Sénégal: Controverses autour du patrimoine de Macky Sall
YAOUNDÉ, 10 mai 2012
© Jean Claude Fogno | L'Actu
Alors que le camp du Président parle d'un exercice de transparence, certains représentants de la nouvelle opposition sont plutôt sceptiques.
© Jean Claude Fogno | L'Actu
Alors que le camp du Président parle d'un exercice de transparence, certains représentants de la nouvelle opposition sont plutôt sceptiques.
Plusieurs villas à Dakar et à Saly sur
la petite côte, un appartement de 300 mètres carrés à Houston aux
Etats-Unis et des terrains. Le tout pour un montant déclaré de 1,3
milliards de F Cfa. Depuis l'annonce lors du Conseil des ministres, la
polémique enfle autour du patrimoine de Macky Sall. D'après plusieurs
journaux de la place, certains biens seraient sous-évalués. Ainsi,
Walfadjri estime que «le nouvel homme fort du Sénégal pèse, au bas mot, 3
milliards selon les estimations de ses biens publiés dans sa
déclaration de patrimoine». Le quotidien mentionne par exemple, un
terrain de 2.069 mètres carrés dans le quartier huppé des Almadies. «La
valeur marchande du mètre carré aux Almadies varie entre 300 et 500.000 F
(...) explique Walf, s'appuyant sur l'évaluation d'un expert
immobilier. Ce qui peut donc rapporter 1.034.500.000 F pour une
superficie de 2 069 mètres carrés. Une somme largement au dessus de la
valeur des 200 millions, ainsi que l'estime le président nouvellement
élu dans sa déclaration de patrimoine.»
Outre les biens déclarés, Macky Sall avoue plusieurs comptes bancaires et 35 véhicules, qui servent essentiellement aux activités politiques de son parti.
Sous anonymat, certains membres de l'ancien régime s'interrogent sur l'origine de la fortune de Macky Sall. La plupart de ses biens ayant été acquis entre 2002 et 2007, quand il était ministre puis, Premier ministre. Le camp du pouvoir botte en touche et salue cet exercice de transparence; une première dans le pays. La riposte du porte-parole de Macky Sall, Abou Abel Thiam ne s'est pas fait attendre. «Aujourd’hui, le débat devrait porter sur le respect de l'esprit et de la lettre de la Constitution, qui exige du précédent président, qu'il procède à la publication de ses deux déclarations de patrimoine».
«Depuis quelque temps, je suis en train de préparer ma déclaration de patrimoine mais, je suis en train de paniquer parce que tout le monde s'excite sur le niveau de patrimoine du déclarant», a indiqué le Premier ministre, Abdoul Mbaye dont la déclaration de patrimoine devrait suivre prochainement. Avant de poursuivre: «il y a beaucoup de discussions et de débats mais, il faut donner un sens à l'acte de déclaration de patrimoine». Observant que, «l'important n'est pas le contenu de la déclaration mais, la comparaison qu'on aura à faire à la fin du mandat».
Outre les biens déclarés, Macky Sall avoue plusieurs comptes bancaires et 35 véhicules, qui servent essentiellement aux activités politiques de son parti.
Sous anonymat, certains membres de l'ancien régime s'interrogent sur l'origine de la fortune de Macky Sall. La plupart de ses biens ayant été acquis entre 2002 et 2007, quand il était ministre puis, Premier ministre. Le camp du pouvoir botte en touche et salue cet exercice de transparence; une première dans le pays. La riposte du porte-parole de Macky Sall, Abou Abel Thiam ne s'est pas fait attendre. «Aujourd’hui, le débat devrait porter sur le respect de l'esprit et de la lettre de la Constitution, qui exige du précédent président, qu'il procède à la publication de ses deux déclarations de patrimoine».
«Depuis quelque temps, je suis en train de préparer ma déclaration de patrimoine mais, je suis en train de paniquer parce que tout le monde s'excite sur le niveau de patrimoine du déclarant», a indiqué le Premier ministre, Abdoul Mbaye dont la déclaration de patrimoine devrait suivre prochainement. Avant de poursuivre: «il y a beaucoup de discussions et de débats mais, il faut donner un sens à l'acte de déclaration de patrimoine». Observant que, «l'important n'est pas le contenu de la déclaration mais, la comparaison qu'on aura à faire à la fin du mandat».