Sérail: ce qui poussera Biya à chasser ces ministres du gouvernement
Source: Le Soir 11 01 2021
Tous les faits qui les accablent sont déjà sur la table du président de la république.
Alors que la fièvre d’un éventuel remaniement fait les choux gras de la presse depuis quelques temps, une source proche du sérail vient de nous livrer la quintessence de qui poussera le président de la république à faire partir certains ministres des cercles de décision. En effet, lors des échanges avec notre sources, il nous a été révélé que le remaniement ministériel tant attendu finira par tomber, car le chef de l’Etat serait déterminé à remonter les bretelles à certains membres du gouvernement qui se sont illustrés jusqu’ici dans les scandales et projets foireux non seulement, mais aussi dans le terrorisme économique, entre autres, déshonorant ainsi le renouveau. C’est dans cet univers de plus en plus bruyant de scandales que le chef de l’Etat sortira de sa réserve pour redistribuer les cartes, histoire de stopper cette gangrène cancérigène, auteure du malaise social actuellement vécu par les populations qui attendent impatiemment le chamboulement au sein de l’équipe gouvernemental actuelle. « Des échos du sérail, plusieurs dossiers amèneront le président de la république à remanier le gouvernement actuel. Dans la foulée, il s’agit entre autres des dossiers qui accablent certains ministres », lâche notre source. Si dans l’opinion, l’on en vient à se demander si le président de la république va se décider à changer l’équipe gouvernemental dirigée par Chief Dr Joseph Dion Ngute, chef du gouvernement, il se susurre cependant dans les coulisses que la pression monte de plus en plus, au fur et à mesure que les jours s’égrènent. « Les inconditionnels du remaniement ministériel savent que les rapports d’enquêtes instruites par le de Chef de l’Etat ont déjà été bouclés. La guerre des réseaux des élites Nanga et Bulu bat son plein, ces élites se livrent presqu’à un combat des titans pour intégrer les siens dans les hautes sphères de décision, non sans oublier le bal des consultations secrètes qui auraient savamment battu son plein au palais d’Etoudi et à Mvomeka’a, où certaines hautes personnalités politiques auraient été reçues. En effet, il faut dire que tous ces facteurs sont à prendre évidemment en compte comme étant dans les secrets des dieux du prince d’Etoudi, qui, seul, maitrise son agenda », renseigne notre source.
Crise anglophone et boucheries humaines
Notre source proche du sérail n’a pas manqué de souligner le sulfureux dossier de la crise anglophone qui jusqu’ici continue de faire de nombreux morts avec des épisodes douloureux tels l’assassinat brutal des enfants à Kumab. Ce climat de terreur et d’insécurité dans le NoSo ne laisse pas le chef de l’Etat indifférent. « Si l’on a observé la traitrise de certaines grandes familles privilégiées du Nord-Ouest dans cette crise qui pourtant auront bénéficié des largesses de ce régime, malgré les multiples appels à déposer les armes et les armes et les efforts du chef de l’Etat en vue de la résolution définitive de cette crise, le calvaire continue au Nord-Ouest et au Sud-Ouest alors que les populations se disent fatiguées par cette crise qui a déjà trop durée », indique notre source.
Guerre de leadership
Notre source n’a surtout pas omis d’évoquer les batailles de leadership et de positionnement qui minent l’équipe de Dion Ngute. « Certains ministres, délégués, secrétaires d’Etat de l’équipe Dion Ngute se mèneraient des guerres en sourdine. Les uns œuvrant tapirs dans l’ombre pour déstabiliser les autres, au mépris des missions à eux confiées par le chef de l’Etat. Etant donc au parfum de tous les démêlés entre quelques membres du gouvernement, le chef de l’Etat soucieux de la bonne marche des affaires de la république, il se chuchote dans le sérail qu’il y songera à mettre fin à cette guéguerre dans son tsunami à venir », renseigne notre source, avant de conclure que le chef de l’Etat entend passer à la vitesse supérieure Le contexte économique actuel n’étant guère reluisant, ce qui amènera donc le chef de l’Etat à redistribuer les cartes au sein du gouvernement, c’est ce qu’il faut de nombreux hommes forts pour booster les choses et changer la donne de l’heure, confie notre source.