Sérail: Malaise au secrétariat général de la présidence
Yaoundé, 14 Février 2014
© BORIS BERTOLT | Mutations
Des responsables se plaignent des primes impayées, de la centralisation du pouvoir et du népotisme.
Un malaise s'est emparé depuis quelque temps du secrétariat général de la présidence de la République. Les maux sont identifiés: primes impayées, népotisme et centralisation excessive des dossiers. D'après nos sources, «depuis plu¬sieurs mois, plus de la moitié du personnel du secrétariat général de la présidence de la République n'a pas perçu les servitudes». Il s'agit d'une prime allouée trimestriellement au personnel. Le dernier payement date du mois de juin, apprend-on. Plus, «les payements, lorsqu'ils sont effectués, ne sont pas versés entièrement. Sur neuf mois on paye six ou quatre. Souvent cela se fait à tête chercheuse», confie une source. «L'argent est rare», renchérit un agent.
Au-delà des primes, Ferdinand Ngoh Ngoh doit faire face à ses collaborateurs qui l'accusent d'avoir centralisé tous les dossiers. A cet effet, des sources indiquent que ce natif de Minta dans la Haute Sanaga «a constitué autour de lui un shadow cabinet. Une équipe d'une dizaine de personnes qui gèrent tous les dossiers et effectuent les missions les plus sensibles et juteuses. La plupart sont venus du Ministère des Relations extérieures avec lui». La frustration est d'autant plus aiguë que «préférés» du Sg/Pr ne seraient pas encore recrutés à la présidence.
Des proches du secrétaire général de la présidence de la République ne démentent pas les critiques formulées. Son entourage parle cependant «de calomnie et d'aveux de faiblesse». Un confident de Ngoh Ngoh confie d'ailleurs que «lorsque le nouveau secrétaire général est arrivé, il a trouvé un personnel nombreux sans que l'on ne sache qui fait quoi. Il a constaté qu'il y'avait beaucoup d'incompétents qui occupaient des fonctions importantes». Et de poursuivre: «Au lieu de les humilier, il a plutôt cherché un point de chute pour les uns et les autres». C'est la principale raison pour laquelle «tous les dossiers importants sont directement traités dans son cabinet».
Un argument qui ne convainc pas ses collaborateurs lésés. L'un d'eux souligne que «Laurent Esso, en son temps, n'a presque bougé personne. Il a continué à faire avec ceux que Mebara avait recrutés. Il a même fait nommer plusieurs». Mais depuis son avènement au secrétariat général de la présidence, reconnaissent-ils, Ferdinand Ngoh Ngoh n'est pas parvenu à faire passer des nominations. Une situation qui suscite l'indignation chez ses proches, qui trépignent d'impatience. «Il y a des gens qu'il faut débarquer. Le patron (Paul Biya, ndlr), doit pouvoir compter sur ses collaborateurs immédiats», martèle un membre de l'entourage du Sg/Pr.
© BORIS BERTOLT | Mutations
Des responsables se plaignent des primes impayées, de la centralisation du pouvoir et du népotisme.
Un malaise s'est emparé depuis quelque temps du secrétariat général de la présidence de la République. Les maux sont identifiés: primes impayées, népotisme et centralisation excessive des dossiers. D'après nos sources, «depuis plu¬sieurs mois, plus de la moitié du personnel du secrétariat général de la présidence de la République n'a pas perçu les servitudes». Il s'agit d'une prime allouée trimestriellement au personnel. Le dernier payement date du mois de juin, apprend-on. Plus, «les payements, lorsqu'ils sont effectués, ne sont pas versés entièrement. Sur neuf mois on paye six ou quatre. Souvent cela se fait à tête chercheuse», confie une source. «L'argent est rare», renchérit un agent.
Au-delà des primes, Ferdinand Ngoh Ngoh doit faire face à ses collaborateurs qui l'accusent d'avoir centralisé tous les dossiers. A cet effet, des sources indiquent que ce natif de Minta dans la Haute Sanaga «a constitué autour de lui un shadow cabinet. Une équipe d'une dizaine de personnes qui gèrent tous les dossiers et effectuent les missions les plus sensibles et juteuses. La plupart sont venus du Ministère des Relations extérieures avec lui». La frustration est d'autant plus aiguë que «préférés» du Sg/Pr ne seraient pas encore recrutés à la présidence.
Des proches du secrétaire général de la présidence de la République ne démentent pas les critiques formulées. Son entourage parle cependant «de calomnie et d'aveux de faiblesse». Un confident de Ngoh Ngoh confie d'ailleurs que «lorsque le nouveau secrétaire général est arrivé, il a trouvé un personnel nombreux sans que l'on ne sache qui fait quoi. Il a constaté qu'il y'avait beaucoup d'incompétents qui occupaient des fonctions importantes». Et de poursuivre: «Au lieu de les humilier, il a plutôt cherché un point de chute pour les uns et les autres». C'est la principale raison pour laquelle «tous les dossiers importants sont directement traités dans son cabinet».
Un argument qui ne convainc pas ses collaborateurs lésés. L'un d'eux souligne que «Laurent Esso, en son temps, n'a presque bougé personne. Il a continué à faire avec ceux que Mebara avait recrutés. Il a même fait nommer plusieurs». Mais depuis son avènement au secrétariat général de la présidence, reconnaissent-ils, Ferdinand Ngoh Ngoh n'est pas parvenu à faire passer des nominations. Une situation qui suscite l'indignation chez ses proches, qui trépignent d'impatience. «Il y a des gens qu'il faut débarquer. Le patron (Paul Biya, ndlr), doit pouvoir compter sur ses collaborateurs immédiats», martèle un membre de l'entourage du Sg/Pr.