Sénatoriales: Le Mincom poursuit ses entretiens - Issa Tchiroma a rencontre Jeudi les responsables de cinq quotidiens camerounais

Yaoundé, 08 Mars 2013
© Armand ESSOGO | Cameroon Tribune

L'organisation des élections sénatoriales au cœur d'un échange entre Issa Tchiroma et des responsables quotidiens de la place.

Il y avait du monde hier, au cabinet du Ministre de la Communication. Après son point de presse mardi, le maître de céans a encore parlé de l'organisation des élections sénatoriales avec ses hôtes. Cette fois, Issa Tchiroma avait et en face de lui, les responsables de cinq quotidiens. Xavier Messe, Directeur de publication de Mutations, Valentin Siméon Zinga, Directeur de la Rédaction de La Nouvelle Expression, Haman Mana, Directeur de publication du quotidien Le Jour, Jean François Chanon, Coordonnateur de la Rédaction du quotidien Le Messager, et les éditorialistes de Cameroon Tribune, Essama Essomba et Nkendem Forbinake ont eu un entretien à bâtons rompus avec le Ministre de la Communication. Issa Tchiroma Bakari, en guise d'introduction, a déclaré que le gouvernement a un objectif: faire comprendre aux Camerounais le bien-fondé de l'organisation des élections sénatoriales. Et les quotidiens qui sont en contact permanent avec les populations doivent être informés de tous les contours de ce processus. C'est pour cela que le Ministre de la Communication est favorable à des rencontres régulières avec « les figures emblématiques de la presse écrite nationale».

Après ces civilités, les échanges ont commencé. « Pourquoi organiser les élections en ce moment alors qu'on a attendu 17 ans?», « La plupart des gens estiment que le Président de la République, fort de son avantage dans le RDPC, a tiré la couverture de son côté au lieu de prendre la posture de Chef de l'Etat et prendre ses distances avec le parti...», « Le débat n'est plus sur les sénatoriales. Pourquoi cette précipitation, pourquoi n'avoir pas attendu trois mois?», « Le Président n'a-t-il pas subi de pression des Français?» « Le gouvernement peut il assurer la sécurité autour de ces élections»? Voila un échantillon de questions que les journalistes ont posé au Mincom.

En réponse, Issa Tchiroma Bakari a rappelé que depuis le retour du Cameroun au multipartisme, toutes les élections font toujours l'objet de contestations. Le contentieux électoral oppose chaque fois le parti au pouvoir et ses adversaires de l'opposition. Il est cependant vrai que ceux qui parlent de légalité et légitimité du collège électoral ont été élus lors des élections législatives et municipales de 2007. Ils soutiennent que les Conseillers municipaux et les Députés ont été mal élus. Mais aucun de ceux qui ont gagné une commune n'a désisté. Ils sont à l'Assemblée nationale, a indiqué Issa Tchiroma. « Aussi longtemps que le Président de la République n'avait pas convoqué le collège électoral, le problème de légitimité ne se posait pas. Vous déplacez le débat. Il y a à la fois légalité et légitimité. Vous portez davantage un jugement de valeur sur l’acte du Président de la République», a–t-il déclaré. Sur la longue attente, le Mincom explique que le Sénat est une institution qui a besoin d’importantes sommes d'Argent. Les difficultés de l'économie n'ont donc pas favorisé la mise en place de cette institution prévue dans la Constitution depuis 1996. Avec la convocation du collège électoral, on ne peut pas parler de précipitation.

En ce qui concerne l'avantage du RDPC, Issa Tchiroma Bakari rappelle que nous sommes en politique. Et en 2007, le Président de la République et le RDPC ont gagné les élections législatives et municipales. Le Chef de l'Etat, en homme politique, se dit j'ai cet avantage. Pourquoi pas maintenant? Est-ce que c'est légal? Oui! répond le Mincom. Pour ce qui est de la coïncidence entre le retour du Président de la République d'une visite de travail en France et l'organisation des sénatoriales, Issa Tchiroma Bakary a répondu aux journalistes qu'ils font un mauvais rapprochement qui n'a rien à voir avec la rencontre des autorités camerounaises et les investisseurs français. Il existe 200 entreprises françaises au Cameroun. Le Chef de l'Etat a dit aux hommes d'affaires français qu'il y a encore de la place pour eux. S'il y a coïncidence, elle ne peut être que fortuite a précisé le Mincom à ses hôtes. CT revient sur cet entretien dans sa prochaine édition.


10/03/2013
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