Senatoriales - Ouest: Deux hommes modestes, deux têtes de liste
Douala, 04 avril 2013
© Guy Modeste DZUDIE | Le Messager
Jean Tsomelou du Sdf et Youmo Koupit de l’Udc ont des profils quasi-similaires. Tous deux sont proches du bas peuple et des jeunes. Et sont déterminés à siéger dans la haute chambre.
La trajectoire politique de Jean Tsomelou, président régional du Front social démocrate (Sdf en anglais) et by Text-Enhance">mandataire de la liste de ce parti pour les élections sénatoriales du 14 avril prochain, ressemble à celle d’un homme sorti de la cuisse de Jupiter. Elu par défaut, courant 2010-2011, président régional du parti de Fru Ndi dans la région de l’Ouest, cet ancien parlementaire de 1997 à 2002, se croit béni par les anges de la prospérité en politique. Car, devant les grosses pointures du Sdf à l’Ouest à l’instar d’Etienne Sonkin trésorier général du parti et ancien maire de la commune urbaine de Dschang et chef traditionnel à Foto (Fokwala) toujours dans la Menoua , le Fo’o Paul Tchatchouang de Bametcha à Bandjoun, l’homme d’affaires et membre de la cellule des conseillers du Sdf, Bernard Tantse Tagne, il officie comme tête de liste et mandataire de la liste du parti de Fru Ndi pour la consultation électorale annoncée le 14 avril prochain.
A 45 ans, ce planteur originaire de Bamessingué dans la commune de Mbouda croit fort à la victoire de l’équipe qu’il conduit au terme des votes des conseillers municipaux de la région, de la région de l’Ouest. Modeste, il ne fait point de mystère sur son statut professionnel de planteur dans les faubourgs de Mbouda. D’ailleurs, au moment de son élection en mai 1997 comme député à l’Assemblée nationale, Jean Tsomelou portait la casquette de jardinier. C’est grâce à sa qualité de député qu’il va développer quelques petites affaires à Mbouda. Des activités qui lui permettent de survivre, sans mendier chez les élites, membres du Rassemblement démocratique du peuple camerounais à l’Ouest, rapporte la chronique mondaine.
« Je connais bien toutes les couches des populations du by Text-Enhance">département des Bamboutos et de la région de l’Ouest. Comme sénateur, je serai apte à traduire les aspirations en textes de loi adoptés en seconde lecture par le sénat », soutient-il. Le fait qu’il a été militant de la première heure du Sdf, constitue pour lui, un indice de son attachement à l’idéologie social-démocrate. Mais dans le cadre de cette consultation électorale, il nuance son discours en exprimant qu’il s’agit d’une élection d’intérêt. Faisant ainsi sienne la formule de l’ex-Premier ministre, Simon Achidi Ashu qui affirmait « politic na njangui, politic na tchoua ».
Une certaine constance
A l’opposé, Youmo Koupit, la tête de liste de l’Udc à cette consultation compte démonter cette proximité et complicité circonstancielles entre le Rdpc et le Sdf. Ce, en appelant à un vote citoyen et républicain. Et il croit bien maîtriser l’orthodoxie prônée par Adamou Ndam Njoya en termes de promotion de l’éthique, de la paix et des valeurs républicaines. « J'ai adhéré à l’Union démocratique du Cameroun (Udc) depuis sa création en 1991 alors que j'étais à l’Université ». Un engagement constant à travers les responsabilités occupées par celui-ci au sein de cette formation politique.
De fait, il a été tour à tour secrétaire général du comité de quartier Oyom-Abang à Yaoundé, secrétaire général du comité d'arrondissement de Yaoundé II, secrétaire général du comité départemental du Mfoundi à Yaoundé, membre du conseil exécutif national du parti, trésorier du comité départemental de la Mifi à Bafoussam depuis 2008. Membre du bureau politique de l’Udc depuis 2011 et secrétaire national adjoint à l'économie et au développement durable dans cette formation politique, cet expert de la micro-finance, ne lésine guère sur ce qu’il peut apporter à la consolidation d’un sénat républicain. « Lorsqu'au lendemain de la présidentielle de 1997, un certain vent a failli dérouter l'Udc de sa ligne idéologique, j'ai créé avec certains responsables politiques de Yaoundé, le cercle de réflexion et d'actions pour le progrès de la nouvelle éthique (Crapen) dont j'assurais le secrétariat général et qui a eu l'adhésion des personnalités au-delà de ceux qui militent ouvertement dans l'Udc.
Pour ce qui est des forces de notre parti aux sénatoriales, je dois dire que l'Udc a l'avantage d'un parti qui non seulement est présentement leader en ce qui concerne le contrôle des municipalités de l'Ouest qui produiront les grands électeurs, nous avons 242 conseillers contre 105 pour notre vis-à-vis et il est inimaginable que le leader perde. Ensuite, nous avons l'avantage d'un parti qui reste véritablement constant sur ses positions politiques, qui ne tergiverse pas et qui sait où il va et comment il va. Enfin, nous avons des hommes et des femmes, suffisamment nanties sur le plan intellectuel, moral, spirituel, et patriotique pour relever les vrais défis qui interpellent notre pays en ce qui concerne la contribution du sénat à la consolidation de nos institutions et à la promotion du développement de notre nation », explique-t-il. Comme pour dire que la probable alliance électorale entre le Sdf et le Rdpc à l’Ouest ne le fait point frémir. Chaud devant…
Guy Modeste DZUDIE
© Guy Modeste DZUDIE | Le Messager
Jean Tsomelou du Sdf et Youmo Koupit de l’Udc ont des profils quasi-similaires. Tous deux sont proches du bas peuple et des jeunes. Et sont déterminés à siéger dans la haute chambre.
La trajectoire politique de Jean Tsomelou, président régional du Front social démocrate (Sdf en anglais) et by Text-Enhance">mandataire de la liste de ce parti pour les élections sénatoriales du 14 avril prochain, ressemble à celle d’un homme sorti de la cuisse de Jupiter. Elu par défaut, courant 2010-2011, président régional du parti de Fru Ndi dans la région de l’Ouest, cet ancien parlementaire de 1997 à 2002, se croit béni par les anges de la prospérité en politique. Car, devant les grosses pointures du Sdf à l’Ouest à l’instar d’Etienne Sonkin trésorier général du parti et ancien maire de la commune urbaine de Dschang et chef traditionnel à Foto (Fokwala) toujours dans la Menoua , le Fo’o Paul Tchatchouang de Bametcha à Bandjoun, l’homme d’affaires et membre de la cellule des conseillers du Sdf, Bernard Tantse Tagne, il officie comme tête de liste et mandataire de la liste du parti de Fru Ndi pour la consultation électorale annoncée le 14 avril prochain.
A 45 ans, ce planteur originaire de Bamessingué dans la commune de Mbouda croit fort à la victoire de l’équipe qu’il conduit au terme des votes des conseillers municipaux de la région, de la région de l’Ouest. Modeste, il ne fait point de mystère sur son statut professionnel de planteur dans les faubourgs de Mbouda. D’ailleurs, au moment de son élection en mai 1997 comme député à l’Assemblée nationale, Jean Tsomelou portait la casquette de jardinier. C’est grâce à sa qualité de député qu’il va développer quelques petites affaires à Mbouda. Des activités qui lui permettent de survivre, sans mendier chez les élites, membres du Rassemblement démocratique du peuple camerounais à l’Ouest, rapporte la chronique mondaine.
« Je connais bien toutes les couches des populations du by Text-Enhance">département des Bamboutos et de la région de l’Ouest. Comme sénateur, je serai apte à traduire les aspirations en textes de loi adoptés en seconde lecture par le sénat », soutient-il. Le fait qu’il a été militant de la première heure du Sdf, constitue pour lui, un indice de son attachement à l’idéologie social-démocrate. Mais dans le cadre de cette consultation électorale, il nuance son discours en exprimant qu’il s’agit d’une élection d’intérêt. Faisant ainsi sienne la formule de l’ex-Premier ministre, Simon Achidi Ashu qui affirmait « politic na njangui, politic na tchoua ».
Une certaine constance
A l’opposé, Youmo Koupit, la tête de liste de l’Udc à cette consultation compte démonter cette proximité et complicité circonstancielles entre le Rdpc et le Sdf. Ce, en appelant à un vote citoyen et républicain. Et il croit bien maîtriser l’orthodoxie prônée par Adamou Ndam Njoya en termes de promotion de l’éthique, de la paix et des valeurs républicaines. « J'ai adhéré à l’Union démocratique du Cameroun (Udc) depuis sa création en 1991 alors que j'étais à l’Université ». Un engagement constant à travers les responsabilités occupées par celui-ci au sein de cette formation politique.
De fait, il a été tour à tour secrétaire général du comité de quartier Oyom-Abang à Yaoundé, secrétaire général du comité d'arrondissement de Yaoundé II, secrétaire général du comité départemental du Mfoundi à Yaoundé, membre du conseil exécutif national du parti, trésorier du comité départemental de la Mifi à Bafoussam depuis 2008. Membre du bureau politique de l’Udc depuis 2011 et secrétaire national adjoint à l'économie et au développement durable dans cette formation politique, cet expert de la micro-finance, ne lésine guère sur ce qu’il peut apporter à la consolidation d’un sénat républicain. « Lorsqu'au lendemain de la présidentielle de 1997, un certain vent a failli dérouter l'Udc de sa ligne idéologique, j'ai créé avec certains responsables politiques de Yaoundé, le cercle de réflexion et d'actions pour le progrès de la nouvelle éthique (Crapen) dont j'assurais le secrétariat général et qui a eu l'adhésion des personnalités au-delà de ceux qui militent ouvertement dans l'Udc.
Pour ce qui est des forces de notre parti aux sénatoriales, je dois dire que l'Udc a l'avantage d'un parti qui non seulement est présentement leader en ce qui concerne le contrôle des municipalités de l'Ouest qui produiront les grands électeurs, nous avons 242 conseillers contre 105 pour notre vis-à-vis et il est inimaginable que le leader perde. Ensuite, nous avons l'avantage d'un parti qui reste véritablement constant sur ses positions politiques, qui ne tergiverse pas et qui sait où il va et comment il va. Enfin, nous avons des hommes et des femmes, suffisamment nanties sur le plan intellectuel, moral, spirituel, et patriotique pour relever les vrais défis qui interpellent notre pays en ce qui concerne la contribution du sénat à la consolidation de nos institutions et à la promotion du développement de notre nation », explique-t-il. Comme pour dire que la probable alliance électorale entre le Sdf et le Rdpc à l’Ouest ne le fait point frémir. Chaud devant…
Guy Modeste DZUDIE