Sérail – Gouvernement en sursis: Yaoundé dans la psychose d’un remaniement ministériel
DOUALA - 25 Septembre 2012
© Yves Junior Ngangue et André Som | Aurore Plus
Philémon Yang a été reçu deux fois par Paul Biya à Etoudi depuis le retour du Chef de l’Etat au pays en compagnie de son épouse. Toute chose qui laisse augurer l’imminence d’un réaménagement du gouvernement.
© Yves Junior Ngangue et André Som | Aurore Plus
Philémon Yang a été reçu deux fois par Paul Biya à Etoudi depuis le retour du Chef de l’Etat au pays en compagnie de son épouse. Toute chose qui laisse augurer l’imminence d’un réaménagement du gouvernement.
Une ambiance peu ordinaire règne
depuis quelques jours dans la quasi-totalité des couloirs des différents
départements ministériels. La nomination des Secrétaires généraux dans
certains ministères et la réorganisation de certains autres en fin de
semaines du 10 septembre 2012, sont apparues comme des signaux d’un
remaniement imminent. On se souvient qu’il a traversé l’ensemble du pays
comme une onde de choc qui annonçait un réaménagement du gouvernement
dans la soirée du 10 septembre 2012. Comme à son habitude, le Chef de
l’Etat a une fois de plus montré qu’il restait celui qui passe pour «le
monstre imprévisible». Celui-là qui apparait toujours lorsqu’on
l’attend le moins. C’est dire que pour plusieurs observateurs, il
continue à faire durer le suspens. Un sursis qui ne saurait aller
au-delà de la fin du mois de septembre. Des confidences de pénates
laissent croire que l’architecture du nouveau gouvernement serait d’ores
et déjà bouclée et que le président de la République n’attendrait plus
que le moment idoine pour le rendre public. Des mêmes sources, il a mis
au profit son dernier cours séjour privé genevois pour concocter la
composition du prochain gouvernement.
Un gouvernement qu’on dit être en majorité des technocrates, mieux de right man at the right place pour conduire efficacement la politique des grandes réalisations. Mais qui va aussi tenir sur la représentativité des hommes dans leur région dans la perspective des prochaines échéances électorales à venir. Notamment, les Sénatoriales, législatives et municipales. Signe sous lequel il a placé son nouveau septennat. Pour susciter la diversion, il est mis en avant les résultats que les uns et les autres auront obtenus dans l’évaluation des fameuses feuilles de route. Toujours des confidences de pénates à Etoudi et à M’vomeka révèlent que la publication du réaménagement ou remaniement du gouvernement a été reportée pour l’après verdict de l’affaire du Bbj-2 dans laquelle sont poursuivis Marafa Hamidou Yaya, Yves Michel Fotso et Cie. Ce qui justifie la célérité qu’a pris cette procédure judiciaire depuis le retour du chef de l’Etat. Avec un enjambement de procédure qui a abouti vendredi dernier au verdict prononcé après une audience qui a duré 17 heures sans discontinuer.
C’est dans cette perspective que le chef de l’Etat, Paul Biya a trainé les pieds pour se rendre dans le Grand-Nord pour apporter son réconfort aux victimes des catastrophes des inondations dans cette partie septentrionale du pays. Un voyage retardé a dessein dans le but de le faire coïncider avec ce verdict. Afin d’étouffer toute velléité de protestation des pro-Marafa dont les effectifs ont connu un accroissement exponentiel depuis son arrestation sur toute l’étendue du territoire national. Mais aussi pour trouver dans la partie septentrionale en général et la région du Nord en particulier des hommes représentatifs qui feraient valablement le contrepoids à Marafa Hamidou Yaya. Mais aussi à déstabiliser l’état-major du nouveau prisonnier politique du régime Biya. Parmi lesquels, le président de la section Bénoué-nord, Iya Mohammed et bien d’autres dignes fils de cette partie du pays qui se recrutent dans toutes les couches et dans tous les partis politiques. Il va sans dire que le parti au pouvoir a à cœur de rester majoritaire dans l’une et l’autre de ces chambres, mais aussi et surtout de rester leader dans le plus grand nombre de régions, tout en maintenant son giron dans cette partie du pays.
Des leviers importants, dans le contrôle de l’appareil d’Etat, voire, dans l’implémentation de la politique des grandes réalisations. Certaines sources confient que le déblocage de 150 milliards Fcfa pour répondre officiellement et sans délai à tous les problèmes survenus à la suite de cette catastrophe des inondations. Et officieusement, pour servir à la remobiliser de l’électorat de cette partie du pays afin que les résultats des prochaines consultations électorales qui pourraient ne pas être autant teintées par la machine de fraude au regard des aménagements annoncés, devraient se rapprocher des anciennes consultations. Afin de témoigner que le Grand-Nord est un bastion du parti au pouvoir.
Un gouvernement qu’on dit être en majorité des technocrates, mieux de right man at the right place pour conduire efficacement la politique des grandes réalisations. Mais qui va aussi tenir sur la représentativité des hommes dans leur région dans la perspective des prochaines échéances électorales à venir. Notamment, les Sénatoriales, législatives et municipales. Signe sous lequel il a placé son nouveau septennat. Pour susciter la diversion, il est mis en avant les résultats que les uns et les autres auront obtenus dans l’évaluation des fameuses feuilles de route. Toujours des confidences de pénates à Etoudi et à M’vomeka révèlent que la publication du réaménagement ou remaniement du gouvernement a été reportée pour l’après verdict de l’affaire du Bbj-2 dans laquelle sont poursuivis Marafa Hamidou Yaya, Yves Michel Fotso et Cie. Ce qui justifie la célérité qu’a pris cette procédure judiciaire depuis le retour du chef de l’Etat. Avec un enjambement de procédure qui a abouti vendredi dernier au verdict prononcé après une audience qui a duré 17 heures sans discontinuer.
C’est dans cette perspective que le chef de l’Etat, Paul Biya a trainé les pieds pour se rendre dans le Grand-Nord pour apporter son réconfort aux victimes des catastrophes des inondations dans cette partie septentrionale du pays. Un voyage retardé a dessein dans le but de le faire coïncider avec ce verdict. Afin d’étouffer toute velléité de protestation des pro-Marafa dont les effectifs ont connu un accroissement exponentiel depuis son arrestation sur toute l’étendue du territoire national. Mais aussi pour trouver dans la partie septentrionale en général et la région du Nord en particulier des hommes représentatifs qui feraient valablement le contrepoids à Marafa Hamidou Yaya. Mais aussi à déstabiliser l’état-major du nouveau prisonnier politique du régime Biya. Parmi lesquels, le président de la section Bénoué-nord, Iya Mohammed et bien d’autres dignes fils de cette partie du pays qui se recrutent dans toutes les couches et dans tous les partis politiques. Il va sans dire que le parti au pouvoir a à cœur de rester majoritaire dans l’une et l’autre de ces chambres, mais aussi et surtout de rester leader dans le plus grand nombre de régions, tout en maintenant son giron dans cette partie du pays.
Des leviers importants, dans le contrôle de l’appareil d’Etat, voire, dans l’implémentation de la politique des grandes réalisations. Certaines sources confient que le déblocage de 150 milliards Fcfa pour répondre officiellement et sans délai à tous les problèmes survenus à la suite de cette catastrophe des inondations. Et officieusement, pour servir à la remobiliser de l’électorat de cette partie du pays afin que les résultats des prochaines consultations électorales qui pourraient ne pas être autant teintées par la machine de fraude au regard des aménagements annoncés, devraient se rapprocher des anciennes consultations. Afin de témoigner que le Grand-Nord est un bastion du parti au pouvoir.