2,5 millions de nos francs et des objets de valeurs, c’est le butin trouvé sur les bandits.
Dans la nuit du 30 au 31 mars dernier, un car de transport en commun, en provenance de Banyo et à destination de Bafoussam, est dépouillé aux environs de 1h30 du matin près de la localité de Tcim, arrondissement de Bangkim dans le département du Mayo-Banyo. Les occupants sont forcés, par des assaillants armés de fusils de fabrication artisanale, de donner argent, téléphones et ordinateurs portables, bijoux et objets de valeurs. Au cours de cette malheureuse nuit, 12 véhicules vont se plaindre auprès de l’agence «Salamoun voyages» qui dessert la zone.
L’exploitation de ces deux malfrats va petit à petit dévoiler le reste du gang. A 20km de Bangkim, c’est la localité de Bandam qui livre trois membres. Le chef du gang, un certain Aliou, est arrêté en compagnie de son grand frère, expert dans la transformation et la dissimulation des téléphones portables volés. Cuisinés par les pandores, les cinq parias vont parler. Dans la nuit de dimanche à lundi, le nommé Moussa est pris dans les mailles aux alentours de 1h du matin à l’agence «Mayo-Banyo voyages», avec sur lui près de 650 mille F Cfa.
«Il se terrait dans la brousse et voulait s’enfuir dans la nuit», dit-on. Le dernier de la bande sera appréhendé lundi vers 14h. C’est un jeune garçon, près de la vingtaine, dont le rôle était de dénicher les véhicules ayant à leurs bords des personnes fortunées. «Il servait d’indic et embarquait dans les véhicules pour jeter les passagers dans la gueule du loup», explique le chef d’escadron, Leoué Fosso. Réunis à la compagnie de gendarmerie de Banyo, le butin découvert sur ces coupeurs de route a été estimé à 2,5 millions F Cfa, deux laptops, 19 téléphones portables, 15 pièces de pagnes, 12 bonnets, deux valises, trois clés USB, des bijoux de valeurs. Ils ont été transportés sous bonne escorte vendredi dernier au tribunal militaire de Garoua où ils devraient être jugés.