Sénatoriales - La configuration du Sénat: 56 sièges pour le RDPC et 14 pour l'opposition
Douala, 02 Avril 2013
© André Som | Aurore Plus
La Cour Suprême siégeant comme Conseil Constitutionnel le jeudi 28 mars 2013 a vidé le contentieux préélectoral relatif aux élections sénatoriales du 14 avril prochain. Même si une certaine opposition continue à dire non à ces élections.
© André Som | Aurore Plus
La Cour Suprême siégeant comme Conseil Constitutionnel le jeudi 28 mars 2013 a vidé le contentieux préélectoral relatif aux élections sénatoriales du 14 avril prochain. Même si une certaine opposition continue à dire non à ces élections.
Sur les recours introduits par les
partis politiques, seuls trois ont abouti et les 12 autres ont été
rejetés par l'instance juridictionnelle. Ainsi le Rdpc a pu obtenir la
réhabilitation de ses listes présentées dans les régions de
l'Extrême-Nord et à l'Est. En revanche, ses listes des régions de
l'Ouest et de l'Adamaoua ont été définitivement recalées. Par ailleurs,
quelques partis, dites de l'opposition ont réussi aussi à sauver
certaines des listes préalablement rejetées par le Conseil électoral
d'Elecam. Il s'agit de la liste l'Undp de l'Extrême-Nord. En revanche,
dans la région du Littoral, la liste du Sdf a été déclarée non partante.
Dans les régions du Sud, Sud-Ouest et de l'Extrême-Nord, les listes
Andp n'ont pas été repêchées; tout comme toutes les listes des
différentes factions de l'Upc ayant présenté des candidatures. Le même
sort a été réservé aux deux listes présentées par le Fsnc du Ministre de
la Communication dans les régions de l'Adamaoua et du Nord. Dans
l'Extrême-Nord, la seule liste présentée par le Mdr a été rejetée.
Au finish, seuls quatre partis politiques, curieusement, faisant partie des cinq représentés à l'Assemblée nationale sont en course pour les 70 sièges à pourvoir par la voie des urnes. 30 étant laissés au pouvoir discrétionnaire du Chef de l'Etat. Au total, 20 listes seront dans les starting-blocks: 8 listes du Rdpc; 7 du Sdf; 4 de l'Undp et 01 de l'Udc. Ce qui laisse tout de même dubitatif sur l'indépendance de la justice camerounaise. «Car tout ¬porte à croire c'est l'exécutif qui aurait orienté, mieux influencé la décision de la Cour suprême», susurre un cadre d'un parti débouté. On comprend l'ire des Avocats et des dirigeants des partis politiques ayant déposé des recours. Mais aussi, cela permet d'avance de se faire une idée claire de ce que sera la configuration de la Chambre haute. Lorsqu'on sait que dans toutes les dix régions, le Rdpc détient la majorité absolue des différents corps électoraux, il ne fait pas de doute que, outre les régions où le Rdpc n'a pas de liste en compétition, le parti au pouvoir sortira vainqueur.
Conséquence, sauf surprise, au soir du 14 avril 2013, le Rdpc est certains de s'en tirer avec 56 sièges des 70 à pourvoir. Et les 14 sièges restant, le Sdf et l'Undp dans l'Adamaoua; le Sdf et l'Udc dans l'Ouest rivaliseront d'arguments pour que l'électoral majoritairement acquis au Rdpc, et parce que n'ayant pas de liste en lice, les départage. Ce qui peut favoriser la répartition des sièges à la proportionnelle, sinon, on pourra avoir pour son démarrage un Sénat avec deux ou au plus trois partis politiques. Avec l'éventuelle victoire de l'Undp sur le Sdf à l'Adamaoua et celle du Sdf sur l'Udc à l'Ouest. Depuis le 30 mars 2013, la Campagne électorale est ouverte, Et pour cela, les quatre partis politiques, dans la course, devraient se partager les 200 millions de FCFA alloués pour la campagne. 48 heures plus tard, on n'observe pas un véritable déploiement des partis politiques aussi du côté du parti au pouvoir que celui des partis supposés de l’opposition.
En dépit de toutes ces avancées dans la tenue de ces élections, les partis politiques qui ont décidé de ne pas participer à ce scrutin en faisant valoir son caractère illégal maintiennent leur position. Le Camaeroon people's party (Cpp) de Kah Walla est une fois de plus monté au créneau pour justifier son appel au boycott des élections sénatoriales. «Le Sénat tel que conçu actuellement dans notre constitution est anti-démocratique». Et pour cause: «L'exécutif nomme 30% de l'effectif du Sénat, garantissant ainsi que cette institution ne pourra pas être indépendante et ne pourra pas contrôler les actions dudit exécutif». Et de poursuivre que «le Sénat est la Chambre qui représente les régions, il aurait fallu tenir les régionales au préalable». C'est dire que le corps électoral n'étant pas entièrement constitué et celui appelé à élire les Sénateurs, les Conseillers municipaux étant actuellement hors mandat entache ces élections d'une illégitimité incontestable.
Au finish, seuls quatre partis politiques, curieusement, faisant partie des cinq représentés à l'Assemblée nationale sont en course pour les 70 sièges à pourvoir par la voie des urnes. 30 étant laissés au pouvoir discrétionnaire du Chef de l'Etat. Au total, 20 listes seront dans les starting-blocks: 8 listes du Rdpc; 7 du Sdf; 4 de l'Undp et 01 de l'Udc. Ce qui laisse tout de même dubitatif sur l'indépendance de la justice camerounaise. «Car tout ¬porte à croire c'est l'exécutif qui aurait orienté, mieux influencé la décision de la Cour suprême», susurre un cadre d'un parti débouté. On comprend l'ire des Avocats et des dirigeants des partis politiques ayant déposé des recours. Mais aussi, cela permet d'avance de se faire une idée claire de ce que sera la configuration de la Chambre haute. Lorsqu'on sait que dans toutes les dix régions, le Rdpc détient la majorité absolue des différents corps électoraux, il ne fait pas de doute que, outre les régions où le Rdpc n'a pas de liste en compétition, le parti au pouvoir sortira vainqueur.
Conséquence, sauf surprise, au soir du 14 avril 2013, le Rdpc est certains de s'en tirer avec 56 sièges des 70 à pourvoir. Et les 14 sièges restant, le Sdf et l'Undp dans l'Adamaoua; le Sdf et l'Udc dans l'Ouest rivaliseront d'arguments pour que l'électoral majoritairement acquis au Rdpc, et parce que n'ayant pas de liste en lice, les départage. Ce qui peut favoriser la répartition des sièges à la proportionnelle, sinon, on pourra avoir pour son démarrage un Sénat avec deux ou au plus trois partis politiques. Avec l'éventuelle victoire de l'Undp sur le Sdf à l'Adamaoua et celle du Sdf sur l'Udc à l'Ouest. Depuis le 30 mars 2013, la Campagne électorale est ouverte, Et pour cela, les quatre partis politiques, dans la course, devraient se partager les 200 millions de FCFA alloués pour la campagne. 48 heures plus tard, on n'observe pas un véritable déploiement des partis politiques aussi du côté du parti au pouvoir que celui des partis supposés de l’opposition.
En dépit de toutes ces avancées dans la tenue de ces élections, les partis politiques qui ont décidé de ne pas participer à ce scrutin en faisant valoir son caractère illégal maintiennent leur position. Le Camaeroon people's party (Cpp) de Kah Walla est une fois de plus monté au créneau pour justifier son appel au boycott des élections sénatoriales. «Le Sénat tel que conçu actuellement dans notre constitution est anti-démocratique». Et pour cause: «L'exécutif nomme 30% de l'effectif du Sénat, garantissant ainsi que cette institution ne pourra pas être indépendante et ne pourra pas contrôler les actions dudit exécutif». Et de poursuivre que «le Sénat est la Chambre qui représente les régions, il aurait fallu tenir les régionales au préalable». C'est dire que le corps électoral n'étant pas entièrement constitué et celui appelé à élire les Sénateurs, les Conseillers municipaux étant actuellement hors mandat entache ces élections d'une illégitimité incontestable.