Serail : Le retour de Laurent Esso
Après son évacuation sanitaire, le Secrétaire général à la présidence de la République est revenu samedi dernier à Yaoundé.
C’est en début de soirée du samedi 4 décembre 2010, autour de 19h10,
que Laurent Esso, ministre d’Etat et Secrétaire général de la présidence
de la République a regagné son domicile, sis au carrefour Mvan. Le haut
commis de l’Etat se trouvait à bord de l’un des quatre véhicules du
cortège discret, qui avait quitté moins d’une heure plus tôt l’aéroport
international de Yaoundé Nsimalen. En effet, c’est autour de 18h20 que
le vol d’Air France, en provenance de Paris, a atterri sur le tarmac de
cet aéroport, avec deux heures de retard. L’aéronef avait à son bord le
secrétaire général de la présidence de la République, Laurent Esso,
donné pour mort par la rumeur depuis le 25 novembre.
De source digne
de foi, Laurent Esso aurait été accueilli à sa descente d’avion par ses
enfants. Si la source se fait peu diserte sur les conditions et la date
de départ du secrétaire général de la présidence de la République du
pays, elle indique néanmoins que le concerné est visiblement affaibli.
Certainement convalescent, le Secrétaire général de la présidence de
la République se remet progressivement du mal dont il souffre, et qui
avait d’ailleurs été à l’origine de la rumeur annonçant son décès le
jeudi 25 novembre 2010. Dans la nuit du mercredi 24 à ce jour-là, le
ministre d’Etat aurait été victime d’un malaise cardiaque. A cause du
flou, qui a entouré l’annonce de son indisposition, la seule information
qui a pu filtré était celle relative à son décès. Or, à ce moment là,
il était manifestement en évacuation sanitaire.
En réalité, ce
malaise coïncide avec la mise en liberté provisoire de Serge Sabouang et
de Harris Mintya, deux directeurs de la publication, co-détenus du
journaliste Bibi Ngota, mort en prison au mois d’avril dernier. Suite à
une plainte déposée par Laurent Esso pour faux et usage de faux,
contrefaçon des marques, et imitation de signature, les trois
journalistes furent jetés en prison. Pour certains, cette libération
sonna comme un désaveu pour celui qui était alors présenté comme une
victime dans cette affaire.
Priscille G. Moadougou
Mutations 06-12-2010