Sénatoriales : Le règne des rivalités

Yaoundé, 11 mars 2013
© Le Soir

La guerre des réseaux est en train de battre son plein dans la constitution des listes des candidats RDPC dans l'optique de contrôler le Sénat.

A l'Extrême-Nord, au Nord et dans l'Adamaoua, les réseaux de Marafa Hamidou Yaya toujours actifs malgré les apparences, et ceux d'Amadou Ali se sont partagés le beau rôle pour contrôler la prochaine Chambre Haute du Parlement. D'où la frilosité observée tout le long de la semaine dernière à l'Assemblée Nationale au sein du groupe parlementaire de la Région de l'Extrême-Nord. Sentant qu'ils étaient en train d'être roulés dans la farine par le Président de l'Assemblée Nationale, Cavaye Yeguié Djibril, qui a toujours joué pour le Président de la République, Abbe Boukar, le Maire de Mora (présenté comme étant la girouette d'Amadou Ali), et Sali Dairou ont tôt fait de convaincre Isabelle Silikam, député du Mayo Danay Est, Gonouno Jean et Zondol de se joindre à eux pour former une liste devant contrecarrer celle de Cavaye Yeguié. Il faut signaler que cette liste fait apparaître un certain nombre de personnes de haut rang.

La frilosité observée se cache derrière le contrôle de la chambre dont le Président va assurer la transition en cas de vacance du pouvoir au Cameroun. Les réseaux de Marafa et Amadou Ali se déploient avec frénésie dans le Nord et l'Adamaoua. Dans le Centre, la palme revient au réseau de Martin Belinga Eboutou dont le pion est selon nos informateurs, Jean Claude Bekolo Mbang de la SOCAEPE. En fait la supercherie consiste à manipuler les membres de la commission d'investiture en présentant des candidats qui ne sont guère des exemples de bonne moralité comme les candidats du Chef de l'Etat. Toute chose qui pourrait effectivement confirmer les candidats s'ils sont consultés. Le tour sera bien joué pour imposer n'importe quel candidat aux sénatoriales.

Après l’Assemblée Nationale devenue à cause de l'argent facile et la corruption, le repère des «feymen» ; le Sénat court le risque d'être envahi par des délinquants économiques et des gangsters à la recherche d'un abri. Personne parmi les parrains de ces différents réseaux ne semble se soucier de l'importance que le promoteur des Grandes Réalisations accorde à cette prestigieuse institution. Tous ceux qui aspirent à un siège au sein de l'auguste chambre ne fonctionnent qu'au gré de leurs intérêts. Espérons qu'ils ne convoitent pas le Sénat pour anticiper le départ de Paul Biya. Wait and see.


16/03/2013
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