Sénatoriales : Non à la liste consensuelle

Cameroun - Sénatoriales : Non à la liste consensuelleLes militants du Rdpc se sont opposés à l'idée d'une liste recommandée par Fame Ndongo et dans laquelle se retrouvait le neveu de Paul Biya.

Six listes. C'est le total réceptionné par la commission régionale de réception, d'analyse et d'évaluation des candidatures du Rdpc pour le Sud. C'était très tard, au soir du 07 mars 2013, à la résidence secondaire du ministre de l'enseignement supérieur à Ebolowa. Du mercredi, 06 au jeudi, 07 mars 2013 en effet, les militants du Rdpc, ont opposé une fin de non recevoir à l'idée d'une liste consensuelle dite « recommandée » par Jacques Fame Ndongo.

C'est ainsi que montant au créneau, mercredi, 06 mars 2013 à la permanence du parti d'Ebolowa, Charles Ateba Eyené a publiquement dénoncé « ce complot qui se tramait dans les coulisses, faisant état d'une liste consensuelle, recommandée ». L'auteur des « Paradoxes du pays organisateur », au cours de son intervention, a
mis en garde l'instance régionale venue de Yaoundé contre un tel projet.

En dépit de la contestation, plusieurs barons du parti se sont livrés à une bataille sans merci, pour intégrer la liste ayant l'onction de Jacques Fame Ndongo, conduite par Delphine Medjo, dans laquelle se retrouve Bonaventure Mvondo Assam, neveu de Paul Biya. Parmi les heureux élus ayant trouvé grâce auprès du patron politique de la région du Sud, l'on peut notamment citer Samuel Obam Assam de la Vallée du Ntem et Raymond Mbita de la Mvila. Les autres ayant mordu la poussière. Eux qui ont usé de tous les moyens possibles pour s'insérer dans cette liste dite favorite.

Parmi les plus affectés, Emmanuel Mbiam, qui a vu ses espoirs d'intégrer la liste privilégiée réduits à néant jusqu'à l'ultime minute. Trop tard pour ce dernier, lorsqu'il se retourne vers Charles Ateba Eyene pour trouver une place. Car d'après des observateurs avertis la liste de l'écrivain apparaît de toute évidence comme « la meilleure réplique à celle de Delphine Medjo ». Laquelle a implosé à son tour à cause d'un grand nombre de candidats. Des noms tels que Martin Oyono, député de l'Océan, Jean Pérès Voundi, patriarche politique du Sud et l'ancien préfet Mengue Meka s'y retrouvant déjà en pôle position.

En cascade, Emmanuel Mbiam et les autres refoulés vont constituer quatre autres listes. Pour ces « non alignés », il est surtout question de tenter sa chance, « on ne sait jamais ! ». D'autres par contre, assez réalistes, font savoir que l'important, c'est que Paul Biya connaisse leur curriculum vitae par le biais des listes qui lui parviendront. Au cas où.

© Le Jour : Jérôme Essian


12/03/2013
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