaires qui attendent les parlementaires

DOUALA - 05 MARS 2014
© Joseph Flavien KANKEU | Le Messager

La prochaine session ordinaire a été convoquée pour le 11 mars prochain par Cavaye Yeguié Djibril, puis Marcel Niat Njifenji respectivement président de l’Assemblée nationale et président du Sénat. Cette rencontre s’annonce très houleuse, car des dossiers brûlants tels que l’institution d’un poste de vice président de la République, le vote du compte d’affectation spéciale en faveur de la presse,…Pourraient être inscrits à l’ordre du jour.

Des dossiers d’une importance majeure pourraient retenir l’attention des élus du peuple à l’occasion de cette session ordinaire qui s’ouvre le 11 mars à 11 heures à l’hémicycle du palais des verres de Ngoa-Ekélé pour l’Assemblée nationale et le même jour à 16 heures au palais des congrès pour le Sénat. Nos sources proches du Parlement évoquent par exemple la possibilité de voir atterrir à l’Assemblée nationale, un projet de loi sur l’institution d’un poste de vice-président de la République. Cela découlerait de la volonté du chef de l’Etat de donner une nouvelle physionomie à la configuration de l’appareil dirigeant du pays. Cette hypothèse a d’ailleurs fait les choux gras de quelques publications ces dernières semaines. Même un observateur averti de la scène politique comme Alain Fogué Tedom du Mouvement pour la renaissance du Cameroun (Mrc) avait déjà envisagé cette hypothèse. Et dans ces conditions, les élections du bureau de l’Assemblée nationale pourraient déboucher sur la chute de Cavaye Yéguié Djibril, apprend-on de sources crédibles. Cette élection du bureau de l’Assemblée nationale pourrait être suivie par le remaniement ministériel tant attendu.

Et dans ces conditions, marmonne-t-on ici et là dans les couloirs du pouvoir, la présidence de l’Assemblée nationale pourrait être attribuée à un fils de l’une des deux régions anglophones du pays (Sud-ouest ou Nord-Ouest), la primature devant revenir au septentrion. L’autre point d’achoppement pourrait porter sur l’adoption d’une loi sur le compte d’affectation spéciale en faveur de la presse. L’on signale que le projet de loi est déjà fin prêt et attend d’être transmis par le gouvernement aux parlementaires pour étude. Une bouffée d’oxygène pour cette presse restée orpheline jusqu’ici. Car le tourisme et la culture ont été inscrits dans le registre des secteurs devant bénéficier du compte d’affectation spécial dans le budget 2014.


Navette parlementaire

Et pour respecter le principe de la navette parlementaire et ses contraintes, le gouvernement envisagerait une révision de la Constitution et des règlements intérieurs du Sénat et de l’Assemblée nationale. Ceci, en vue de fixer les durées de session à 60 jours au lieu de 30 comme c’est le cas jusqu’ici. Cela pourrait permettre aux sénateurs qui étudient en deuxième ressort les textes règlementaires de mieux les comprendre. Car la lenteur qui caractérise le gouvernement dans la confection et la transmission des projets de loi à soumettre à l’étude des parlementaires compromettent très souvent la sérénité du travail. Le délai de deux jours accordé aux sénateurs pour toiletter le projet de loi portant loi de Finances 2014 en est une parfaite illustration. Les 100 sénateurs n’ont même pas eu le temps de parcourir la moitié de ces piles de documents constituant le projet de budget programme. Excédés, ils ont apposé leur cachet par simple formalité. La durée des sessions devraient être revue à la hausse, de même qu’il doit exister une collaboration franche entre les présidents des deux chambres qui constituent le parlement.

Malheureusement jusqu’ici, la démarche du président de l’Assemblée nationale surprend plus d’un. Car l’on comprend difficilement que Cavaye Yéguié Djibril, le président de la Chambre basse ait pu convoquer la session ordinaire de mars alors que son collègue Niat Njifenji Marcel du Sénat est resté silencieux pendant quelques heures, avant de convoquer la chambre haute le même jour par un texte signé en quasi réaction à celle de l’Assemblée nationale. A l’observation, les conflits d’égo qui opposent l’Assemblée nationale et le Sénat sont loin d’être terminés. Alors qu’on n’a pas encore fini de spéculer sur la nécessité pour le Sénat de défendre impérativement son budget devant la commission des finances de l’Assemblée nationale, voici que Cavaye Yéguié Djibril sort un autre pied de nez.




05/03/2014
0 Poster un commentaire

Inscrivez-vous au blog

Soyez prévenu par email des prochaines mises à jour

Rejoignez les 299 autres membres