La hiérarchie du Rassemblement démocratique du peuple camerounais a dû attendre, et essuyer les critiques sur ce silence étonnant autour de l’activité politico-épistolaire de Marafa Hamidou Yaya qui allait s’intensifiant au fil des semaines et des révélations.Finalement le parti de Paul Biya , qui avait programmé des séminaires d’informations et sensibilisation en direction de la base, initialement dès le 26 mai 2012- comme du reste La Nouvelle Expression l’annonçait dans ces colonnes- a dû être rattrapé autant par son agenda interne que par celui imposé par l’ancien Secrétaire général à la présidence de la République. A ce jeu, c’est Jacques Fame Ndongo - alias Ossoubita Ebolo d’Assotol, dans une autre vie, en berne depuis que la périodique «Le Patriote» est contraint à des apparitions sporadiques et à une parution intermittente- qui tenu le rôle de soldat du chef de l’Etat. Des contempteurs croient savoir que le ministre de l’Enseignement supérieur espérait rassembler des éléments relatifs à «l’affaire Marafa» qui intéresse la justice. Ses proches avancent que las d’attendre une réaction de poids dans les rangs du parti au pouvoir, le Secrétaire national à la communication au secrétariat général du Comité central, a pris sur lui de porter l’estocade.
D’où son « éditorial » paru dans les colonnes de l’Action la semaine dernière. Même critiquée de l’intérieur par des camarades peu avares de philippiques, cette riposte a au moins servi tout le monde, des plus frileux, aux pseudos courageux. Jean Nkuete, le secrétaire général du Comité central, a ainsi prescrit comme repère de base, les développements fournis par Fame Ndongo, à tous les émissaires du Rdpc sur le terrain. . Il n’est d’ailleurs pas jusqu’à la Cellule de communication de la présidence de la République – où officie Joseph Anderson Le, le directeur adjoint du cabinet civil de la présidence de la République- qui n’ait endossé la prose de celui qui a passé près de deux décennies au Palais, avant de se voir attribuer le titre de ministre. Devant un tel «succès», le rendez-vous manqué de Jacques Fame Ndongo au journal parlé de 13 heures à la radio d’Etat en fin de semaine dernière, pèse d’un poids insignifiant. Programmé pour répondre aux questions d’Alain Belibi, Directeur de la rédaction à la Crtv Radio, le ministre de l’Enseignement supérieur a dû procéder à un changement casting : happé par les contraintes du conseil de cabinet que présidait le Premier ministre Philemon Yang, il a fait recours à un second couteau.